mercredi 26 juin 2013

Négociations UNEDIC. Les intermittents du spectacle

Nous, organisations signataires de la plate-forme du Comité de suivi, rejointes en 2013 par les signataires ci-dessous, réunis en assemblée générale au Théâtre National de la Colline le 17 juin 2013, réaffirmons la nécessité que les nouvelles négociations portant sur l’assurance chômage des annexes 8 et 10 (intermittents du spectacle) se discutent sur la base de nos revendications, dont les principales sont :

- Annexe unique, artistes et techniciens
- Date anniversaire et 507h en 12 mois avec indemnisation sur 12 mois
- Plafonnement du cumul salaires et indemnités
- Prise en compte des heures d’enseignement et d’heures faites au régime général.

Ces revendications sont les préconisations portées par le comité de suivi parlementaire en 2004. Elles avaient toutes été défendues par le groupe socialiste maintenant dans la majorité, y compris François Hollande, alors député. Aujourd’hui, les ministres en charge du dossier, Aurélie Filippetti pour la culture et Michel Sapin pour le travail, ont pris des engagements sur le maintien des annexes, mais pas sur leur contenu !

Les salariés intermittents subissent depuis des années les effets dévastateurs de la réforme de 2003 : restriction des droits, obscurité des règles de l'assurance chômage, discriminations, chasse aux sorcières menée contre les intermittents et les chômeurs en général toujours considérés a priori comme des fraudeurs. Nous demandons l’arrêt immédiat des pratiques abusives de Pôle Emploi, notamment le renversement de la preuve : au moindre problème, Pôle Emploi coupe ses indemnités à l’allocataire qui doit prouver sa bonne foi. Sur ce point nous demandons à Michel Sapin d’agir de manière urgente.

Par ailleurs, nous réaffirmons la nécessité que soit adoptée une loi d'orientation sur le spectacle vivant et la création, dotée d'un volet financier, engagement de campagne du président de la république.

En effet, le manque de cadre législatif et les diminutions successives des moyens financiers alloués à la culture et plus particulièrement à la création, la diffusion des œuvres et la transmission (formation et action artistique et culturelle), tant au niveau de l'état que des collectivités territoriales, impactent en premier lieu l'emploi artistique et technique.

Afin d’être entendus, nous appelons à :
- Un soutien aux marches des chômeurs qui arrivent le 6 juillet à Paris
- Des assemblées générales cet été dans tous les lieux de travail et festivals 
- Retarder les levers de rideau afin que puisse être lu un texte exposant la situation et nos revendications
- Un grand rassemblement dès les premières discussions à l’Unedic sur la réforme de l’assurance chômage, à Paris et en province.
Et à Avignon à rejoindre les rassemblements à l’appel de nos organisations.


Signataires de la plate-forme du comité de suivi :

CGT Spectacle
Coordination des Intermittents et Précaires
Fédération des Arts de la rue
Société des Réalisateurs de Films
SUD Spectacle
SYNAVI
SYNDEAC
UFISC

Signataires en 2013 :
SUD Culture Solidaires
Syndicat des Musiques Actuelles
Syndicat du cirque de création
ADDOC association des cinéastes documentaristes
Union des créateurs lumière
Les Scriptes Associés

Du 19ème siècle à 1981 : des nationalisations compatibles avec le capitalisme.

 Revue Tout est à nous ! 41 (mars 2013)
Par Robert Pelletier.


Si le droit à la propriété privée est un des principes fondateurs de la Révolution française, des exceptions y étaient envisagées. L’article 17 de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen (26 août 1789) énonce : « La propriété étant un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être privé, si ce n’est lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l’exige évidemment, et sous la condition d’une juste et préalable indemnité ». Ces principes furent ensuite traduits dans le Code civil de 1804.
Avant la Première Guerre mondiale, des objectifs d’efficacité industrielle au service des Etats amenèrent certains socialistes français à revendiquer la nationalisation des chemins de fer ou des assurances, et Bismarck à faire des chemins de fer une société d’Etat en Allemagne dès 1873.
Mais c’est sous l’impact de la révolution russe et de la crise économique que la participation des Etats à l’appareil de production commença à se poser avec plus de force.
En Allemagne, face à la montée révolutionnaire, le gouvernement mit en place des organismes de conciliation et de participation où les salariés disposaient d’un droit de regard sur l’administration de l’entreprise, les conditions de travail, d’embauche et de licenciement. En Belgique, en Grande-Bretagne et en France, syndicats et partis socialistes revendiquèrent des mesures similaires à celles mises en œuvre par Roosevelt aux Etats-Unis.
Des impératifs économiques et industriels conduisirent le gouvernement de Front Populaire à nationaliser quelques usines d’armement et les chemins de fer en créant la SNCF. Durant la Deuxième Guerre mondiale, le gouvernement de Vichy nationalisa l’agence de presse Havas, qui devint l’AFP à la Libération.

L’étape keynésienne

Les besoins de la reconstruction et les rapports de forces issus la guerre amènent les gouvernements à mettre en place des politiques keynésiennes, reposant notamment sur la place déterminante de l’intervention de l’Etat dans la production. En France, le programme du Conseil national de Résistance prévoyait « le retour à la nation de tous les grands moyens de production monopolisée, fruit du travail commun, des sources d’énergie, des richesses du sous-sol, des compagnies d’assurances et des grandes banques ». C’est ainsi que furent nationalisées les houillères, les entreprises du gaz et de l’électricité, les banques de dépôt, une partie des compagnes d’assurances et la Régie Renault, la RATP, Air France.
Ces mesures reposaient sur deux fondements.
=D’abord, des nécessités économiques et industrielles imposant, au sortir de la guerre, des moyens importants et centralisés pour la reconstruction de l’appareil productif, des réseaux de transport et de l’énergie.
Ensuite, la recherche d’un consensus social afin d’assurer la remise en route de la production notamment dans les secteurs décisifs.
Les contreparties en termes d’intervention des salariés dans la gestion furent alors l’occasion d’âpres discussions. Les réticences syndicales et politiques d’une part, les préventions patronales d’autre part, furent renforcées par la mise en place du plan Marshall et le développement de la guerre froide. Les intrusions dans le champ du pouvoir patronal se limitèrent aux obligations d’information et de consultation des comités d’entreprises dans le secteur privé et à une participation aux conseils d’administration dans le secteur public.
La principale concession faite aux organisations syndicales, avant tout à la CGT, est le développement des œuvres sociales avec notamment des dotations importantes aux comités d’entreprise. Dans les secteurs stratégiques (mines, EDF-GDF, SNCF), des concessions sociales importantes furent également faites sur les retraites et les déroulements de carrière. Grâce aux indemnisations, les anciens actionnaires récupérèrent des capitaux immobilisés dans des industries détruites et purent les réinvestir dans des activités plus rentables.

