Source : La tribune
C'est pour faire face à la colère exprimée ces
derniers mois par sa population que le maire de Blagnac a pris un arrêté
pour réglementer l’installation des nouveaux compteurs Linky sur sa
commune. Avec cette initiative, le maire de la ville, Joseph Carles, dit
vouloir dénoncer les pratiques d’Enedis, en charge de l’installation de
ces compteurs nouvelle génération.
Ce n'est pas la première commune en France à prendre une
telle décision, mais c'est la première dans le périmètre de Toulouse
Métropole. La municipalité de Blagnac a publié mercredi 17 mai un arrêté
municipal pour réglementer l'installation des nouveaux compteurs Linky
sur la commune.
Récemment, le maire de Blagnac a pu constater lui-même l'inquiétude que suscite ces compteurs nouvelle génération. Courant mars, un collectif citoyen anti-Linky a organisé dans l'auditorium de la mairie une réunion publique à ce sujet. "Plus de 200 personnes sont venues, certains étaient même debout. Je suis surpris par l'émotion qu'engendre ce sujet", commente Joseph Carles.
En réponse à la préoccupation des Blagnacais autour de ce nouvel équipement, il a récemment commandé une enquête indépendante à une entreprise sur l'émission des ondes provoquée par les compteurs Linky. Les résultats sont attendus dans les prochains jours. Néanmoins, l'élu local doit prochainement recevoir des représentants d'Enedis pour échanger autour de son arrêté. Avant un éventuel recours de la part de l'entreprise devant le tribunal administratif ?
Pour le moment, 315 compteurs Linky ont été installés sur la ville de Blagnac sur les 14 000 prévus.
"J'ai eu beaucoup d'appels téléphoniques, de lettres et de mails de Blagnacais refusant l'installation de ce nouveau compteur électrique et me demandant d'agir. Nous avons donc pris cet arrêté non pas pour interdire Linky, mais pour demander à Enedis, en charge de l'installation, de laisser le choix aux habitants de s'équiper ou pas de ce nouveau compteur. Actuellement, je trouve qu'Enedis a une méthode cavalière avec une plateforme téléphonique qui contacte les consommateurs pour prendre rendez-vous afin d'installer le compteur Linky sans même leur laisser le choix. Nous avons la chance d'être dans un pays démocratique et de libertés qu'il faut préserver", lance Joseph Carles, le successeur de Bernard Keller à la tête de la mairie de Blagnac.Ainsi, le sens de l'arrêté est assez clair. "L'opérateur chargé de la pose des compteurs Linky doit garantir aux usagers la liberté d'exercer leur choix à titre individuel et sans pression pour : refuser ou accepter l'accès à leur logement ou propriété, refuser ou accepter la pose d'un tel compteur, refuser ou accepter que les données collectées par le compteur soient transmises à des tiers partenaires commerciaux de l'opérateur. L'usager, qu'il soit propriétaire ou locataire, doit être clairement informé au préalable de la pose d'un compteur communiquant et doit pouvoir exercer son droit de refus par lettre simple. Aucun compteur ne pourra être posé sans l'accord formel, exprimé en toute liberté de l'usager concerné".
Réunion publique bondée
Pour rappel, avec ce nouveau compteur intelligent, Enedis (filiale d'EDF en charge de l'aménagement du réseau électrique, ndlr) veut mesurer encore plus précisément la consommation électrique des consommateurs pour une facturation plus juste. Pour ce faire, fini les relevés de compteur réalisés manuellement, place à la transmission des données en temps réel grâce ce compteur connecté. Une innovation qui est loin de faire l'unanimité en France pour deux raisons : la possible émission d'ondes dans les habitations et la sécurisation des données personnelles.Récemment, le maire de Blagnac a pu constater lui-même l'inquiétude que suscite ces compteurs nouvelle génération. Courant mars, un collectif citoyen anti-Linky a organisé dans l'auditorium de la mairie une réunion publique à ce sujet. "Plus de 200 personnes sont venues, certains étaient même debout. Je suis surpris par l'émotion qu'engendre ce sujet", commente Joseph Carles.
En réponse à la préoccupation des Blagnacais autour de ce nouvel équipement, il a récemment commandé une enquête indépendante à une entreprise sur l'émission des ondes provoquée par les compteurs Linky. Les résultats sont attendus dans les prochains jours. Néanmoins, l'élu local doit prochainement recevoir des représentants d'Enedis pour échanger autour de son arrêté. Avant un éventuel recours de la part de l'entreprise devant le tribunal administratif ?
"Nous devons rencontrer le maire de Blagnac vendredi 1er juin. Tant que je ne l'ai pas rencontré, je respecte sa décision et je ne la commenterai pas. Mais pour rappel, la loi fait obligation à Enedis de déployer les compteurs Linky", rétorque Gaétan Gueguen, le directeur territorial de Toulouse Métropole au sein d'Enedis.En effet, les directives européennes datant 2009 demandent aux États membres de mettre en place des systèmes intelligents de mesure de la consommation électrique et obligent par là même Enedis à remplacer tous les compteurs à la fin de l'année 2021. Pour s'adapter à cette doléance européenne, la France a modifié en 2015 son Code de l'Énergie.
Pour le moment, 315 compteurs Linky ont été installés sur la ville de Blagnac sur les 14 000 prévus.
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