vendredi 24 août 2018

Apéros monnaie libre.

Un apéro monnaie libre a eu lieu le 18 juillet à Toulouse.

Mais qu'est ce que c'est au juste ?


Les Apéros Monnaie Libre sont l’occasion de nous rencontrer entre membres et futurs membres de la monnaie libre Ğ1.
Que vous soyez totalement débutant ou utilisateur confirmé, tout le monde est bienvenue aux apéros monnaie libre.

Simple présentation de la nouvelle monnaie libre Ḡ1, avec ouvertures de compte

Présentation en Question/Réponse, de ce qu'est la Monnaie Libre (pour ceux qui ne connaissent pas ou peu) & Assistance création/utilisation de porte-feuille Ğ1 sous Cesium.

Mais c’est quoi la Ğ1 ?
C’est le nom de la 1ère et seule monnaie libre existante à ce jour, une monnaie co-créée par tous les humains qui l’utilisent, c’est un revenu de base par création monétaire. Plus de détail ici : http://nayya.org/

Si vous souhaitez de l’assistance pour créer ou utiliser votre compte Ğ1, nous vous recommandons d’apporter votre appareil (téléphone, tablette, pc portable). Nous disposerons de prises électriques sur le lieu pour brancher vos appareils si nécessaire ainsi que du wi-fi.

Ces apéros sont aussi un moment privilégié pour demander ou proposer des biens et services en Ğ1 ;-)

Plus d'informations sur la Monnaie Libre :

https://librelois.fr/2017/03/09/g1-go/
https://www.monnaielibreoccitanie.org/monnaie-libre/
https://duniter.org/fr/comprendre

https://www.monnaielibreoccitanie.org/event/apero-monnaie-libre-a-toulouse-25/

Entrée gratuite mais prévoir une consommation ;-)

Compteurs Linky, les huit questions que se posent les usagers

Source : L'Humanité

Jeudi, 23 Août, 2018
A-t-on vraiment le droit de dire non aux compteurs Linky ?  C'est la question et bien d'autres que se posent de plus en plus d'usagers et d'élus locaux.


1.- Peut-on refuser de remplacer son compteur par un Linky ?

Le dispositif légal réglementant le déploiement des compteurs Linky ne prévoit pas le consentement des usagers. La seule obligation pour Enedis est d’envoyer un courrier aux abonnés (locataire des lieux ou propriétaire) concernés 45 jours avant la date du rendez-vous pour procéder au changement de compteur. Et pas question d’accepter des rendez-vous par téléphone, SMS, mail ou avant ce délai (pratique hélas courante et illégale d'Enedis et ses sous-traitantd). Cela permet aussi d’être présent le jour J notamment pour celles et ceux dont le compteur est à l’extérieur.

En HLM, selon "la plupart des bailleurs sociaux facilitent le déploiement des compteurs Linky sans demander l'avis des locataires alors que bon nombre refuse."
Ce délai de 45 jours laisse du temps à toutes personnes qui refusent de changer son compteur par un Linky de :
- prendre contact avec sa municipalité pour savoir si elle a pris une délibération contre l’installation des compteurs Linky sur son territoire ou alerter les collectifs locaux  de citoyens dont les coordonnées peuvent être demandées par mail sur le site
 - envoyer une lettre recommandée avec avis de réception à Enedis pour lui signifier un ça peut se faire au niveau d’une copropriété et bien-sûr de la commune,
- ne pas ouvrir sa porte aux installateurs. Ils n'ont aucun droit de rentrer chez vous en application de l’article qui sanctionne: « le fait, par une personne dépositaire de l'autorité publique ou chargée d'une mission de service public, agissant dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice de ses fonctions ou de sa mission, de s'introduire ou de tenter de s'introduire dans le domicile d'autrui contre le gré de celui-ci hors les cas prévus par la loi ». Ceci s'applique que vous soyez propriétaire ou locataire puisque c'est l'abonné qui est concerné.
Il faut donc observer deux points :
- la violation concerne le domicile, c’est-à-dire, selon la jurisprudence, le local d’habitation, mais également ses dépendances (cave, terrasse, balcon, jardin ou cour) à condition que ces dépendances soient closes : aucune protection ne peut être reconnue à une cour ou un jardin ouvert sur l'une de ses faces, ce qui permet l'accès à tout venant ;
- si l’occupant a donné son accord, même tacitement, il n’y a pas d’infraction. Sur ce point, la jurisprudence considère qu’une porte (ou un portail) fermée à clé peut être apparentée à un refus implicite. Par extension, on peut considérer qu’une porte (ou un portail), fermée mais pas à clé pourrait être également apparentée à un refus tacite. Toutefois, rien n’est certain sur ce point, dans la mesure où la jurisprudence ne s’est pas clairement positionnée.
L’article du code pénal y voit lui une atteinte à la vie privée.

 

2.- S’expose-t-on à des sanctions en cas de refus ?

Contrairement à ce qui se dit, la loi de transition énergétique ne sanctionne pas le refus individuel de changer son compteur existant contre un Linky. Il faut le savoir même si Enedis (ex ERDF) prévoit de la contourner. La CRE (commission de régulation de l’énergie) menacerait de taxer 19 euros HT par mois le relevé manuel des compteurs à tous ceux qui refusent Linky (dont le relevé se fait à distance). Ce qui serait illégal !
De même est illégale la menace de couper l’électricité ou l'eau chaude ou tout autre procédé pour forcer l’implantation d’un compteur - 

 

 

3.- Enedis affirme dans ses courriers que c’est obligatoire ?