En 1981, un enjeu essentiel pour la gauche

Ce partage, cette complémentarité entre un secteur public conséquent et le secteur privé ne furent pas remis en cause dans la période suivante, pas même en Mai 1968. C’est cependant dans la foulée de Mai 68 que la question des nationalisations revint sur le devant de la scène.
En 1972, le PCF, le PS et les Radicaux de gauche signaient un programme commun de gouvernement qui prévoyait une large extension du secteur public. Les critères étaient très larges :
« - Les entreprises qui répondent directement à des fonctions collectives ayant le caractère de services publics et donc à des besoins fondamentaux ;
- Les sociétés vivant sur fonds publics, qu’il s’agisse de marchés publics, de subventions, de crédits de faveur, etc. ;
- Les principaux centres d’accumulation capitaliste qui dominent la plus grande partie, voire la totalité de certaines productions réduisant la concurrence à celles de quelques firmes géantes ;
- Les entreprises qui contrôlent des branches essentielles pour le développement de l’économie nationale (niveau technique, échanges internationaux, rôles régionaux, etc.) »
Après des discussions laborieuses, qui débouchèrent sur une rupture de l’alliance PCF-PS-Radicaux de gauche, les champs de référence et d’application furent sérieusement réduits dans ce qui devint les « 110 propositions » du candidat Mitterrand en 1981.
La loi de nationalisation qui devint effective en 1982 concernait cependant de nombreuses entreprises dans l’industrie (Thomson, Saint-Gobain-Pont-à-Mousson, Rhône-Poulenc, Péchiney-Ugine-Kuhlmann, Sacilor, Usinor) comme dans le secteur financier (Paribas, Suez, CIC, Crédit du Nord, Crédit Commercial de France, Banque Rothschild, Banque Worms, Banque La Hénin...).

Rationalisation capitaliste et désillusions ouvrières

En 1983, un salarié sur quatre travaillait dans le secteur public. Les nationalisations avaient donné à l’Etat d’importants moyens économiques et industriels. Mais l’absence d’une politique industrielle démocratiquement débattue, faisant des choix prenant en compte l’intérêt collectif, ne permit pas de consolider l’appareil industriel et de peser sur la vie économique et sociale. Les 47 milliards de francs d’indemnités alors versés aux actionnaires leur permirent de se tourner vers des secteurs plus porteurs ou de se lancer sur les marchés financiers.
Dans les années qui suivirent, la gestion du secteur nationalisé se différencia peu de celle des entreprises privées : internationalisation par une politique d’investissement à l’étranger tandis que le secteur bancaire se lançait dans des spéculations hasardeuses, qui imposèrent de coûteux sauvetages par l’Etat : 100 milliards au Crédit lyonnais, 22 milliards pour le GAN, 6 milliards pour la Société marseillaise de crédit.
Parallèlement, les conditions de travail et l’emploi dans ces groupes ne se distingua pas non plus fondamentalement de celles du privé. De 1981 à 1983, il y eut de nombreuses suppressions d’emplois : 10 000 dans la chimie, 33 000 dans la construction électrique et dans l’électronique, 12 000 dans la sidérurgie.
La sidérurgie est le secteur emblématique des enjeux réels des nationalisations. Dès 1978, l’Etat prenait à sa charge 22 milliards de francs de dettes et devenait détenteur de 63, 8 % d’Usinor et de 76, 9 % de Sacilor. Cette quasi nationalisation n’empêcha pas alors la suppression de 22 000 emplois.
En 1981, l’Etat ajouta encore 21 milliards dans la caisse. En 1984, il y eut à nouveau 30 milliards mis par l’Etat et 21 000 emplois supprimés. En 1986, l’Etat procéda à une ultime recapitalisation de la sidérurgie (Usinor et Sacilor) en injectant encore des milliards, pendant que 20 000 emplois s’évanouissaient. Grâce à ces aides et aux suppressions d’emplois, la sidérurgie put enfin, en 1989, renouer avec les bénéfices. Pour être ensuite privatisée en 1995, sous le gouvernement Juppé.
En fait, à partir de la victoire de la droite aux élections législatives de mars 1986, la plupart des entreprises nationalisées furent privatisées. D’abord par la droite puis, après le « ni-ni » (ni privatisation, ni nationalisation) de Mitterrand en 1988, par les gouvernements de droite et de gauche qui se relayèrent pour aboutir à la disparition de quasiment tout le secteur public, avec la privatisation des entreprises les plus emblématiques qu’étaient EDF-GDF, France Telecom ou les sociétés d’autoroute.
Au total, dans un contexte d’affaiblissement des repères collectifs, les nationalisations laissent au mieux un sentiment d’indifférence, au pire un goût amer. Les dizaines de milliers de suppressions d’emplois, l’absence d’amélioration voire l’aggravation des conditions de travail font que pour les salariés des ex-secteurs nationalisés, l’éventualité d’un retour à ce statut n’est en rien perçue comme une évolution favorable et souhaitable.
L’Etat-patron n’a pas laissé un souvenir vraiment meilleur que les patrons privés.

Caravane pour le droit à la terre et pour l’agriculture paysanne

C'est le temps des carvanes.
L'an dernier partait de Graulhet la caravane Bohème de la résistance pour aller implanter un lieu d'accueil (temporaire) au Mas d'Azil en Ariège. Cette initiative a été suivie par plus de 200 personnes
par jour à travers ce blog notamment.
Aujourd'hui, c'est la caravane pour le droit à la terre qui relie l'Ariège à Nice pour vous proposer rencontres, animations, informations....

Animations, marché local, projection de films, débats, repas solidaires
Une proposition de l’association Gandhi International


Présentation :

Cette caravane sera accueillie à Valence par le collectif Ville-Campagne le 14 mai 2013.
Nous serons présents à la Maison des Sociétés pour la projection du film « Cent mille et une victoire sur le monde », de Louis Campana, président de Gandhi International, qu’il a tourné avec François Verlet en octobre 2012 sur la grande marche pour la justice des paysans sans terre indiens Jan Satyagraha. Cette projection aura lieu à 20h30 et sera précédée d’une conférence de presse à 20h.
Un débat sera ensuite proposé sur les questions du refus de la misère, de la souveraineté alimentaire, de l’accaparement des ressources naturelles et de l’accès à la terre ici et ailleurs.

Par ailleurs Louis Campana sera présent au lycée agricole du Valentin à 17h30 pour commenter la projection d’un extrait du film « Planète à Vendre » d’Alexis Marrant.

Objectifs :
Les objectifs de cette caravane sont :
- la promotion de l’économie locale et non-violente (artisans, agriculteurs, petites industries, etc.).
- la médiatisation et la conscientisation sur les thèmes du refus de l’accaparement des ressources naturelles (eau, terre, forêt, semences) par les multinationales et les Etats ; de la souveraineté alimentaire ; de l’accès aux ressources ; du refus de la misère ; d’une économie locale et humaine, écologique et non-violente.
- une levée de fonds pour soutenir financièrement l’action de Gandhi International.
- la médiatisation de l’action d’Ekta Parishad suite à la marche JanSatyagraha, qui a rassemblé 45.000 pauvres et sans-terre en Inde en octobre 2012 (et qui s’est terminée par un accord avec le gouvernement indien) et de Gandhi International, une des organisations françaises qui soutiennent l’action d’Ekta Parishad.
- la médiatisation et le partage d’expériences vécues et réussies d’une alternative de société avec les communautés de l’Arche, avec les léproseries d’Anandwan (« la forêt de la joie ») et les réalisations d’Ekta Parishad (JanaDesh 2007) en Inde, avec le mouvement Sarvodaya au Sri Lanka, et les projets d’éco-hameau gandhiens.


Contact : Christophe Grigri : gandhiji2012@gmail.com
Tel. : 06 28 34 42 39 / 09 82 26 72 90

Visitez Potager écolo pour tous à l'adresse suivante :
http://colibris.ning.com/groups/group/show?id=2998321%3AGroup%3A206556&xg_source=msg_mes_group

PROGRAMME ETAPES :

 Cette année, la caravane reliera l'ariège à Nice en faisant différentes étapes sur le chemin, visant à rencontrer tous ceux à qui cela parle pour développer un projet plus important pour 2014.

