Editorial du journal AVGI
En une semaine, la victoire de SYRIZA a mis à l’ordre du jour du débat européen la question des politiques de rigueur et de la gestion des dettes publiques. Cette brèche qui a été ouverte a permis l’intervention d’autres forces politiques qui viennent aussi bien de l’intérieur que de l’extérieur de la zone euro et qui jusqu’à présent gardaient le silence, en suivant passivement la politique dominante de l’orthodoxie néolibérale imposée par Berlin.
La question de la delégitimité de la troïka a été soulevée même par M. Juncker. Le président des États-Unis, Barack Obama, mais aussi Londres, ont averti que l’intransigeance de Berlin concernant le problème grec, constitue un danger pour l’équilibre non seulement de l’économie européenne mais aussi mondiale.
A ce stade, la mobilité européenne avec Athènes en première ligne, doit atteindre d’abord l’étape du sommet européen du 12 Février et de l’Eurogroupe le 17 Février. Le gouvernement grec cherche d’obtenir dans l’immédiat, un accord – pont pour protéger le flux financier de l’économie grecque avant la mise en place d’un plan de croissance à moyen terme et la renégociation de la dette.
Traduction: Vassiliki Papadaki
En une semaine, la victoire de SYRIZA a mis à l’ordre du jour du débat européen la question des politiques de rigueur et de la gestion des dettes publiques. Cette brèche qui a été ouverte a permis l’intervention d’autres forces politiques qui viennent aussi bien de l’intérieur que de l’extérieur de la zone euro et qui jusqu’à présent gardaient le silence, en suivant passivement la politique dominante de l’orthodoxie néolibérale imposée par Berlin.
La question de la delégitimité de la troïka a été soulevée même par M. Juncker. Le président des États-Unis, Barack Obama, mais aussi Londres, ont averti que l’intransigeance de Berlin concernant le problème grec, constitue un danger pour l’équilibre non seulement de l’économie européenne mais aussi mondiale.
L’argument politique de
SYRIZA, selon lequel le problème grec au delà de ses racines nationales
il a une dimension européenne, est à présent partagé par de nombreuses
forces politiques internationales. Le Premier ministre italien M. Renzi,
qui, aujourd’hui rencontre A. Tsipras à Rome réalise que la dynamique
de la contestation du dogme de la rigueur, introduite par A. Tsipras,
aura des répercussions dans la vie politique italienne.
La chancelière allemande
appréhende les nouveaux enjeux. Elle mise sur les gouvernements serviles
du Portugal et de l’Espagne, pour empêcher la création d’un front
anti-austérité et elle suit avec méfiance les réactions de la France et
de l’ Italie avec la crainte qu’elles s’ écartent de la conduite –
jusqu’à présent – commune.
Les
réactions, cependant, ne sont pas limitées au niveau des gouvernants. A
Madrid, il y a eu lieu hier, une grande manifestation des Podemos, avec
des drapeaux grecs et des slogans contre l’austérité. Les syndicats
allemands dénoncent l’attitude de Mme Merkel. Le ministre allemand des
Finances, Wolfgang Schäuble, se réfugie derrière les décisions des
parlements pour défendre la troïka. Cependant,
Berlin sent l’étau se resserrer au point que seule face à cette
nouvelle dynamique européenne se trouve obligé d’ attribuer un rôle
d’intermédiaire à M. Juncker et de déclarer que Tsipras est le bienvenu à
Berlin.A ce stade, la mobilité européenne avec Athènes en première ligne, doit atteindre d’abord l’étape du sommet européen du 12 Février et de l’Eurogroupe le 17 Février. Le gouvernement grec cherche d’obtenir dans l’immédiat, un accord – pont pour protéger le flux financier de l’économie grecque avant la mise en place d’un plan de croissance à moyen terme et la renégociation de la dette.
Il y a une semaine rien ne
laissait présager ces nouvelles perspectives. Qui se souvient maintenant
de la sixième évaluation des réformes grecques par la troïka dont
dépendait le déblocage de la dernière tranche de prêt ? Et qui peut
prétendre maintenant qu’il n’y avait pas d’autre issue ? La
renégociation était possible, mais pas souhaitable par les gouvernements
des mémorandums.
En fait, la négociation a commencé juste maintenant.
Avec un gouvernement qui a un plan, basé sur la sincérité dans ses
relations avec les citoyens ainsi que sur son choix de sortir le
problème de la dette grecque de ses frontières nationales. Et c’est
efficace.
Source: avgi.gr
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