Diffusion le 27 mai prochain sur France 5 à 21 h 45 dans l'émission "Le Monde en face"
Un documentaire à ne
pas rater dans lequel témoigne Vandana Shiva, Guy Kasler du
Réseau Semences Paysannes mais aussi des agriculteurs-trices
du groupe Semences Paysannes.
Production "On y va ! Média"
Pendant plus de dix mille ans, les paysans ont semé, récolté, sélectionné et échangé librement leurs graines. Un âge d’or de l’agriculture que menace en Europe le contrôle de l’utilisation des semences brevetées par cinq géants de l’industrie agrochimique.
En France, pour garder le contrôle de leur production, des agriculteurs cherchent une alternative aux graines et semences que leur imposent les industriels. Marie Durand a ainsi choisi de produire ses propres semences « libres de droit » puisque, explique cette agricultrice, « le but même de l’hybridation, c’est qu’on ne peut pas semer d’une année sur l’autre ». Aujourd’hui, 95 % des semences de maïs inscrites au catalogue officiel des variétés sont en effet hybrides, donc stériles. Un verrouillage qui rapporte gros à l’industrie : 769 millions d’euros, soit un tiers du chiffre d’affaires de toutes les semences vendues en France ! A l’instar de Guy Kastler, responsable du Réseau semences paysannes, certains agriculteurs dénoncent cette mainmise de l’industrie, arguant que le prix des semences a été multiplié par trois aux Etats-Unis en moins de quinze ans. Ils sont aussi nombreux à protester contre les contrôles dont ils sont victimes sur les marchés de proximité et s’organisent pour lutter contre la dictature alimentaire. Entré en résistance, René Balme, le maire de Grigny-sur-Rhône, a choisi d’acheter ses semences à Kokopelli, une association qui œuvre à la protection de la biodiversité.
Laboratoire de l’industrie chimique dans les années 1990, le sous-continent indien a expérimenté les cultures de coton à fort rendement obtenues grâce à des semences génétiquement modifiées. Un fléau pour l’agriculture traditionnelle dont s’alarme Vandana Shiva. Surnommée la « Gandhi des graines », cette scientifique, invitée à Bruxelles où la commercialisation des semences est actuellement en débat, sillonne la planète afin d’expliquer pourquoi il est important de protéger la liberté d’accès aux graines. L'activiste indienne prône la désobéissance : « C’est un choix entre l’abondance ou la rareté, explique-t-elle, un choix entre la guerre ou la paix, entre les maladies, les toxiques ou la santé. » Loin de là, au Spitzberg, près du cercle polaire, dans une chambre forte creusée dans la glace, des graines collectées dans le monde entier sont préservées afin de prémunir l’humanité en cas de catastrophe écologique majeure. Une belle idée, mais qui, d’après ses détracteurs, pourrait être un piège digne des pires films de science-fiction…
Camille Flocon
http://www.france5.fr/et-vous/France-5-et-vous/Les-programmes/LE-MAG-N-22-2014/articles/p-20329-La-Guerre-des-graines.htm
Pendant plus de dix mille ans, les paysans ont semé, récolté, sélectionné et échangé librement leurs graines. Un âge d’or de l’agriculture que menace en Europe le contrôle de l’utilisation des semences brevetées par cinq géants de l’industrie agrochimique.
En France, pour garder le contrôle de leur production, des agriculteurs cherchent une alternative aux graines et semences que leur imposent les industriels. Marie Durand a ainsi choisi de produire ses propres semences « libres de droit » puisque, explique cette agricultrice, « le but même de l’hybridation, c’est qu’on ne peut pas semer d’une année sur l’autre ». Aujourd’hui, 95 % des semences de maïs inscrites au catalogue officiel des variétés sont en effet hybrides, donc stériles. Un verrouillage qui rapporte gros à l’industrie : 769 millions d’euros, soit un tiers du chiffre d’affaires de toutes les semences vendues en France ! A l’instar de Guy Kastler, responsable du Réseau semences paysannes, certains agriculteurs dénoncent cette mainmise de l’industrie, arguant que le prix des semences a été multiplié par trois aux Etats-Unis en moins de quinze ans. Ils sont aussi nombreux à protester contre les contrôles dont ils sont victimes sur les marchés de proximité et s’organisent pour lutter contre la dictature alimentaire. Entré en résistance, René Balme, le maire de Grigny-sur-Rhône, a choisi d’acheter ses semences à Kokopelli, une association qui œuvre à la protection de la biodiversité.
Laboratoire de l’industrie chimique dans les années 1990, le sous-continent indien a expérimenté les cultures de coton à fort rendement obtenues grâce à des semences génétiquement modifiées. Un fléau pour l’agriculture traditionnelle dont s’alarme Vandana Shiva. Surnommée la « Gandhi des graines », cette scientifique, invitée à Bruxelles où la commercialisation des semences est actuellement en débat, sillonne la planète afin d’expliquer pourquoi il est important de protéger la liberté d’accès aux graines. L'activiste indienne prône la désobéissance : « C’est un choix entre l’abondance ou la rareté, explique-t-elle, un choix entre la guerre ou la paix, entre les maladies, les toxiques ou la santé. » Loin de là, au Spitzberg, près du cercle polaire, dans une chambre forte creusée dans la glace, des graines collectées dans le monde entier sont préservées afin de prémunir l’humanité en cas de catastrophe écologique majeure. Une belle idée, mais qui, d’après ses détracteurs, pourrait être un piège digne des pires films de science-fiction…
Camille Flocon
http://www.france5.fr/et-vous/France-5-et-vous/Les-programmes/LE-MAG-N-22-2014/articles/p-20329-La-Guerre-des-graines.htm
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