Voilà donc nos étapes pour cette année, qui va nous permettre de nous rencontrer :

Carcassonne, le 17 juin, au jardin comtal de la cité médiéval, 14h et 18h- Carcassonne toujours le 18 juin à la biocoop tourne-sol: 16h
- Marché de Gruissan, centre ville, le 19 juin
- Montpellier, marché de l'esplanade-comédie, le 20 juin, allée Jean de Lattre de Tassigny
- Nîmes le 21 juin au marché des Halles, rue des Halles
- Toulon le 22 juin au marché nocturne art et bien être, anse des pins aux plages de Mourillon
Nice le 23 juin au festival Culture en Herbe, en bas de l'escalier central: un petit coin chill out sera installé spécialement pour nous, de 12h à 19h
- Nice au Ketje le 29 juin
- Ollioule le 30 juin, pour un picnic au jardin de l'association AOC
- Cassis le 1er juillet sur le quai du port
- Marseille le 2 juillet au marché du cours julien
Arles le 3 juillet, au jardin de Pierre à partir de 17h, quartier trinquetaille
- Gros du roi le 4 juillet au marché du centre ville, place de la république
- Sète le 5 juillet au marché du centre ville
Pezenas le 6 juillet, à nouribio market, 17h30, 10 rue Alfred Maurel
- Bézier le 7 juillet au marché paysan, place de la madelaine
 - Carcassonne au jardin comtal de la cité médiévale le 8 juillet
Nous vous tiendrons alors au courant des conclusions de l'aventure!
Les jours de marchés (dates non écrites en gras) sont donnés à titre indicatifs, nous nous laissons la possibilité de changer de programme pour ces jours là si personne ne se manifeste pour nous rencontrer. N'hésitez donc pas à nous contacter au 06 50 15 47 38 (Myliame) pour vous assurer que nous y serons bien, ou pour nous proposer un autre lieu qui vous va mieux et qui se trouve sur le même trajet.
A tout bientôt,
Myliame Association Merci <assomerci@gmail.com>"




AG intercoopérative samedi à DAUMAZAN en Ariège.

Assemblée générale et rencontre des coopératives intégrales de l' Ariège et du midi toulousain
Samedi prochain à DAUMAZAN (09) à 14 h.


La CIT : Qu'est-ce que c'est ?

La 8ème Assemblée Générale conjointe de la Coopérative Intégrale de Toulouse et de la nouvelle née Coopérative Intégrale Arize (CIA) aura lieu le Samedi 29 Juin à Daumazan s/Arize. Participez à l'élaboration d'un ordre du jour sur https://cooperativa.ecoxarxes.cat/g/evnements

L’idée d’une coopérative intégrale toulousaine s’est dessinée fin 2012, après des rencontres avec Enric Duran, un activiste de la Xarxa per Decreixement Catalana (le réseau pour la décroissance catalan).
En Espagne, le mouvement des EcoRéseaux Catalans a permis l’émergence d’une structure régionale autogérée : la Coopérative Intégrale Catalane.
Cette coopérative regroupe en fait plusieurs coopératives : de consommation, d’habitation, de production, et d’autofinancement en réseau.
Les EcoRéseaux, leurs monnaies sociales, et les interconnexions qu’ils fluidifient entre les groupes existants, facilitent la concrétisation de projets post-capitalistes qui jusque là avaient du mal à voir le jour. Le but de ces alternatives est de se substituer progressivement au système dominant en satisfaisant depuis la base les nécessités basiques des participantEs. La Coopérative Intégrale Catalane s’est essaimée très rapidement dans les autres régions d’Espagne, notamment grâce au mouvement des Indignados.
Ce mouvement est arrivé jusqu’en France où plusieurs projets d’EcoRéseaux et/ou de Coopératives Intégrales sont sur les rails : à Questembert, en Seine Saint-Denis, à Nantes, dans le Gard et donc à Toulouse, des groupes se sont constitués autour de ce concept afin de l’adapter à leur réalité locale.

Liste de diffusion générale

Si vous souhaitez recevoir les dernières nouvelles et communiquer avec l'ensemble des acteurs de la CIT vous pouvez vous inscrire à la liste de diffusion générale via ce lien : http://listes.cooperative-integrale-toulouse.org/mailman/listinfo/cit. La page des différents groupes de travail se trouve http://listes.cooperative-integrale-toulouse.org/mailman/listinfo/.
Pour envoyer un message général, une seule adresse : cit@listes.cooperative-integrale-toulouse.org
Vous pouvez aussi visiter la page de la CIT sur le réseau social de la Coopérative Intégrale Catalane:
https://cooperativa.ecoxarxes.cat/g/cooprative_intgrale_toulousaine
Il s'agit d'une plateforme autogérée développée à partir de software libre. C'est un outil qui permet de communiquer et partager facilement des informations; vous êtes invitéEs à ouvrir un profil personnel et vous joindre au groupe pour vous tenir au courant des activités de la CIC et, de passage, avoir un panorama complet sur la Coopérative Intégrale Catalane.

Rejoignez Europie les 23, 24 et 25 Août 2013 à Toulouse !

Un événement créé par des jeunes, pour des jeunes dont l'objectif est de renforcer la solidarité des actions portées par la jeunesse. Europie est un espace de rencontres et de discussions autour des alternatives, un lieu où partager nos expériences et solutions face aux crises de la société dans laquelle nous vivons. Partout dans le monde, la jeunesse est de plus en plus visible : du Printemps Arabe au Mouvement des Indignés, en passant par Occupy Wall Street et les manifestations des étudiants au Chili. La jeunesse a le potentiel de devenir un acteur incontournable dans la société civile ! Europie porte le message de la solidarité, de l'engagement et de l'autonomisation des jeunes dans la société civile.
Nous vous invitons à participer à ce rassemblement pendant trois jours au sein d'un espace co-construit où seront proposées différentes activités : des ateliers au théâtre, des débats aux concerts, en passant par les discussions informelles de l'espace camping et la cuisine collective autogérée. Le forum portera les thématiques suivantes : la transition, la démocratie réelle, la justice sociale, le hack n' wiki, l'économie équitable, l'eau, l'éducation, le climat, l'artivisme et la re-Génération.
Rassemblons-nous...dans un espace commun... pour créer une dynamique forte et visible de la jeunesse  !

Voir plus.

Le Centre Social Autogéré expulsable sans délais

On est chez nous !

