lundi 20 août 2018

Contre les parasites, l'agriculture biologique serait plus efficace que les pesticides

Source : PositivR
 
Les cultures tomberaient moins malades sans les pesticides censés les protéger. Une révélation aux accents de révolution.
Par
Axel LeclercEn plus de nuire à la santé et à l’environnement, les pesticides seraient moins efficaces que le bio pour lutter contre les maladies des cultures. Telle est la conclusion surprenante de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) et de l’université de Rennes. Une nouvelle victoire qui pourrait faire date.
Source : Shutterstock
Jusqu’alors, la société s’accommodait des risques des pesticides au prétexte qu’ils permettaient de protéger nos cultures et donc, de garantir une alimentation pour tous. Seulement voilà, désormais, même cet argument semble s’effondrer.
C’est du moins ce que nous apprend un article de la revue Nature Substainability dont le site Novethic se fait l’écho, en citant notamment cette conclusion de l’Inra :
« En utilisant deux méta-analyses distinctes, nous démontrons que par rapport aux systèmes de cultures conventionnels, l’agriculture biologique favorise la lutte antiparasitaire. »
Vous avez bien lu : on lutterait mieux contre les parasites en se passant des produits chimiques censés lutter contre les parasites… Une révélation qui bouleverse les vieilles certitudes.
« Les systèmes de culture conduits en agriculture biologique subissent des niveaux d’infestation par des agents pathogènes plus faibles que ceux conduits en agriculture conventionnelle. »
(On entend par agents pathogènes des bioagresseurs de types champignons et bactéries.)

Et si les plantes adventices (mauvaises herbes) sont plus présentes en bio que dans le conventionnel, cela ne doit pas être perçu comme un point négatif, ces adventices permettant, selon ces chercheurs, de « mieux lutter contre les maladies et les ravageurs » (insectes et acariens). Résultat : le bio ne serait pas plus victime des ravageurs que l’agriculture conventionnelle grâce à ces herbes dites mauvaises mais, heureusement, épargnées par l’absence de pesticides.

Ces conclusions, comme le souligne l’étude, « ouvrent des perspectives d’intérêt pour réduire l’utilisation de fongicides ou d’insecticides de synthèse sans pour autant augmenter les niveaux d’infestation des pathogènes et des ravageurs. »
Voilà qui ne laisse plus beaucoup d’arguments aux défenseurs du tout pesticide. Pourvu que ces révélations donnent un nouveau gros coup de pouce à une agriculture bio déjà en plein essor et pourvu qu’elles incitent nos politiques à légiférer en faveur d’un abandon rapide des pesticides.
Pour en savoir plus, lire l’article de Novethic.

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