Source : Reporterre
9 mai 2018
Une énergie renouvelable qui
serait propre, disponible en permanence, à chaque estuaire, et pourrait
répondre à la demande mondiale d’électricité… Zoom sur une technologie
pour exploiter l’énergie bleue.
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« L’idée de récupérer l’énergie osmotique est assez ancienne, elle date des années 50. Il a ensuite fallu développer des technologies à base de membranes semi-perméables, qui permettent de récupérer certaines choses et pas d’autres. C’est l’exemple de la passoire qui sépare l’eau des pâtes. Mais les promesses n’ont pas été tenues, notamment en termes de rendement énergétique, et il a fallu étudier d’autres technologies », explique le physico-chimiste Benjamin Rotenberg.
Basé au laboratoire Phénix de Paris, il fait partie d’une équipe de chercheurs du CNRS, de Sorbonne Université et de l’Université Toulouse III – Paul Sabatier, qui viennent de consacrer une étude à une alternative aux membranes semi-perméables. Elle a été publiée dans Physical Review X.
Cette alternative repose sur un condensateur inspiré des super condensateurs utilisés pour stocker l’électricité, et qui permettent de « stocker et restituer l’énergie beaucoup plus vite » selon Benjamin Rotenberg.
S’il va falloir encore « attendre quelques années » pour voir des centrales électriques à proximité des estuaires, le potentiel de l’énergie bleue est « extraordinaire » selon le chercheur : « On estime qu’on pourrait produire avec tous les estuaires du monde environ 2 térawatts, soit deux tiers de la production électrique mondiale. C’est aussi six fois la puissance produite par les centrales nucléaires sur la planète. »
La Science de l’environnement, dans « La Tête au carré », avec Reporterre, animé lundi 7 mai par Mathieu Vidard, avec Agnès Faivre, Hervé Kempf, et Benjamin Rotenberg.
Photo : kadirkritik
Reporterre, tous les lundi à 14 h 05 sur France Inter, dans l’émission « La Tête au carré », animée par Mathieu Vidard.
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