Le 18 janvier un Centre Social Autogéré ouvrait ses portes au 2, rue du Faubourg Bonnefoy à Toulouse. La Campagne de Réquisition d’Entraide et d’Autogestion a investi avec rage, nécessité et bonne humeur ce bâtiment suite à des expulsions en chaîne par la Préfecture cet hiver.
Ce bâtiment avait été squatté précédemment, puis expulsé durant l’été 2012. Nous l’avons réoccupé alors qu’il était à nouveau vide depuis 6 mois. Aujourd’hui, ce sont 45 personnes qui vivent dans les lieux, ainsi qu’un espace où les gens peuvent se rencontrer, échanger et proposer toutes sortes d’activités libres et gratuites à destination de tou.te.s.
La Mairie, propriétaire du bâtiment, veut y faire des logements intermédiaires (ou dit de « transition »). Elle nous a convoqué au Tribunal d’Instance le 24 mai dernier afin de s’assurer qu’on serait bien expulsé.e.s. Le 7 juin, la décision a été rendue, nous sommes expulsables sans délais. Le droit à la propriété étant érigé en principe absolu, il balaie nos solidarités et nos espaces de vie, d’activités, de discussions, de collectif.
Ce jeudi 13 juin, des habitantes du Centre Social, ainsi que des soutiens se sont entretenus avec des adjoints de Mme Touchefeu (adjointe au maire chargée entre autres de l’habitat et de la cohésion sociale). L'équipe de la mairie s'est engagée à ne pas nous expulser avant le 5 juillet afin que les enfants aillent jusqu'au bout de leur année scolaire et que les dossier DAHO (Droit à l’Hébergement Opposable) que nous avons déposés à la Préfecture pour tous les habitants reçoivent une réponse. Ces DAHO sont un mince vernis social qui donne aux bénéficiaires l’illusion pendant 3 jours d’être logés, puis reviennent à la case départ et qui permet à la Préfecture lorsqu’elle rend une décision positive de se déresponsabiliser de ses obligations en donnant 3 pauvres nuits d’hôtel. Et la mairie et la Pref s'en satisfont hypocritement.
Nous ce qu'on croit surtout, c'est qu'avec ces dossiers, la Mairie et la Préfecture possèdent un recensement précis des habitants du CSA et de la configuration des lieux, la BAC étant passée le jour même du rendez-vous à la mairie. Ils sont prêts pour nous expulser !
Malgré tout, on ne se laisse pas abattre, nous continuons à vivre ensemble et à faire des choses ensemble et par nous-même. Le CSA, c'est notre maison, notre lieu de vie, là où nous nous rencontrons, nous créons du lien. On sait très bien qu'il n'y a rien d'autre à attendre de la Mairie que les miettes qu'elle nous propose.
La mairie et la Pref auront beau nous mettre la pression et essayer de nous disperser, nous continuerons de nous organiser par nous-même parce que c'est comme ça qu'on veut vivre !

Organisons la résistance ! Halte à toutes les expulsions !

Les habitants du CSA et des membres de la Campagne de Réquisition d’Entraide et d’Autogestion

Venez discuter, nous rencontrer, nous soutenir
au 2 rue du Faubourg Bonnefoy

mardi 25 juin 2013

Conférence/débat sur les rapports au travail à Nanterre. Gros plan sur la coopération...

COOPANAME organise pour la première fois
une conférence/débat sur les rapports au travail.

L’évènement aura lieu le 2 juillet prochain à 18h à l’Agora (20 rue de Stalingrad, 92000 NANTERRE)

Vous êtes cordialement invités à y participer et si vous le pouvez à transmettre l’information.
Inscription : 92@coopaname.coop


Soirée-débat
Réinventer le travail : la voie coopérative
Avec un chômage en hausse continue, la question du travail a progressivement cédé le pas à celle de l’emploi. Pourtant, repenser le travail est le préalable à toute imagination de l’économie de demain. Et l’organisation coopérative, méconnue, constitue une voie extraordinairement fertile et moderne. Son modèle de rapport au pouvoir, au temps, à la propriété, sa manière de construire du lien social et des solidarités permettent d’inventer des organisations de production et des façons de faire de l’économie qui posent les conditions d’une sortie du travail des logiques marchandes. Mais cela suppose d’engager des transformations culturelles majeures…
avec la projection du documentaire

Les Fagor et les Brandt (*)


Le débat, animé par Aline Pailler, journaliste sur France Culture,
sera suivi d’un échange avec la salle.


Les Fagor et les Brandt – Nous sommes en 2005. L'entreprise espagnole Fagor, située dans la vallée d’Arrasate, au pays Basque, rachète Brandt et devient le cinquième constructeur européen d’électroménager. Les salariés français sont inquiets et redoutent les licenciements. Mais Fagor n’est pas une entreprise comme les autres. C’est une coopérative, la coopérative phare de la Mondragon Corporacion Cooperativa, le plus grand groupe coopératif au monde.
La première partie du film retrace l’histoire du groupe dont le développement et l’organisation constituent pour la population locale le moyen de valoriser économiquement son territoire, de mutualiser les risques et de garantir l’emploi aux coopérateurs. La seconde partie, centrée sur l’acquisition de Brandt, souligne les dilemmes pour une entreprise coopérative de concilier, dans un contexte de mondialisation capitaliste, compétitivité, solidarité et idéal démocratique…
Un événement porté par CoopanameCréée en 2004, la Scop Coopaname réunit à ce jour plus de 600 professionnel.le.s qui ont fait le choix de créer et développer leur propre activité économique dans un cadre collectif, démocratique et mutualiste. Ensemble, les membres de la coopérative construisent une entreprise commune pour s’y donner collectivement le droit du travail, la protection sociale, la formation professionnelle, la mutualisation des risques, les solidarités. Ni dépendant.e.s, ni indépendant.e.s, ils inventent un cadre de travail original et émancipateur, fondé sur le lien social et non le lien de subordination.
Coopaname est présente à Paris, Aubervilliers (93), Nanterre (92), Chevilly-Larue (94) et au Mans (72).
Bien cordialement,

Ulrike Aubertin
Responsable de la communication et de l’information
CESTES, Centre d’économie sociale du Cnam
01.40.27.26.46
Le site du Cestes: http://cestes.cnam.fr/