Dans le courrier qu’il envoie aux usagers, Enedis se retranche derrière les articles et du code de l’énergie pour écrire que c’est obligatoire.
Prenez le temps de les lire, rien ne dit que c’est obligatoire. D’ailleurs dans son la Cour des comptes rappelle que la n’impose les compteurs Linky que si c’est avantageux pour le consommateur. Ce qui ne semble pas le cas selon les rapporteurs de la Cour et met donc Enedis et l'Etat français en infraction avec la directive européenne.
Déjà 8 pays européens, s’appuyant sur cette directive, ont renoncé au déploiement de compteurs intelligents type Linky : Belgique, République Tchèque, Lituanie, Lettonie, Slovaquie, Portugal, Slovénie + l’Allemagne qui limite le sien à 15% des usagers (c’est également expliqué dans le rapport de la Cour des comptes téléchargeable ci-dessus pages 246-247).
Le député LFI, Bastien Lachaud a déposé, le 16 mai 2018, une autorisant consommateurs et maires à s’opposer à l’installation de compteurs Linky.
Il est proposé à cet effet de modifier l’article L341-4 du code de l’énergie ci-dessus afin qu’il soit clairement indiqué que « il ne peut être procédé à une installation des dispositifs prévus (compteurs Linky) sans le consentement exprès et écrit du consommateur. »
A défaut, c’est un délit d’atteinte à la vie privée tel que prévu par l’article du code pénal.
La proposition de loi va jusqu’à autoriser les municipalités à s’opposer à l’installation de ces dispositifs, par délibération du conseil municipal.
Des parlementaires de tout bord demandent l’arrêt de la pose forcée des compteurs Linky

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4.- La pose d’un compteur Linky est-elle gratuite ?

Oui de même que la dépose de l’ancien compteur ! Cependant, contrairement à ce qu’affirme Enedis, l’article dit bien que le financement est assuré par les consommateurs via le   à raison de 1 à 2 euros par mois prélevés sur les factures d’électricité… jusqu’à atteindre le coût du compteur Linky (de 130 à 240 euros prévisionnels).
Ce tarif figure sur les factures de tous les usagers et a été augmenté de 2,71%  le 1er août 2017. Explications sur la
Au final, Enedis va se rembourser les 5,7 milliards d'euros sur les factures des consommateurs. Précisons que le montant de 5,7 milliards d'euros est un chiffre prévisionnel, à combien se montera-t-il réellement à l'issue de l'installation des 35 millions de compteurs Linky ?
C’est d’ailleurs confirmé dans le rapport de la Cour des comptes qui dit bien que le coût d’installation des compteurs Linky est « une avance faite par Enedis, remboursée par les consommateurs à partir de 2021. »
Celle-ci conclut que le programme Linky « privilégie la satisfaction des besoins du distributeur (ENEDIS) mais… les préoccupations du consommateur d’électricité (protection des données personnelles, sécurité informatique, questions sanitaires autour des ondes électromagnétiques, droit de la consommation, maîtrise de la demande d’énergie) ne semblent pas être au cœur du dispositif ».

 

5.- Ondes électromagnétiques est-ce que ça craint ?

D’abord la question sanitaire et celle de la protection des données personnelles n’ont pas été suffisamment prises en comptes selon la Cour des comptes (pages 262-263 du rapport).
Les consommateurs et de nombreuses communes se posent en effet la question : Linky émet-il des ondes électromagnétiques qui vont s’ajouter à celles émises par les téléphones portables, les antennes-relais, la Wifi, les télécommandes etc. ? Le principe de précaution ne doit-il pas s'appliquer ?
L’ ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire) dit qu’il n’y a pas de danger ni de risque sanitaire dans son rapport
En gros, Linky utilise la technologie du CPL (courant porteur en ligne) et respecte les normes européennes quand au champ électromagnétique.
Cependant,  l’ANSES reconnaît que ces compteurs communicants sont installés au moment où les objets connectés se multiplient ainsi que la numérisation des services et des infrastructures. Pensez qu'à un moment donné vous allez vous retrouver avec trois compteurs communicants (eau, électricité et gaz) chez-vous + tous les objets connectés ! Elle recommande donc que « le développement des objets connectés s’accompagne de normes techniques afin de ne pas exposer les personnes »… aux ondes électromagnétiques.
Alors pas de problèmes d'ondes électromagnétiques ? Pas sûr à la lecture de l’
Selon lui, « les mesures citées dans le dossier de l’ANSES sont incomplètes puisqu’elles n’incluent pas les champs d’induction magnétique et les champs électriques 50 hertz. ».

 

6.- Et les données personnelles ?

Selon la Cour des comptes, « les compteurs Linky permettent aux consommateurs de suivre leur consommation personnelle et maîtriser leurs économies. Sauf que c’est compliqué car le compteur lui-même fournit peu d’information et Enedis non plus. Pour cela il existe la facture qui doit être détaillée mais n’est délivrée que tous les 6 mois. »
 Il existe encore l’afficheur porté, gratuit pour les consommateurs en situation de précarité énergétique, facturé pour les autres (son financement se fait par la CSPE – contribution au service public de l’électricité qui ne cesse d’augmenter et d’alourdir les factures). Il existe enfin Internet qui permet de consulter son propre compte. Cependant la Cour des comptes relève qu’actuellement « le taux d’ouverture de compte par les usagers disposant d’un compteur Linky est peu élevé (1,5%). »
Et puis introduire chez les habitants, sans leur consentement, un objet connecté est illégal en application de l'  comme le rappelle la CNIL dans sa 

 

7.- Les délibérations prises par les communes pour s’opposer au déploiement des compteurs Linky sont-elles réglos ?

