Source : La Dépêche
A la Une du 31 01 2015
Au cri de
"Oui, c'est possible!", au moins 100.000 partisans du parti antilibéral
Podemos ont manifesté samedi dans les rues de Madrid leur volonté de
changement en Espagne, en année électorale, après la victoire de Syriza
en Grèce.
Le parti a réussi à organiser un véritable meeting en plein centre de Madrid, avec une affluence rappelant les manifestations du mouvement des "indignés", né le 15 mai 2011 dans les même rues. Podemos évoquait le chiffre de 300.000 participants tandis que la police les évaluait à 100.000.
"Le vent du changement a commencé à souffler sur l'Europe", a déclaré vers 14h30 (13h30 GMT) Pablo Iglesias, le chef du parti, devant une foule compacte réunie place de la Puerta del Sol dans le centre, brandissant des drapeaux de Syriza, parti de la gauche radicale en Grèce, et républicains de la gauche espagnole.
Auparavant les manifestants ont défilé à partir de la place de Cibeles, très proche, où ils avaient afflué pour une "grande marche pour le changement".
La foule a écouté avec ferveur Pablo Iglesias, 36 ans, et sa jeune équipe, scandant régulièrement, poing droit levé "Si se puede, si se puede!" (Oui, c'est possible!).
Podemos dénonce la haute finance, l'austérité et la corruption dont est accusé l'"establishment", la "caste" dirigeante ayant laissé le peuple dans une situation "d'humiliation et d'appauvrissement".
Les discours contre les "privilégiés", sourds aux demandes du peuple, se sont succédé samedi.
"Les privilégiés ont rompu le pacte de coexistence", a ainsi lancé Iñigo Errejon, 31 ans, le numéro deux de Podemos. "En 2015, le peuple va recouvrer la souveraineté", a-t-il ajouté.
La marche intervient moins d'une semaine après la victoire aux élections législatives en Grèce de Syriza, dont les dirigeants ont régulièrement fait campagne aux côtés de ceux de Podemos.
Issus de deux des pays européens qui ont vécu le plus durement la crise, avec plus d'un cinquième de leur population active au chômage, Podemos et Syriza partagent le même rejet de la "troïka" (Banque centrale européenne, Commission européenne et Fonds monétaire international).
L'Etat contre la société
"Le problème c'est un modèle de pays qui fait travailler l'Etat contre la société", et la "minorité (qui) engraissait ses comptes bancaires pendant que la majorité voyait les siens fondre", a aussi lancé Pablo Iglesias, Ca c'est la corruption".
"Je n'accepte pas cette idée d'une Espagne sombre que certains veulent dépeindre", a réagi à Barcelone le chef du gouvernement Mariano Rajoy (droite) en espérant que le radicalisme "si à la mode" en Espagne ne durera pas longtemps.
Ce rassemblement réussi pour Podemos intervient à moins d'un an des législatives en Espagne et à quatre mois d'élections régionales où la formation présentera ses candidats.
Le parti, fondé il y a tout juste un an, a créé la surprise dès mai 2014 en obtenant 1,2 million de voix, et cinq députés, aux élections européennes.
Depuis, son ascension dans les sondages a été fulgurante, dépassant régulièrement le Parti socialiste et parfois même les conservateurs du Parti populaire au pouvoir.
"Je crois que le changement tant attendu, depuis si longtemps, va enfin se produire", a déclaré pleine d'espoir Blanca Salazar, une aide gériatrique de 53 ans, au chômage depuis trois ans.
Elle était venue de Bilbao (nord-ouest) en voiture avec ses neveux et son mari,"qui gagne mille euros par mois dans une imprimerie".
"Nous voulons changer les choses en partant de la base. J'espère que Podemos pourra changer le système", disait aussi Juan Francisco Pacheco, 47 ans, au chômage depuis deux ans.
Après trois ans d'une crise économique dévastatrice, l'Espagne a connu un début de reprise en 2014, avec une croissance de 1,4%, mais dans 1,79 million de foyers personne n'a de travail.
Les partis traditionnels sont secoués par des scandales de corruption éclaboussant aussi syndicats, célébrités et jusqu'à la fille du roi Juan Carlos qui a abdiqué en juin dernier en faveur de son fils Felipe VI.