Plans de sauvetage de la Grèce : 77 % des fonds sont allés à la finance


Une étude d’Attac montre que les «plans de sauvetage» mis en oeuvre par les institutions de l'Union européenne et les gouvernements européens sauvent les banques, pas la population.
Depuis mars 2010, l’Union européenne (UE) et le Fonds monétaire international (FMI) ont attribué 23 tranches de financement au prétendu « sauvetage de la Grèce », pour un total de 206,9 milliards d’Euros. Ils n’ont cependant fourni presque aucune précision sur l’utilisation exacte de ces énormes sommes, provenant de fonds publics. C’est pourquoi Attac Autriche a entrepris une étude sur cette question : au moins 77% de l’argent du plan de sauvetage ont bénéficié directement ou indirectement au secteur de la finance.
Les résultats en détails :
  • 58,2 milliards d’Euros (28,13%) ont servi à recapitaliser les banques grecques —au lieu de restructurer ce secteur trop grand et moribond de manière durable et de laisser les propriétaires des banques payer pour leurs pertes.
  • 101,331 milliards d’Euros (48,98%) sont allés aux créanciers de l’État grec. Parmi lesquels 55,44 milliards d’Euros ont été utilisés pour rembourser des bons du Trésor arrivés à échéance —au lieu de laisser les créanciers assumer le risque pour lequel ils avaient préalablement perçu des intérêts. 34,6 autres milliards d’Euros ont servi de prime d’incitation pour obtenir l’accord des créanciers sur le prétendu « allègement[1] » en mars 2012. 11,3 milliards d’Euros ont été affectés au rachat de la dette en décembre 2012, lorsque l’État grec a racheté des bons presque sans valeur à ses créanciers.
  • 43,7 milliards d’Euros (22,46%) ont alimenté le budget de l’État ou n’ont pu être clairement affectés.
  • 0,9 milliard d’Euros (0,43%) ont constitué la contribution de la Grèce au financement du nouveau fonds de sauvetage, le MES.
Sources: www.attac.at/uploads/media/backgroundmaterial_bailout_english.pdf
« Le but des élites politiques n’est pas de secourir la population grecque mais de sauver le secteur financier » conclut Lisa Mittendrein d’Attac Autriche. « Ils ont utilisé des centaines de milliards d’argent public pour sauver les banques et autres acteurs financiers —en particulier leurs propriétaires— de la crise qu’ils ont provoquée. »
Les élites politiques ont trompé le public en affirmant prendre des « mesures de sauvetage »
Les résultats du rapport d’Attac Autriche réfutent les affirmations publiques des institutions et chefs d’Etat européens, selon lesquelles c’est la population grecque qui a bénéficié desdits « plans de sauvetage ». C’est plutôt elle qui paie pour sauver les banques et les créanciers en subissant une brutale course à l’austérité, ainsi que les catastrophiques conséquences sociales que l’on sait.
Des milliardaires et des fonds spéculatifs bénéficiaires des « sauvetages »
Parmi ceux qui ont bien été sauvés, on compte le clan multimilliardaire Latsis, l’une des plus riches familles grecques, qui détient en grande partie l’Eurobank Ergasias sauvée par l’État (1). Des spéculateurs en ont aussi profité : lors du rachat de la dette en décembre 2012, le fonds spéculatif Third Point a empoché 500 millions d’Euros grâce aux fonds publics européens (2). « Quand Barroso, le président de la Commission européenne, a qualifié le prétendu plan de sauvetage de la Grèce d’acte de solidarité (3), la question est : solidarité avec qui ? », note Dominique Plihon, porte-parole d’Attac France et professeur d'économie financière à l'Université Paris 13.
34,6 milliards d’Euros supplémentaires en paiements d’intérêts
43,6 milliards d’Euros tout au plus (22,46%) desdites « enveloppes de sauvetage » ont été affectés au budget de l’État. Il faut cependant comparer ce montant à celui d’autres dépenses de l’État au cours de la même période, qui n’ont pas bénéficié à toute la population : plus de 34,6 milliards d’Euros ont encore été versés aux créanciers en paiement d’intérêts sur des bons du Trésor en attente (du 2e trimestre 2010 au 4e trimestre 2012 (4)). En outre, l’État grec a affecté une autre enveloppe de 10,2 milliards d’Euros au budget de la défense (2010 et 2011 (5)). Selon certains initiés, Berlin et Paris auraient pressé la Grèce de ne pas réduire ses dépenses militaires parce que cela aurait porté préjudice aux fabricants d’armes allemands et français (6).
Ce n’est pas le premier renflouement des banques
« L’étude de nos amis d’Attac Autriche prouve que le prétendu sauvetage de la Grèce s’avère être un autre renflouement des banques et des riches particuliers » affirme Dominique Plihon. Les banques européennes ont déjà reçu 670 milliards d’Euros de soutien direct de la part de l’État (hors garanties) depuis 2008 (7). Pourtant le secteur financier reste instable en Grèce comme dans toute l’Europe. Ce que démontre une fois encore le récent versement de deux tranches supplémentaires destinées aux recapitalisations des banques pour 23,2 milliards d’Euros depuis décembre 2012.
Les élites politiques échouent à mettre en œuvre les régulations nécessaires…
Les coupes de l’État grec ont frappé si fort les banques locales que l’État est contraint à s’endetter à nouveau pour voler à leur secours avec un renflouement d’un milliard d’Euros. « Au cours des cinq années qui se sont écoulées depuis le krach financier, les politiques européens n’ont pas réussi à réglementer les marchés financiers et à adopter un régime de faillite des banques. Aussi les contribuables sont-ils toujours contraints de venir en aide en cas de pertes, tandis que les propriétaires des banques s’en tirent en toute impunité. Les gouvernements doivent cesser de donner de telles opportunités de chantage au secteur de la finance » critique Dominique Plihon.
… et volent au secours du secteur bancaire grec corrompu
Ce qui est encore pire, c’est que les milliards du plan de sauvetage vont aux banques grecques, même si certaines d’entre elles ont recours à des méthodes douteuses pour remplir les conditions officielles d’éligibilité. En 2012, un rapport de Reuters a révélé les pratiques scandaleuses des banques utilisant un système de Ponzi basé sur des sociétés offshore pour donner un coup de pouce à des prêts non garantis de l’une à l’autre. Elles ont procédé de la sorte pour sembler être encore en mesure d’attirer des capitaux privés et répondre ainsi aux critères de recapitalisation par l’État (8). « Alors que les élites politiques grecques et européennes exigent le sang et les larmes du peuple grec, elles ferment les yeux sur les accords secrets entre les oligarques financiers, qui sont en fait les principaux bénéficiaires de l’argent du sauvetage accordé à la Grèce », confirme l’économiste Marica Frangakis, membre de l’Institut Nicos Poulantzas d’Athènes et membre fondatrice d’Attac Grèce.
La manipulation opaque des fonds publics
« Les résultats de l'étude d'Attac Autriche révèlent que, depuis 2008, le principal objectif de la politique de gestion de la crise de nos gouvernements est de sauver les fortunes des plus riches. Les élites politiques acceptent un énorme taux de chômage, la pauvreté et la misère pour sauver un secteur financier incurable. Le gouvernement autrichien a, lui aussi, participé à cette ligne de conduite inhumaine pendant des années », ajoute Dominique Plihon. Il est d'ailleurs inquiétant de constater que les responsables de la Troïka et du FESF rendent à peine compte de leur gestion des fonds publics. « C’est un scandale que la Commission européenne publie des centaines de pages de rapport mais ne parvienne pas à préciser où l’argent est exactement allé », explique Dominique Plihon. « Nous appelons les responsables à imposer une réelle transparence et à indiquer à qui profitent véritablement les paiements. »
Le changement radical de politique se fait attendre
Un changement de cap radical se fait attendre dans la politique européenne de gestion de la crise. « Nos gouvernements volent au secours des banques européennes et des riches à coups de milliards et de milliards de fonds publics tout en racontant à leurs électeurs que l'argent est versé à la population grecque. Cela doit cesser », revendiquent Dominique Plihon et Marica Frangakis. Les banques « too big to fail[2] » doivent être divisées et remises au service de l’intérêt public plutôt qu’à celui des profits privés. Les créanciers et les riches doivent payer leur part des coûts de la crise, tandis que le secteur financier doit être sévèrement réglementé. « Après les ravages de trois années d’austérité imposée, la Grèce a besoin, plutôt que d’enrichir l’oligarchie financière, de véritables mesures de secours qui profitent réellement à l’ensemble de la population ainsi que des mesures de financement pour le rétablissement de l’économie grecque », conclut Dominique Plihon.
D’autres détails qui interpellent…
En outre, l’enquête menée par Attac a mis en lumière plusieurs points qui interpellent dans le prétendu « plan de sauvetage de la Grèce » :
  • À plusieurs reprises, l’UE et le FMI sont revenus sur leurs déclarations et ont suspendu les versements promis pendant des semaines voire des mois pour faire pression sur la démocratie grecque : à l’automne 2011 pour empêcher la tenue d’un referendum sur la politique d’austérité ; en mai-juin 2012 pour augmenter les chances des partis amis de la Troïka lors des élections législatives. En suspendant les fonds promis, la Troïka contraint le gouvernement grec à émettre des obligations à court terme pour éviter la faillite imminente. Ces « bons du Trésor », arrivant à échéance en quelques semaines ou quelques mois, revêtent un taux d’intérêt plus élevé, ce qui augmente de fait la dette publique grecque. Une preuve de plus que la réduction de la dette n’est pas la principale préoccupation de la Troïka mais plutôt un prétexte pour poursuivre la destruction de l’État providence et des droits des travailleurs.
  • Une tranche d’1 milliard d’Euros versée en juin 2012 a essentiellement servi à financer la contribution obligatoire de la Grèce au remplaçant du FESF, le MES. Le FESF a ainsi financé son propre successeur —certes pas directement mais en accroissant la dette du gouvernement grec.
  • Klaus Regling, directeur général du FESF et du MES, a fait de nombreux allers-retours entre la politique et le monde de la finance au cours de sa carrière. Avant de rejoindre le FESF, il a travaillé tour à tour pour le gouvernement allemand, pour le fonds spéculatif Moore Capital Strategy Group, pour la Commission européenne comme directeur général aux Affaires économiques et financières, ou encore pour le fonds spéculatif Winton Futures Fund Ltd. Regling constitue ainsi un exemple symbolique de l’étroite imbrication des marchés financiers et de la politique, qui explique en partie pourquoi la politique de gestion de la crise de l’UE vise principalement à sauver le secteur de la finance.
  • Selon ses comptes annuels, la masse salariale du FESF s’élevait à 3,1 millions d’Euros en 2011 (9). Selon les médias, 12 personnes travaillaient cette année-là au FESF (10), soit une moyenne de 258.000 EUR dépensée par personne. Le directeur général Klaus Regling aurait gagné 324.000 EUR, plus un supplément de salaire par année (11). Ceux qui touchent de telles sommes contrôlent la réduction du salaire minimum brut mensuel grec à 580 EUR (510 EUR pour les jeunes) (12).
Sources
  1. Tagesschau (2012) : Milliardenhilfen für den Milliardär, 4 juin 2012, http://www.tagesschau.de/wirtschaft/latsis100.html
  2. Der Spiegel (2012) : Schuldenrückkauf: Hedgefonds verdient halbe Milliarde mit Griechenland, 19 décembre 2012 / http://www.spiegel.de/wirtschaft/unternehmen/hedgefonds-verdient-halbe-m...
  3. Commission européenne (2010) : Statement of President Barroso following his meeting with Mr Georgios Papandreou, Prime Minister of Greece, 6 décembre 2010 / http://europa.eu/rapid/press-release_SPEECH-10-730_en.htm
  4. Eurostat (2013) : Comptes non-financiers trimestriels des administrations publiques, 16 avril 2013 / http://epp.eurostat.ec.europa.eu
  5. (5) Eurostat (2013) : Dépenses des administrations publiques par fonction (CFAP), 16 avril 2013 / http://epp.eurostat.ec.europa.eu
  6. Transnational Institute (2013) : Guns, Debt and Corruption. Military Spending and the EU crisis, 14 avril 2013 / http://www.tni.org/briefing/guns-debtcorruption, p. 11f.
  7. Der Standard (2013) : Bankenrettungen kosteten EU-Staaten 670 Milliarden, 22 avril 2013 / http://derstandard.at/1363708829426/Bankenrettungen-kosteten-EU-670-Mill...
  8. Reuters (2012) : Special Report: Clandestine Loans were used to fortify Greek bank, 16 juillet 2012 / http://www.reuters.com/article/2012/07/16/us-greecebanks-idUSBRE86F0CL20120716
  9. FESF (2011) : Financial Statements, Management report and Auditor's report, 31 décembre 2011 / http://www.efsf.europa.eu/about/corporategovernance/annual-accounts/inde..., p. 37.
  10. CNBC (2011) : EFSF: CNBC explains, 20 octobre 2011, http://www.cnbc.com/id/44685464
  11. Die Welt (2012) : Fürstliche Gehälter: ESM-Chef verdient mehr als Bundeskanzlerin, 7 juillet 2012 http://www.welt.de/wirtschaft/article108056431/ESM-Chefverdient-mehr-als-die-Bundeskanzlerin.html
  12. OCDE (2013) : Salaires minimum à prix courant en monnaie nationale, 16 avril 2013 / http://stats.oecd.org/
Traduit de l’anglais par Muriel Carpentier, Coorditrad.