Oui dans la mesure où elles n’ont pas été annulées par le Tribunal administratif et encore…
Il est donc faux de faire croire que toutes les délibérations et tous les moratoires pris par les communes ont été annulés comme rappelé ici
Pour comprendre de quoi il retourne, il faut avoir bien en tête que  « les ouvrages des réseaux publics de distribution appartiennent aux collectivités territoriales » - article
ENEDIS en est le concessionnaire et le gestionnaire dont les missions sont définies à l’article
C’est exactement ce que rappelle le rapport de la Cour des comptes (page 245).
Alors légaux ou non ces délibérations et moratoires pris par les communes ?
- « Non », selon l’AMF (association des maires de France) et la FNCCR (fédération nationale des communes concédantes de réseaux). Pour elles, « L'installation des compteurs Linky est  une décision de l'État, conforme aux directives européennes. »
Egalement interpelée par de nombreux parlementaires, à l'image du député Philippe Kémel ,la ministre de l’écologie s'est retranchée derrière l'
- "Si ils sont légaux" considèrent les élus et juristes opposés à l’installation des compteurs Linky. Parce que les communes en restent même après en avoir transféré la compétence AOD (autorité organisatrice de la distribution d'électricité) à un Syndicat départemental d'énergie (SDE).
De toute façon ce n’est ni à l’Etat ni au préfet de juger illégales les délibérations. Seul le tribunal administratif est compétent.
Les communes peuvent télécharger le mis à leur disposition à cet effet.

 

8.- Qu’en est-il de l’emploi et du service public ?

Le rapport de la Cour des comptes ne cache pas que au bout du compte « Enedis va réaliser un bénéfice de 500 millions d’euros » sur le dos des usagers et « des économies d’emplois (5 000, 10 000 ?) notamment de releveurs à domicile et d'intervenants. »
D’ailleurs, il suffit de discuter avec l’agent venu relevé le compteur pour comprendre que Linky va supprimer des emplois de releveurs mais aussi d'intervenants puisque les interventions se feront à distance... et le service public qui va avec comme le souligne le
Sa conclusion : « le compteur Linky est l’outil idéal au service des fournisseurs pour développer le marché permettant la multiplication des offres commerciales. In fine, c’est donc le service public et l’emploi qui supportent pour leur compte le coût du projet. »
La CGT énergie revendique « 0 suppression d’emplois et un maintien des effectifs à 36 053 ainsi que du service public» et le fait savoir par de
Actuellement, le reportage d’Envoyé spécial l’a souligné, la pose des Linky est effectuée par des salariés d’entreprises sous-traitantes. Ces salariés sont à peine formés, payés au rendement.
Rappelons que dès son lancement la CGT mines-énergie s’est opposée au compteur Linky comme elle s’explique dans son
Mais elle estime que « Enedis (ex ERDF) n’est pas seule responsable, c’est l’Etat qui est à l’origine de cette situation». Et précise qu’il « ne faudrait pas que cet épisode serve une nouvelle fois à dénigrer un modèle de service public qui a fait ses preuves et qui reste sur certains territoires le seul encore présent. »
Cependant aux dernières nouvelles, Enedis est devenue une entreprise comme les autres qui roule pour les intérêts de ses actionnaires et sous-traite fabrication, pose et, depuis peu, relevé des compteurs à des entreprises privées pas toujours françaises. Par exemple, cette année, Enedis a chargé   de relever les compteurs… à la place de bon vieil agent EDF devenu Enedis. Entre parenthèses ce sous-traitant d’Enedis est basé au Luxembourg - à lire dans Capital.fr
En lien