Après le meeting, la foule des sympathisants de Podemos s'est dispersée dans le calme.
Le parti a réussi à organiser un véritable meeting en plein centre de Madrid, avec une affluence rappelant les manifestations du mouvement des "indignés", né le 15 mai 2011 dans les même rues. Podemos évoquait le chiffre de 300.000 participants tandis que la police les évaluait à 100.000.
"Le vent du changement a commencé à souffler sur l'Europe", a déclaré vers 14h30 (13h30 GMT) Pablo Iglesias, le chef du parti, devant une foule compacte réunie place de la Puerta del Sol dans le centre, brandissant des drapeaux de Syriza, parti de la gauche radicale en Grèce, et républicains de la gauche espagnole.
Auparavant les manifestants ont défilé à partir de la place de Cibeles, très proche, où ils avaient afflué pour une "grande marche pour le changement".
La foule a écouté avec ferveur Pablo Iglesias, 36 ans, et sa jeune équipe, scandant régulièrement, poing droit levé "Si se puede, si se puede!" (Oui, c'est possible!).
Podemos dénonce la haute finance, l'austérité et la corruption dont est accusé l'"establishment", la "caste" dirigeante ayant laissé le peuple dans une situation "d'humiliation et d'appauvrissement".
Les discours contre les "privilégiés", sourds aux demandes du peuple, se sont succédé samedi.
"Les privilégiés ont rompu le pacte de coexistence", a ainsi lancé Iñigo Errejon, 31 ans, le numéro deux de Podemos. "En 2015, le peuple va recouvrer la souveraineté", a-t-il ajouté.
La marche intervient moins d'une semaine après la victoire aux élections législatives en Grèce de Syriza, dont les dirigeants ont régulièrement fait campagne aux côtés de ceux de Podemos.
Issus de deux des pays européens qui ont vécu le plus durement la crise, avec plus d'un cinquième de leur population active au chômage, Podemos et Syriza partagent le même rejet de la "troïka" (Banque centrale européenne, Commission européenne et Fonds monétaire international).
L'Etat contre la société
"Le problème c'est un modèle de pays qui fait travailler l'Etat contre la société", et la "minorité (qui) engraissait ses comptes bancaires pendant que la majorité voyait les siens fondre", a aussi lancé Pablo Iglesias, Ca c'est la corruption".
"Je n'accepte pas cette idée d'une Espagne sombre que certains veulent dépeindre", a réagi à Barcelone le chef du gouvernement Mariano Rajoy (droite) en espérant que le radicalisme "si à la mode" en Espagne ne durera pas longtemps.
Ce rassemblement réussi pour Podemos intervient à moins d'un an des législatives en Espagne et à quatre mois d'élections régionales où la formation présentera ses candidats.
Le parti, fondé il y a tout juste un an, a créé la surprise dès mai 2014 en obtenant 1,2 million de voix, et cinq députés, aux élections européennes.
Depuis, son ascension dans les sondages a été fulgurante, dépassant régulièrement le Parti socialiste et parfois même les conservateurs du Parti populaire au pouvoir.
"Je crois que le changement tant attendu, depuis si longtemps, va enfin se produire", a déclaré pleine d'espoir Blanca Salazar, une aide gériatrique de 53 ans, au chômage depuis trois ans.
Elle était venue de Bilbao (nord-ouest) en voiture avec ses neveux et son mari,"qui gagne mille euros par mois dans une imprimerie".
"Nous voulons changer les choses en partant de la base. J'espère que Podemos pourra changer le système", disait aussi Juan Francisco Pacheco, 47 ans, au chômage depuis deux ans.
Après trois ans d'une crise économique dévastatrice, l'Espagne a connu un début de reprise en 2014, avec une croissance de 1,4%, mais dans 1,79 million de foyers personne n'a de travail.
Les partis traditionnels sont secoués par des scandales de corruption éclaboussant aussi syndicats, célébrités et jusqu'à la fille du roi Juan Carlos qui a abdiqué en juin dernier en faveur de son fils Felipe VI.
Après le meeting, la foule des sympathisants de Podemos s'est dispersée dans le calme.
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