[1] NdT : traduction du terme imagé haircut, correspondant dans cet usage à une décote directe de la créance.
[2] NdT : idiotisme, littéralement « trop grandes pour échouer ».

C'est la crise.

"Selon le dernier rapport de la société de conseil Capgemini sur l’évolution des fortunes à l’échelle mondiale ("World Wealth Report"), le nombre de millionnaires en dollars a augmenté de 1 million en un an, pour grimper à 12 millions en 2012, relate Der Spiegel. "
La crise ne touche pas tout le monde : la planète compterait un million de millionnaires (en dollars) de plus que l'année dernière !

>> http://courrierint.com/node/1001777

Les estivales 2013 du Maquis de Toulouse


du 4 au 14 juillet

Appel à contributions

Depuis 3 ans et demi, le Collectif du Maquis* a navigué dans bien des
aventures
occasionnant de multiples rencontres. A chaque fois que nous avons appelé
à l'entraide solidaire, nous avons pu apprécier la motivation des
personnes mettant déjà en oeuvre la mutualisation.

Nous refaisons dons appel à vous pour un grand chantier collectif cet été.

Objectifs : travailler collectivement avec nos bras et nos cerveaux en
alternant les temps de rénovation des espaces collectifs du lieu (re-faire
les toits et aménager une salle de spectacle) et les temps de réflexions
sur le mouvement libertaire/squatteur/autonome/alternatifs/... Et puis
bien sur, finir tout ça par une chouette soirée tou-te-s ensemble
(probablement concerts, barbecue et plus si affinités …).

Afin d'élaborer les étapes des chantiers, nous cherchons dès à présent des
personnes ressources pour nous aider.


Vous pouvez passer tous les mardis (notre jour de chantier hebdomadaire)
pour nous aider
aux préparatifs (récups matériaux et outils).

Nous vous invitons à vous inscrire au plus vite pour pouvoir préparer le
planning et
surtout pour les demandes d'hébergement ou de parking ! Pour cela un mail
: maquistoulouse@riseup.net ou un teléphone : 06 79 51 25 51 (poné)