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Analyse

Nous avons demandé à Stéphane Lhomme, Conseiller municipal de Saint-Macaire (33) et animateur du site web de commenter le diffusé hier jeudi 14 juin sur France2.
« Ce reportage  est venu confirmer ce que nous dénonçons depuis deux ans et demi : le distributeur Enedis (filiale d'EDF) et ses sous-traitants utilisent des méthodes inqualifiables pour imposer les compteurs Linky, par , l'intimidation voire , à d'innombrables habitants qui n'en veulent pas.
Tous les jours, les sociétés privées mandatées par Enedis prétendent que "si vous refusez le compteur Linky, nous allons vous couper l'électricité", ou "nous allons appeler la police", ou "vous devrez payer le compteur" ou encore "vous allez payer des pénalités", etc.
Tout ceci est inventé - - mais c'est hélas souvent efficace auprès des gens mal informés ou vulnérables, en particulier les personnes âgées.
Mais il y a pire : lorsque ces allégations ne suffisent pas, il arrive que les installateurs . Les incidents de plus en plus inquiétants se multiplient et, au lieu de mettre le holà, la direction d'Enedis… accuse les habitants. Or, faut-il le rappeler, ce sont bien les installateurs de Linky qui débarquent dans les communes, les quartiers, les immeubles, et qui sont donc les fauteurs de troubles.
Le déni d'Enedis et de l'Etat ne concerne pas seulement les méthodes des installateurs mais aussi . Il est à ce sujet totalement inadmissible que les citoyens soient traités de "complotistes" ou d'arriérés terrorisés par le "Progrès".
En effet, il ne suffit pas qu'un objet soit nouveau pour qu'il soit bénéfiquemême s'il est peint en vert fluo. Et, justement, le Linky pose et cause de nombreux problèmes, dont certains sont très graves, à tel point qu'il s'agit bien là d'une terrible régression par rapport aux compteurs ordinaires.
Qui plus est, peu à peu, instances officielles et organismes reconnus viennent confirmer les critiques des citoyens. Ainsi, dans son récent rapport, a montré que le programme Linky bénéficiait financièrement à Enedis et absolument pas aux usagers.
Ainsi (CNIL) a été obligée d'intervenir après que Direct énergie ait commencé à s'accaparer illégalement des données privées collectées dans le cadre du programme Linky.
Ainsi que "lorsque le technicien place Linky chez un particulier et règle le disjoncteur de branchement, il n’est pas chargé de vérifier si l’installation électrique du foyer est en mesure de supporter le niveau de puissance défini" et que "des accidents (feu) peuvent se produire le jour où le particulier fait la demande auprès d'Enedis afin d'augmenter la puissance de son compteur".
Il n'est donc pas étonnant que la presse régionale et locale se fasse continuellement l'écho qui se déclenchent après la pose du Linky, parfois le jour même, mais aussi d'innombrables appareils électroménagers détruits, sans oublier à d'innombrables reprises, , etc.
A tout cela s'ajoute bien sûr et la controverse sanitaire sur .
L'affaire Directe énergie, déjà évoquée, mais aussi l'affaire Facebook ne doivent laisser aucun doute : malgré les belles promesses et assurances avancées, il est évident que les données captées par les Linky seront tôt ou tard détournées, volées, revendues, etc.
Quant à la question des ondes, c'est une controverse scientifique au même titre que celles anciennes ou récentes sur le tabac, la radioactivité ou les pesticides : les uns disent blanc, les autres noir, l'Organisation mondiale de la santé s'interroge. Mais l'expérience et le bon sens apportent la bonne réponse, qu'il s'agisse des données personnelles ou des ondes : la SEULE façon d'être protégé est… de garder les compteurs ordinaires. Il est d'ailleurs notable que ces derniers sont parfaitement efficaces et légaux, ayant été installés... par EDF et Enedis (auparavant ErDF).
Alors que la fronde anti-Linky se développe de façon exponentielle, que les déconvenues et accidents se multiplient, les autorités françaises se doivent de réagir immédiatement et, par exemple, de suivre le récent exemple de (et plus ancien de ) : renoncer à la généralisation des compteurs communicants.
Ce n'est pas seulement une question de finances, de sécurité, de respect de la vie privée : c'est finalement une véritable question de démocratie. Le Gouvernement et le Président de la République sont au pied du mur (*) : désormais, ils ne pourront plus dire qu'ils ne savaient pas, ils seront donc clairement responsables et coupables des futurs drames causés par le Linky. Ils doivent donc agir... vite. »
(*) Ce n’est effectivement pas Enedis qui impose les compteurs Linky mais l’Etat qui a imposé à Enedis de les installer dans tous les foyers et qui plus est menace de sanctions Enedis.


Daniel Roucous

Rencontre à NDDL début septembre : LA ZAD À LA CROISÉE DES LUTTES

Une semaine de rencontres et d'échanges à ne pas manquer sur la ZAD de Notre-Dame des Landes, du 27 août au 2 septembre, avant la visite des compagnons d'Exarcheia le 4 septembre.





Cette semaine passionnante se tiendra en parallèle à deux endroits différents, avec des retrouvailles durant les repas du soir et des programmes croisés particulièrement intéressants (je regrette beaucoup de ne pas pouvoir y participer).

"RETROUVER DU SOUFFLE"
Sous le hangar de l’avenir à la ferme de Bellevue
Programme :
https://expansive.info/Retrouver-du-souffle-1128

"SEMAINE INTERGALACTIQUE"
À l’Ambazada
Programme :
https://zad.nadir.org/spip.php?article5975

"EXARCHEIA SUR LA ZAD"
Le mardi 4 septembre, j'amènerai mes compagnons d'Exarcheia (Rouvikonas, Notara 26, Perseus 999) pour deux rencontres successives qui se dérouleront avec ces mêmes collectifs :
- à 17h30 au Gourbi
- à 20h30 à l’Ambazada

https://www.facebook.com/events/297041280849977/
L'occasion de revenir sur ce lieu qu'il n'est pas question d'abandonner.

Yannis Youlountas

mercredi 22 août 2018

FESTIVAL GROLAND à Toulouse en septembre

LE FIFIGROT

Inauguration 2018

VENDREDI 14/09 À PARTIR DE 18H, RDV DEVANT L’AMERICAN COSMOGRAPH

  • à 18h30 : apéro-concert dans la rue !

LES FRÈRES POUETARDS
[Swing cuivré & SkaRock fumeux]
La fanfare des Frères Pouetards c’est des pouets qui pètent dans les tympans avec des sons latino mucho caliente survitaminés, du swing qui danse et du ska-rock qui secoue ! Ça fait du bien par où ça passe…
À votre service : une poignée de cuivres qui vont du plus petit au plus gros pour ravir les yeux et les oreilles, de la percu’ tape-cul, et des fois, y a des cordes vocales qui s’installent… Mettant à l’honneur le transgenre musical, c’est une tempête de notes qui traverse les tempos le temps de vous transporter, mais toujours avec du cœur et du corps !
à écouter ici…
Buvette dans la rue Montardy
  • à 20h : cérémonie d’ouverture suivie de la  projection à l’American Cosmograph

