Un rassemblement est prévu mardi 15 novembre, à 11 h, par trois syndicats et des associations toulousaines, qui souhaitent mobiliser sur la situation du mal-logement.
Source : actu coté Toulouse
« Stopper la chasse aux pauvres », tel est le
leitmotiv que s’est fixé la CGT, Solidaires, FSU et plusieurs
associations toulousaines (voir encadré). Un message qu’ils comptent
bien marteler mardi 15 novembre 2016, lors d’un rassemblement organisé
dans le quartier Saint-Cyprien, sur les allées Charles-de-Fitte.
L’objectif de ce rassemblement : dénoncer la situation du mal-logement
dans la Ville rose.
Et c’est un lieu symbolique devant lequel les manifestants ont choisi de se rassembler mardi, à partir de 11 h. Rendez-vous est en effet donné devant la future résidence immobilière en pleine construction à Saint-Cyprien, en face du musée des Abattoirs, qui a succédé au restaurant Chez Carmen.
Et c’est un lieu symbolique devant lequel les manifestants ont choisi de se rassembler mardi, à partir de 11 h. Rendez-vous est en effet donné devant la future résidence immobilière en pleine construction à Saint-Cyprien, en face du musée des Abattoirs, qui a succédé au restaurant Chez Carmen.
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Sur plus de 160 logements, seule une vingtaine se destine au logement social, s’indignait début novembre François Piquemal, porte-parole du Dal 31, rappelant que près de 30 000 personnes sont en attente de logement social en Haute-Garonne.
Tirer la sonnette d’alarme
Syndicats et associations souhaitent dénoncer la politique du logement des pouvoirs publics. « Parmi tous les droits, celui au logement est fondamental et il est lié au droit du travail », indique la CGT. Un droit qui, selon le syndicat, est nié quand on compare les 29 000 demandes de logements sociaux aux quelque 9 500 attributions par an.Le droit au logement est nié à des dizaines de milliers de personnes en Haute-Garonne. L’explosion du coût du logement pour les familles comme celle de la cherté des loyers (+ 42% en 10 ans) doivent cesser, scande la CGT.
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Et alors que la trêve hivernale a démarré le 1er novembre,
syndicats et associations veulent également tirer la sonnette d’alarme
sur la situation de la veille sociale, tout comme celle des veilleurs
sociaux eux-mêmes. Selon eux, dans l’urgence, le droit à l’hébergement
pour l’accueil et l’aide de tous les exclus et précaires doit être
respecté. Dans un communiqué, la CGT demande la création, au minimum, de
1 000 places d’hébergement d’urgence supplémentaires sur le
département.Avec un taux de refus de 85% quand les gens appellent le 115, la préfecture détient le record national de refus de dossiers, devant Paris ! Les salariés de la veille sociale sont en souffrance et sont en contact avec toute la misère humaine, ce qui engendre un sentiment d’impuissance, pointe la CGT.
« La Haute-Garonne doit continuer d’être une terre d’accueil »
Le rassemblement du 15 novembre sera égalemet l’occasion de mettre en lumière la situation des étrangers qui arrivent en France, et notamment à Toulouse. Car toujours selon la CGT, la politique de « chasse aux pauvres » des pouvoirs publics est empreinte de racisme.Les femmes et les hommes en situation de précarité et exclus, qu’ils aient un boulot ou pas et quel que soit leurs parcours ou origines, ne sont ni nos ennemis ni un danger, indique la CGT. Comme depuis toujours dans son histoire, la Haute-Garonne doit continuer d’être une terre d’accueil pour tous les étrangers qui fuient la guerre et la misère. L’histoire de notre département, son développement culturel, économique et social témoignent des liens qui nous unissent par delà nos origines.
Mardi, les syndicats seront donc accompagnés par de nombreuses associations toulousaines : le Droit au logement 31 (Dal 31), le Groupement pour la défense du travail social (GPS), Médecins du Monde, le Collectif Lascrosses, l’Association promotion initiatives autonomes des femmes (Apiaf), l’Association régionale de prévention et d’aide face aux dépendances et aux exclusions (Arpade) et Attac.
Caroline Muller
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