A bientot

Le collectif du Maquis

lundi 24 juin 2013

Anonymous


Les programmes de surveillance des USA concernent les droits de tous


Les révélations de la semaine dernière concernant les programmes de surveillance des communications téléphoniques et internet de l’Agence nationale de sécurité (NSA) [fr] des États-Unis, ont envoyé une onde de choc dans ce pays, dans les médias occidentaux mais aussi un peu partout dans le monde. Alors qu’aux USA, de nombreux législateurs soucieux de respect de la vie privée et les défenseurs des droits numériques sur Internet se sont servis de la nouvelle comme d’une opportunité pour exiger une plus grande protection de la vie privée en ligne des seuls citoyens des Etats-Unis, les utilisateurs d’Internet dans le reste du monde s’interrogent sur la protection de leurs propres données sauf à fermer leur compte Google, récupérer leur profil Facebook et disparaître dans la nature.
Les documents exfiltrés par l’employé de Booze Allen, sous-traitant de la NSA, Edward Snowden ont confirmé que des compagnies téléphoniques comme Verizon et AT&T transmettaient à la NSA des données concernant les appels de leurs clients à l’aide d’un système couvert par le secret et l’absence de responsabilité. On y apprend que la NSA applique un critère imprécis pour le statut d’étranger conditionnant la possiblité de soumettre à surveillance les communications d’une personne dans le cadre de la Loi de surveillance des renseignements étrangers (FISA) [fr] et l’article 215 du PATRIOT Act [fr] des USA— Des utilisateurs qui parlent avec des personnes d’autres pays pour n’importe quelle raison allant de la planification d’attaques terroristes à la simple demande de nouvelles de leur famille, peuvent être l’objet d’une surveillance.
Image by the Electronic Frontier Foundation. (CC BY-2.0)
Les documents révélaient aussi les détails d’un programme de surveillance d’Internet dénommé PRISM, qui permet à la NSA et au Bureau Fédéral d’Investigation (FBI) [fr] d’obtenir de vastes quantités de données sur les utilisateurs et les communication de la part des principales sociétés d’Internet telles Google, Facebook et Microsoft. Si de nombreux aspects de ce programme restent obscurs, la nouvelle a abasourdi les défenseurs internationaux des droits numériques. Les mouvements de défense du Royaume-Uni ont écrit une lettre ouverte au Premier Ministre David Cameron, condamnant la surveillance par le gouvernement des Etats-Unis de citoyens britanniques et exigeant des sauvegardes vigoureuses pour la vie privée numérique au Royaume-Uni. En même temps, une coalition internationale de défenseurs agit pour que le Conseil des droits de l’homme de l’ONU convoque une réunion extraordinaire afin de discuter la question et de développer des recommandations pour les Etats membres.
Si certains voient dans ces révélations une opportunité de promouvoir des lois plus solides chez eux, d’autres redoutent que les Etats-Unis, traditionnellement engagés à “donner l’exemple,” aient fixé un nouveau standard mondial, très bas, de protection de la vie privée en ligne.
“Ces fuites révèlent une violation des droits élémentaires de n’importe quel citoyen, peu importe dans quel pays il se trouve”, a dit Wafa Ben Hassine, une défenseure tunisienne des droits de l’homme et membre de l’ACLU, à Global Voices Advocacy : elle rappelle que les Tunisiens sont familiers de cette surveillance généralisée : “le gouvernement tunisien à l’époque de Ben Ali s’est permis d’espionner pendant des décennies les communications Internet de n’importe quel citoyen”. Elle souligne l’intérêt de profiter de ce moment pour que les responsables politiques mettent en place des Lois protégeant les droits du numérique.
Alberto Cerda, avocat des droits de l’homme et directeur du programme international de l’organisation chilienne Droits du numérique [espagnol], signale que dans ce pays le gouvernement a fait “son devoir” dans le domaine de la législation mais que cela n’est même pas un début de solution.
Ceci montre bien qu’une solution locale est insuffisante étant donné que la violation des droits fondamentaux a un caractère mondial. À quoi me sert une protection  au Chili si en réalité c’est le gouvernement des États-Unis qui viole mes droits ?
Cette interrogation est évidemment celle de nombreux internautes. Kasia Szymielewicz directrice de l’organisation pour les droits numériques en Pologne Panoptykon [en polonais] souligne que les actes de la NSA violent la politique de protection des données numérique de l’Union Européenne qui vise à assurer une plus grande protection qu’aux États-Unis contre l’utilisation de données numériques privées concernant des particuliers ou des entreprises. Elle a déclaré à GV Advocacy :
Personne ne s’attendait à ce que la NSA ou le FBI, ait un accès direct aux serveurs des compagnies. Cela veut dire en pratique que toutes les données numériques des citoyens européens peuvent être utilisés abusivement sans protection juridique. Selon les normes européennes et même dans le cadre de l’application de la loi on ne peut absolument pas accepter cette pratique.
Certains voient dans les caractéristiques du programme PRISM un motif de promouvoir le secteur d’activité Internet au niveau national : Anja Kovacs, directrice du projet Internet democracy à Delhi en Inde, affirme que le collectif des FAIs (fournisseurs d’accès Internet) de l’Inde voit dans cette menace la possibilité de faire pression sur les entreprises multinationales pour qu’elles utilisent des serveurs dans le pays. Cette mesure donnerait au gouvernement indien un plus grand pouvoir juridique et de contrôle sur les données des utilisateurs locaux et les efforts du gouvernement américain pour les obtenir.
Mme Kovacs relève également que l’association a eu raison de pointer “la duplicité des entreprises ayant leur siège au États-Unis qui refusent l’accès à leurs informations au gouvernement indien alors qu’elles le permettent au gouvernement américain”. Tout en avertissant que “ce dernier point est parfois formulé en termes très nationalistes en appelant à des solutions qui pourraient bénéficier à l’État indien mais pas nécessairement aux internautes de ce pays”. Beaucoup de militants indiens affirment que les efforts pour mettre en place des serveurs dans ce pays sont principalement animés par les désirs du gouvernement d’un plus grand contrôle sur les communications en ligne.
Wafa Ben Hassine a également affirmé la nécessité de voir plus d’entreprises ayant leur siège hors des États-Unis.
Ce contrôle de la NSA doit être une leçon pour tous les pays. La clé pour assurer la confidentialité et faire respecter les droits numériques en ligne passe par le développement de plates-formes et de serveurs locaux disponibles au niveau mondial. Notre dépendance vis-à-vis de la “grande technologie” nord-américaine est en partie responsable de ce problème.
Les militants spéculent également sur les conséquences des révélations concernant la NSA sur la mise en place de politiques au niveau national sur le thème de la vie privée.
Carlos Afonso, expert en gouvernance d’Internet et directeur du groupe brésilien des droits sur Internet Instituto Nupef [en portugais] évoque la Loi de protection des données au Brésil qui sera présentée au Congrès dans un futur proche. Afonso demande que les débats futurs sur ce thème soient transparents et ouverts à toutes les parties concernées. Ce débat devra comporter des garanties pour que ce droit de protection soit garanti par le pouvoir politique, avec une participation de tous les secteurs de la société civile concernés.
Mme Szymielewicz espère que ces révélations stimuleront un plus grand effort de l’Union Européenne sur la protection des données, et note que l’ “affaire PRISM” a déjà déclenché un “débat sérieux” au sein des institutions européennes. Elle déclare également que cette annonce pourrait avoir l’effet contraire à celui attendu dans de nombreux pays y compris dans sa Pologne natale.
Il y existe un risque que les autorités polonaises et les organismes de sécurité se rapprochent de la NSA et du FBI et demandent même un accès plus complet à toutes nos données dans un but de sécurité publique, abaissant par là-même notre norme de protection juridique.
Alors que continuent à paraître de nouvelles informations autour de cette affaire, les législateurs et les défenseurs des droits numériques doivent prendre en compte les implications mondiales de ces programmes et les volontés de surveillance numérique des gouvernements de tous pays. A l’époque du numérique il n’est pas possible de tracer une ligne de séparation entre les communications des citoyens ou résidants d’un pays et les étrangers. Les gouvernements doivent chercher à développer des politiques qui s’ajustent à cette nouvelle configuration et protègent également  la liberté des usagers.
Ecrit par Ellery Roberts Biddle · Traduit par Henri Dumoulin sur Global Voices sous licence CC 3.0

Victoire des anti-pesticides chez Leclerc en Bretagne


Petite histoire des retraites du Moyen-Age à nos jours

Le Grand Soir.

