La mystérieuse disparition de Mike Poon, le Pdg de la société chinoise repreneur de 49,9 % des parts de l'État dans l'aéroport de Toulouse, qui serait sous le coup d'une enquête des autorités de son pays, sème l'inquiétude chez certains élus. «Comment peut-on accepter qu'un outil aussi important soit entre les mains d'une entreprise aussi légère et nébuleuse?», interroge Marc Péré, maire de l'Union (divers gauche), qui constate, en outre, que la société compte un capital de «10 000 €, aucun salarié et deux dirigeants». Pour Claude Raynal (groupe socialiste), il y a «a minima une interrogation à adresser au gouvernement pour exiger des éclaircissements.» Le président de la Métropole, Jean-Luc Moudenc (Les Républicains), veut calmer le jeu : il distingue une «chronique individuelle» d'une société qui poursuit son activité. Et renvoie également la balle au gouvernement «qui a décidé de vendre et a choisi l'actionnaire.» Le maire de Blagnac, Bernard Keller (groupe des radicaux), ne cache pas sa surprise et se tourne aussi vers l'État, tout en rappelant que «l'aéroport reste propriété publique».
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