I FEEL GOOD
De Gustave KERVERN et Benoît DELÉPINE
En présence de Benoît Delépine
AVANT-PREMIÈRE

(France, 2018, 1h43)
avec Jean Dujardin, Yolande Moreau, Jean-Benoit Ugeux, Xavier Mathieu et les compagnons du village Emmaüs de Lescar-Pau.
Monique (Yolande Moreau) dirige une communauté Emmaüs près de Pau. Après plusieurs années d’absence, elle voit débarquer son frère, Jacques (Jean Dujardin), un bon à rien qui n’a qu’une obsession : trouver l’idée qui le rendra riche. Tourné en grande partie dans l’atypique village Emmaüs de Lescar-Pau, le duo grolandais déploie une nouvelle fois sa subversion joyeuse, dans une France macroniste qui ne semble pas emprunter qu’à la fiction. Lorsque l’ultra-individualisme de Jacques, obsédé par les apparences, le pouvoir et l’argent rencontre l’utopie « en marche » du mouvement fondé par l’Abbé Pierre, nous avons raison de croire qu’un autre monde est possible…
Séances supplémentaires jeudi 20/09 à 20h30 à l’Utopia Tournefeuille | Vendredi 21/09 à 20h au Cinéma Véo Muret
  • à 22h15, à l’American Cosmograph

LE TOP 25 GRD CÉLÈBRE LES RÉVÉRENCES DE GROLAND !
de Sylvain Fusée
(France, 2018, 1h20)
En présence de Benoît Delépine
Ce documentaire décalé est une plongée réjouissante dans les coulisses de Groland, sa fabrication, son casting et sa réalisation. Même les sketchs les plus potaches se révèlent extrêmement préparés.
Une histoire ou une aventure retracée par Pierre Bellemare dans sa dernière apparition.

Consulter l'intégralité du programme ici 

La Grèce est elle sortie de la crise ?


Les entreprises françaises viennent de battre leur record... de distribution de dividendes

Par Magazine Marianne

L'Amérique du Nord talonne le vieux continent avec un total de 127,3 milliards de dollars distribués (+5,1%). Aux États-Unis, le trimestre a également été prolifique avec 117,1 milliards de dollars de dividendes reversés (+4,5 %). "Seulement une société américaine sur 50 a réduit sa part de dividendes redistribués", indique d'ailleurs l'étude qui rappelle aussi que les dividendes progressent régulièrement outre-Atlantique, avec seulement quatre trimestres de baisse au cours des dix dernières années.

 
Selon le gestionnaire d'actifs, le secteur minier a connu la plus forte augmentation, suivi de près par les secteurs de la technologie, de l'énergie et des biens de consommation cyclique (automobile, par exemple).C'est pourtant une entreprise historique de l'industrie agroalimentaire, le suisse Nestlé, qui trône au premier rang des entreprises qui reversent le plus de dividendes à ses actionnaires. Le constructeur automobile allemand Daimler et le conglomérat coréen Samsung complètent le podium. Deux entreprises françaises suivent ensuite, le laboratoire pharmaceutique Sanofi et la banque BNP Paribas. L'entreprise pétrolière et gazière Total prend la dixième place. Un top 10 qui représente 9% du total des dividendes mondiaux.

Optimisme quant à la poursuite de la croissance des bénéfices

Même si la période est marquée par une guerre commerciale menée par les États-Unis, le gestionnaire d'actifs Janus Henderson se dit "optimiste quant à la poursuite de la croissance globale des bénéfices des sociétés" pour les années à venir même si "à plus long terme, l'impact sur le commerce international de l'intensification de la guerre commerciale avec les États-Unis pourrait avoir une incidence négative sur la rentabilité des sociétés, bien que son ampleur soit largement incertaine à l'heure actuelle."
 
 

Village des Alternatives 2018 à Ramonville (31)


Le “Ramon’Village” se déroulera le dimanche 23 septembre sur le Port technique près du Bikini.
À l’occasion du Tour Alternatiba 2018 🚴‍ et du passage des cyclistes du Tour à Toulouse le jeudi 27 septembre, Alternatiba Toulouse organise un nouveau Village des Alternatives à Ramonville le 23 septembre, jour de la Fête des Possibles 🌼
Cette année, on axe sur la pratique des alternatives ! 🖐
Au menu : ateliers de fabrication, transmission de savoirs-faire, tables rondes, conférences gesticulées et forum d’échange avec le public… Tout cela accompagné de boissons 🍹 et de nourriture bio, locales et éthiques
Programme complet à venir, restez connectés sur notre site et sur les media sociaux ➡
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Et le site du Tour Alternatiba ICI ➡ https://tour.alternatiba.eu

La Foire Garo'bio à Toulouse

Erables 31

Pour sa 13ème édition, la Foire BiÔ Garonne fait peau neuve et change de nom et de date, mais garde toujours le même état d'esprit ! Cette année, la Foire Garo'bio a lieu le dimanche 30 septembre 2018 aux Allées François-Verdier de Toulouse.
Au programme, un marché de producteurs, transformateurs, artisans et distributeurs bio mais aussi des animations, des dégustations, des initiations, des ateliers, de la bonne humeur et bien plus encore !
Toulouse étant capitale européenne de la science en 2018, venez échanger avec nous sur ce thème qui rythmera la journée.
Pour plus d'informations, rendez-vous sur le site de la foire : www.garobio.fr
Vous pouvez également nous retrouver sur Facebook et Instagram.
En 2017, ce n'est pas moins de 15 000 visiteurs qui ont répondu présents à cet évènement désormais incontournable ; et plus de 130 exposants pour les accueillir ! Pour cette année, l'association espère vous voir encore plus nombreux.
NOUS AVONS BESOIN DE VOUS !
Vous souhaitez vivre autrement la Foire Garo'bio, en passant un moment convival avec des personnes motivées et engagées dans le développement de la bio ? N'hésitez pas à vous proposer comme bénévole (en amont et/ou le jour J).
Cliquez ici pour vous inscrire en ligne !
Vous pouvez également nous retourner le formulaire ci-joint, à garobio@bio-occitanie.org.