Le repos des anciens après une longue période de travail a longtemps reposé sur la solidarité intergénérationnelle. Au moyen âge cela existait sous forme de corporation et d’une société d’entraide mutuelle. Sous l’Ancien Régime 0,1 % de la population recevaient une rente de la part du roi, prélevée sur le trésor royal. Fondée par Colbert, les marins, sous Louis XIV, furent les premiers à obtenir une compensation en période d’inactivité par une retraite par répartition, unique au monde ; quant au privé, les sociétés de secours mutuels furent créées en 1804 pour les ouvriers.
La première caisse de retraite française des fonctionnaires de l’État voit le jour en 1789 grâce à l’influence de la révolution. A partir de 1853 l’ensemble des fonctionnaires (civils et militaires) bénéficie d’une retraite et Napoléon III généralise le régime de pension par répartition, il fixe le départ en retraite à 60 ans et 55 pour les travaux pénibles. En 1905 la loi sur l’assistance au vieillard infirme et incurable est instaurée ainsi que la gratuité de l’hospitalisation. Une première tentative de droit à la retraite pour les salariés, ouvriers et paysans est tentée en 1910, malheureusement le grand nombre de travailleurs exclus de tout droit est très important, et le non versement de cotisations n’est assorti d’aucune sanction.

La 1ère guerre mondiale pousse en faveur du progrès social, mais le droit à la retraite touche très peu de personne, dû au grand nombre de décès avant cet âge en cette période. La 2ème tentative de droit à la retraite est lancée en 1928, avec la création d’un régime obligatoire, mais celle ci est immédiatement rejetée par les médecins, agriculteurs, patronat et bizarrement par certains milieux ouvriers. La crise de 29 change la donne et l’approche de ce droit ; en 1930 les textes de 1929 sont modifiés et obligent les salariés dont les rémunérations ne dépassent pas les 15000 frs de cotiser au régime d’assurance vieillesse. Seuls les VRP en sont exclus. Ceci était un régime mixte de capitalisation et de répartition, sa gestion préfigure le régime général de la sécurité sociale, celle ci étant confiée, au choix de l’assuré, aux organismes comme les mutuelles, caisses patronales ou syndicales. Sa durée de cotisation était de 5 ans pour une rente, de 15 pour une pension proportionnelle et de 30 pour une pension complète. Cette pension était calculée sur le salaire moyen de l’ensemble de la carrière, la rente s’ajoutant à celle ci.

En 1933 le bureau international du travail (créé en 1919) préconise le financement des retraites par l’État, les patrons et les salariés. En 1935 la loi américaine Roosevelt donne naissance à la "Social Security Act " dont découlera l’expression Sécurité Sociale. La charte de l’atlantique établie en 1941 contient un paragraphe sur la nécessité d’une extension de la Sécurité Sociale à tous.

La mise en place du système français de répartition s’effectue en 1945 par Pierre Laroque (fondateur de la Sécurité Sociale) qui va œuvrer à la mise en place de la protection sociale. L’ordonnance de 1945 stipule un âge de départ à la retraite à 65 ans, et à 55 ans pour les régimes spéciaux, notamment les cheminots. L’idée est que la France, au sortir de la guerre, est exsangue et a besoin de se reconstruire, mais lorsque la situation le permettrait, le départ à 55 ans sera la norme pour tous.

En 1948 des accords professionnels permettent au non salarié d’avoir accès au régime autonome d’assurance vieillesse. Les industriels et commerçants ont une caisse de compensation (Cancava) avec une série de caisses inter professionnelles locales. En 1949 le régime de retraite des agents non titulaires de l’Etat est mis en place et celle ci deviendra "l’Ircantec". Elle sera suivie en 1956 du Fond National de Solidarité. L’État crée le minimum vieillesse, toute personne de + de 65 ans a droit à un montant minimum. L’ordonnance de 1967 prévoit la création de 3 caisses autonomes dont la caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV)

Les grosses réformes commencent en 82, où la retraite passe de 65 à 60 ans pour 37.5 ans de cotisation, les partenaires sociaux décident d’harmoniser les régimes complémentaires sur les mêmes bases. 1991 le livre blanc : premier rapport posant les grands enjeux de la reforme des retraites.

Avec la reforme Balladur de 1993 la durée de cotisation pour le privé passe de 37.5 à 40 ans. Le salaire moyen de référence est calculé progressivement sur les 25 meilleures années au lieu des 10 meilleures. L’indexation est maintenant basée sur les prix et plus sur les salaires. Cette réforme met en place le fonds de solidarité vieillesse. Une 2ième vague de réforme est faite en 2003, par le biais de la loi Fillon, cette nouvelle réforme concerne l’ensemble des régimes, sauf les régimes spéciaux.

A partir de 2009 la durée de cotisation augmente pour la totalité des salariés (public et privé) d’un trimestre par an jusqu’en 2012. Les fonctionnaires s’alignent progressivement sur le régime général, soit 40 ans ou 160 trimestres en 2008. Seules les personnes ayant commencé à 14 et 16 ans peuvent prétendre à partir avant 60 ans, si bien sûr ils ont cotisé suffisamment. La loi introduit le système de décote et de surcote.
En 2007 l’harmonisation de la durée de cotisation est portée pour le public de 37.5 à 40 d’ici 2012, et comme pour le privé, un système de décote et surcote est également mis en place, et les pensions sont indexées sur le niveau des prix. Le salaire de référence des pensions sera fixé sur celui des 6 derniers mois d’activité. La possibilité de prolonger son activité jusqu’à 70 ans est instaurée en 2008. En 2013, le gouvernement socialiste au pouvoir prévoit de nouvelles reformes et notamment pour le public de passer de 6 mois à 10 ans…

Le travail de sape commencé par Balladur en 1993 et poursuivi sans relâche par tous les gouvernements a visiblement porté ses fruits et a détruit même dans "les têtes" l’idée de retraite pour tous, les caisses sont vides on ne peut plus payer ! En vingt ans on est passé de 70% des richesses produites pour les travailleurs (ceux qui produisent la richesse) et 30 % pour le capital (ceux qui fournissent les outils de production) à la répartition d’aujourd’hui de 60% et 40% (ce qui représente approximativement 200 milliards par an qui disparaissent dans les poches des actionnaires). Ajoutons à cela les "exonérations de charges patronales ", la politique systématique de bas salaires, d’emplois précaires, les plans de licenciement entraînant un chômage massif : le manque à gagner pour les cotisations est là !

Selon Médiapart, cette nouvelle réforme "va conduire à l’asphyxie financière des grands régimes par répartition" et sera donc "propice à l’éclosion de ces grands fonds de pension qui n’étaient pas encore parvenus à s’acclimater en France, à quelques rares exceptions près". L’enjeu n’est pas mince. Le marché pourrait représenter "40 à 100 milliards d’euros" en fonction de l’aspect final de la réforme. En effet, les Français connaîtront une baisse plus ou moins considérable du taux de remplacement, c’est-à-dire du montant de la pension rapporté au salaire, et donc se précipiteront sur les systèmes de retraites complémentaires. Médiapart publie notamment un "business plan" confidentiel, qui fixe pour objectif une part de marché de "17%" d’ici dix ans.

Cela confirme bien les déclarations, déjà anciennes, de Denis Kessler, ex-numéro 2 du MEDEF : « La liste des réformes ? C’est simple : prenez tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952, sans exception. Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance ! »

ROBERT GIL [1]