lundi 7 novembre 2016

Parti socialiste : cette fois, c'est bien la fin

Source : Marianne
 
Le premier secrétaire, ou plutôt, le mandataire liquidateur de ce que Léon Blum appelait déjà «la vieille maison», entendez le Parti socialiste, vient de brader les derniers éléments de mobilier…
- Sipa
Le premier secrétaire, ou plutôt, le mandataire liquidateur de ce que Léon Blum appelait déjà «la vieille maison», entendez le Parti socialiste, vient de brader les derniers éléments de mobilier. Il n'y aura pas, pour les échéances de 2017, de programme du PS. Pas même une de ces plates-formes dont le candidat pourrait dire, comme Lionel Jospin en 2002, que ce n'est nullement un programme socialiste. Cette fois, il n'y aura pas de programme du tout. Sachant qu'il semble fort peu probable que le prochain président de la République soit comptable de quelque promesse socialiste, cela n'a guère d'importance. Cependant, le PS admet qu'il se trouve désormais dans l'incapacité de présenter une orientation politique, de proposer des réformes ou même de définir quelques principes fondant l'action d'un gouvernement. Le PS exprime ouvertement le vide absolu de sa pensée.
Certes, la descente vers les abysses ne date pas de la décomposition accélérée qui se manifesta lors de l'entrée de son ancien premier secrétaire à l'Elysée. Cela semble désormais lointain, mais à cette époque le PS et ses alliés dirigeaient la quasi-totalité des régions de France, la majorité des départements, la plupart des villes de plus de 30.000 habitants, ils étaient majoritaires à l'Assemblée nationale et au Sénat, et ils avaient remporté l'élection présidentielle. Jamais aucun parti, sous les cinq républiques de notre histoire, n'avait disposé d'autant de pouvoirs. Et pourtant, dès cette époque, le PS n'était plus qu'une juxtaposition de courants, ses congrès étaient des foires d'empoigne suivies d'accords hypocrites sur une motion de synthèse proprement illisible. Ce parti remportait toutes les élections par défaut, en agitant les spectres de l'extrême droite et en promettant de protéger les plus faibles contre l'affreuse droite ultralibérale. Le vide absolu de sa pensée lui avait permis de se hisser sur tous les sommets institutionnels.
Ayant atteint ce que l'on considère comme la clé de voûte des institutions de la Ve République, il commença à s'effondrer, en perdant systématiquement toutes les élections.
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