Terre de Liens lance un appel à projets

Source : Terre de liens

C’est une première...La fondation Terre de Liens lance un appel à projets pour financer des initiatives sur la thématique de la disparition des terres agricoles. Il est doté d’une enveloppe totale de 30 000€ pour cette première année.
Date limite de dépôt des dossiers : 30 septembre 2018

Contexte
Chaque semaine, 1300 ha d’espaces agricoles et naturels sont recouverts de béton. Aujourd’hui les terres agricoles se font de plus en plus rares et sont convoitées et exposées à la spéculation immobilière. La Fondation Terre de Liens souhaite contribuer à enrayer la disparition des terres et à porter des solutions innovantes pour préserver la vocation agricole et nourricière des terres sur le très long terme.
Modalités de soutien
La dotation totale de l’appel à projet est de 30 000€ qui sera répartie entre :
• Un projet phare
• Plusieurs projets « coup de pouce » La subvention peut couvrir jusqu’à 80% du budget total du projet.
Objectifs
A travers cet appel à projet, la Fondation Terre de Liens souhaite faire connaître la problématique de la disparition des terres, dénoncer cette situation auprès des décideurs et du grand public, et faire émerger tout type d’initiatives positives permettant la préservation des terres.
Critère d’éligibilité des dossiers
Sont éligibles :
• Les projets menant des actions concrètes sur le terrain
• Les projets de plaidoyer
• Les programmes de sensibilisation et de formation
• Les outils de communication (films, expositions, jeux,...)
Ne sont pas éligibles :
• les initiatives à caractère individuel
• Les projets portés par des structures
non européennes
Qui peut répondre ?
Cet appel à projet s’adresse à tout organisme sans but lucratif ou à gestion désintéressée.
Comment répondre ?
La demande de dossier de candidature doit être faite à : fondation[@]terredeliens.org. Un dossier de candidature vous sera alors envoyé.
Le dossier complet accompagné des annexes devra être adressé avant le 30 septembre inclus par mail à : fondation[@]terredeliens.org en précisant dans l’objet « Réponse appel à projets / Terres agricoles »
Après instruction, les dossiers présélectionnés seront examinés par un comité de sélection composé de membres du mouvement Terre de Liens, entre octobre et novembre 2018. Les décisions seront communiquées exclusivement par courrier électronique.

Retrouvez toutes les informations pour candidater -avant le 30 septembre 2018- dans ce document à télécharger.

Documents joints

Appel à Projets 2018 (125.5 ko)

Filière bio et convivialité à la résidence Paul-Ané

Source : La Dépêche



Producteurs et administrateurs affichent leur enthousiasme.
Producteurs et administrateurs affichent leur enthousiasme.
L'EHPAD Paul-Ané a engagé une démarche d'approvisionnement en bio et local afin d'améliorer la qualité des matières premières. Une résolution soutenue par le CIVAM bio de l'Ariège, cet organisme leur ayant permis de rentrer en contact avec les producteurs locaux.
Tous les intéressés, les résidents, le personnel de l'équipe de cuisine avaient participé aux réunions préparatoires.
Des visites de fermes ont été organisées. Des études sur la composition des menus et les exigences nutritionnelles se sont avérées indispensables pour la concrétisation de ce projet fédérateur.
Le rendez-vous convivial et gastronomique auquel avaient été conviés les résidents, les cuisiniers, les producteurs et les fournisseurs a démontré clairement que l'objectif d'atteindre les 20 % de produits bio avant la fin de l'année, contre 10 % à ce jour, n'avait rien d'utopique.
Christine Téqui, présidente du CCAS, tout en se félicitant de cette résolution, ajoute : «Ce projet présente plusieurs avantages. Sur le plan économique, il permet de booster la filière locale. Sur le plan éthique et du développement durable, il s'avère aussi très positif en soutenant une agriculture respectueuse de la terre et des hommes.»
Sur le plan gustatif, ce menu 100 % bio prend une allure de dépliant touristique de proximité. Légumes de Soueix, rôti de veau de Lescure, assortiment de fromages du haut Salat, fraises de Cominac et glace verveine de Seix.
Un nouveau rendez-vous est prévu début 2019 pour s'assurer que les nouveaux objectifs sont atteints et partager un nouveau moment de gastronomie et de convivialité avec les producteurs.
La Dépêche du Midi

Le drame de Gênes est révélateur d'un abandon progressif des services publics en Europe

Source : Le Huffington Post

Ce que nous montre ce drame, tout comme les incendies en Grèce, c'est qu'il est urgent de stopper la réduction aveugle des crédits et des effectifs des services publics.

Après le drame du viaduc de Gênes, alors que l'émotion et la tristesse continuent à saisir le pays, des questions se sont immédiatement posées quant aux causes de l'écroulement de cet ouvrage datant des années 1960.
Des révélations accablantes
Peu à peu des indices accablants apparaissent: ce pont était vieux (il fut construit dans les années 1960) et mal entretenu à tel point que sa démolition avait été envisagée en 2009. Si des réparations avaient été effectuées en 2016, elles ne répondaient pas à ce qui était attendu pour sécuriser le viaduc.
L'accident, tôt ou tard, était devenu inéluctable. Interviewé par les médias italiens, le procureur de la République a ainsi affirmé que le drame n'était pas une fatalité et qu'une erreur humaine pouvait l'expliquer.
Les informations laissent ainsi apparaître une incurie: celle des responsables de l'entretien de ce pont construit en plein milieu de la ville et emprunté tous les ans par des dizaines de millions de véhicules. D'autres ponts en Italie seraient ainsi dans le même état, notamment en Sicile et en Calabre où sévit une corruption considérable, notamment à travers le secteur des travaux publics.
L'entretien des infrastructures en cause
Ce drame doit conduire les responsables politiques à se poser des questions fondamentales. Alors que les pays européens, l'Italie en particulier, traversent une crise importante de leurs finances publiques depuis de nombreuses années, avec un endettement croissant, ces pays ont-ils encore les moyens d'entretenir de telles infrastructures? S'il s'agit de sociétés privées concessionnaires, ces sociétés ont-elles investi suffisamment dans l'entretien de telles infrastructures?
La réponse, s'agissant de l'Italie, est clairement non. Le ministre italien des transports a ainsi affirmé que la société gérant le viaduc de Gênes aurait l'obligation de payer la reconstruction de l'ouvrage. Mais un tel constat ne suffit pas.
Plus globalement, la gestion de telles infrastructures pose aussi la question de la surveillance de ces sociétés par l'État ou, le cas échéant, par les collectivités territoriales qui en sont propriétaires. Les administrations disposent-elles des moyens matériels et humains nécessaires pour suivre l'évolution des grandes infrastructures alors que beaucoup des acteurs publics ont délégué au secteur privé la construction et l'exploitation de tels ouvrages monumentaux ?
Mais le drame de Gênes révèle en réalité une autre plaie géante qui commence à gangréner notre continent: celle de la désagrégation progressive du service public.
La décrépitude des services publics
Les incendies qui ont fait des dizaines de victimes en Grèce au mois de juillet ont aussi démontré l'impéritie des responsables publics dans cette affaire. Si le gouvernement a accepté sa responsabilité politique avec la démission d'un ministre, deux responsables locaux de la sécurité ont été limogés.
Mais deux ou trois démissions ne sont pas suffisantes pour le bilan accablant de ce qui s'est passé: une urbanisation anarchique sans contrôle des pouvoirs publics qui n'en ont plus les moyens, une corruption généralisée qui gangrène les administrations publiques dans le sud de l'Europe, enfin l'absence totale d'un plan d'évacuation.
Il faudra bien aller au-delà pour trouver les vrais responsables, sans oublier une responsabilité collective dans ce qui se passe.
Gare à la privatisation
Mais attention, la privatisation ne constitue pas la panacée, loin de là. L'enfer est souvent pavé de bonnes intentions. Au Royaume-Uni, la privatisation des transports ferroviaires est une catastrophe, notamment dans la région de Manchester où les usagers ont été obligés de changer leurs horaires pour s'adapter au manque de fiabilité des trains tandis que le service national de santé est en ruine, les autorités publiques étant dans l'incapacité de répondre à l'exigence d'un système de soins moderne et adapté aux besoins des usagers et des patients.
La France ne sera pas épargnée par ce phénomène: d'ores et déjà, dans les suites du drame de Gênes, des voix s'élèvent pour mettre en garde contre la diminution des crédits dédiés à l'entretien des ouvrages d'art, notamment la réduction des crédits aux collectivités territoriales qui en ont, en partie, la charge.
Il est donc urgent de stopper la réduction aveugle des crédits et des effectifs des services publics qui ne pourra qu'aggraver encore plus la situation. Il faut aussi réfléchir immédiatement à la refondation de nos services publics en Europe.
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L’intérêt du "non labour" confirmée

Source : Sciences et Avenir

La compilation de 62 études scientifiques comparant les pratiques de travail des sols agricoles dans le monde conclut à un avantage agronomique certain du "non labour". Les enjeux climatiques devraient accélérer l’abandon de la charrue.

Sol non labouré
L'agriculteur vendéen Jacky Berland présente la première couche de sol de son champ non labouré.
Thomas Louapre
CHARRUE. Les chercheurs du collège d'agriculture de l'Université d'Illinois ont voulu en avoir le cœur net. Est-ce que les comparaisons entre méthodes de labours faites dans les fermes du Midwest sont aussi valables pour le reste du monde ? Les Etats-Unis sont en effet en train de se passer à grande vitesse du labour. Aujourd'hui, 1/3 des exploitations ne passent plus la charrue dans les champs. Outre les évidentes économies en fuel et en matériel, la technique s'est avérée extrêmement rentable. " Aider le sol à remplir ses fonctions permet de mieux faire pousser les récoltes tout en maintenant une haute qualité remplissant des buts écologiques, assure Stacy Zuber, principale auteure de l'article paru dans Soil biology and biochemistry. Dans l'Illinois, nous avons des sols très fertiles qui sont notre principale richesse. Les fermiers peuvent la protéger en s'assurant que la communauté microbienne est en bonne santé ".
La vie microbienne des sols, voilà le secret d'un sol fertile. Un gramme de sol contient un million d'espèces de bactéries, 100 000 espèces de champignons, 1000 espèces d'invertébrés (acariens, collemboles, nématodes, etc.) parmi lesquels les rois de ce milieu, les vers de terre, principaux acteurs de la fertilité des sols. Un sol sain compte une douzaine d'individus par m3. Ce microcosme aère le sol, décompose les résidus des végétaux et les transforme en matière organique de nouveau assimilable par les plantes. C'est ce recyclage qui est perturbé par le labour. Si le retournement des terres a un impact positif sur la vie bactérienne en provoquant la création de milieux de vie différents favorisant la multiplication des espèces, il stimule en revanche l'apparition de bactéries porteuses de maladies pour les plantes ! En outre, la charrue détruit le fragile réseau des mycéliums de champignons microscopiques qui aident les plantes à mieux capter la matière organique. Le semis direct quant à lui abaisse, certes, la diversité bactérienne, mais il favorise les espèces impliquées dans la fertilité, augmente la vitalité des champignons et améliore leur efficacité dans la dégradation de la matière organique

Le non labour, supérieur partout dans le monde

GLOBAL. Stacy Zuber étaient cependant perturbées par le fait que si cette différence entre labour et non labour était toujours à l'avantage de ce dernier, les résultats américains variaient beaucoup d'une ferme à l'autre. En cause, les variations climatiques et pédologiques, mais aussi les différences de pratiques, comme le passage de herses pour un travail superficiel du sol, l'utilisation ou pas de pesticides, ou la pratique du semis direct sous couvert pérenne comme font les tenants de l'agriculture de conservation. "Une méta-analyse nous a permis de regarder les différents champs d'études autour du monde pour vérifier s'il y a bien le même résultat partout, explique Stacy Zuber. Cette méthode nous a permis d'avoir une vue globale ". Résultat : partout, les sols sous labour ont une activité et une masse microbienne ainsi qu'une activité enzymatique bien inférieure aux sols non labourés.
Ce résultat ne surprendra pas les chercheurs de l'Inra Dijon qui étudient ces écosystèmes microbiens. Ces chercheurs ont fondé en 2001 un réseau de la mesure de la qualité des sols quadrillant le territoire français. En établissant une moyenne de vie bactérienne exprimée en microgramme d'ADN présents dans un gramme, la plateforme Genosol est désormais capable de hiérarchiser les terres les plus riches et d'informer ainsi les agriculteurs sur la fertilité réelle de leur terre. De même, un sol riche en matière organique capte beaucoup plus de CO2 atmosphérique. D'où l'idée de faire de l'amélioration biologique des champs cultivés un moyen de lutte contre le réchauffement climatique. Lancé lors de la COP 21 à Paris en décembre dernier, le programme "4 pour 1000" vise ainsi à promouvoir toutes les techniques améliorant la fertilité des sols. Dont –comme vient de le prouver les chercheurs de l'Université de l'Illinois– le non labour des terres.

lundi 20 août 2018

Tarmac : La ballade des gens qui sont nés quelque part.


Contre les parasites, l'agriculture biologique serait plus efficace que les pesticides

Source : PositivR
 
Les cultures tomberaient moins malades sans les pesticides censés les protéger. Une révélation aux accents de révolution.
Par
Axel LeclercEn plus de nuire à la santé et à l’environnement, les pesticides seraient moins efficaces que le bio pour lutter contre les maladies des cultures. Telle est la conclusion surprenante de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) et de l’université de Rennes. Une nouvelle victoire qui pourrait faire date.
Source : Shutterstock
Jusqu’alors, la société s’accommodait des risques des pesticides au prétexte qu’ils permettaient de protéger nos cultures et donc, de garantir une alimentation pour tous. Seulement voilà, désormais, même cet argument semble s’effondrer.
C’est du moins ce que nous apprend un article de la revue Nature Substainability dont le site Novethic se fait l’écho, en citant notamment cette conclusion de l’Inra :
« En utilisant deux méta-analyses distinctes, nous démontrons que par rapport aux systèmes de cultures conventionnels, l’agriculture biologique favorise la lutte antiparasitaire. »
Vous avez bien lu : on lutterait mieux contre les parasites en se passant des produits chimiques censés lutter contre les parasites… Une révélation qui bouleverse les vieilles certitudes.
« Les systèmes de culture conduits en agriculture biologique subissent des niveaux d’infestation par des agents pathogènes plus faibles que ceux conduits en agriculture conventionnelle. »
(On entend par agents pathogènes des bioagresseurs de types champignons et bactéries.)

Et si les plantes adventices (mauvaises herbes) sont plus présentes en bio que dans le conventionnel, cela ne doit pas être perçu comme un point négatif, ces adventices permettant, selon ces chercheurs, de « mieux lutter contre les maladies et les ravageurs » (insectes et acariens). Résultat : le bio ne serait pas plus victime des ravageurs que l’agriculture conventionnelle grâce à ces herbes dites mauvaises mais, heureusement, épargnées par l’absence de pesticides.

Ces conclusions, comme le souligne l’étude, « ouvrent des perspectives d’intérêt pour réduire l’utilisation de fongicides ou d’insecticides de synthèse sans pour autant augmenter les niveaux d’infestation des pathogènes et des ravageurs. »
Voilà qui ne laisse plus beaucoup d’arguments aux défenseurs du tout pesticide. Pourvu que ces révélations donnent un nouveau gros coup de pouce à une agriculture bio déjà en plein essor et pourvu qu’elles incitent nos politiques à légiférer en faveur d’un abandon rapide des pesticides.
Pour en savoir plus, lire l’article de Novethic.