jeudi 11 juillet 2013

Les 500 plus fortunés de France se sont enrichis de 25 % en un an

Source : Le Monde

Le Monde.fr avec AFP | 10.07.2013

Les 500 premières fortunes de France ne connaissent pas la crise et ont même vu leur richesse globale augmenter de près d'un quart en un an, rapporte l'hebdomadaire Challenges à paraître jeudi 11 juillet.
Son montant s'établit à 330 milliards d'euros et n'a jamais été aussi élevé depuis 1996, année où Challenges a lancé le classement des "500". Il a quadruplé en une décennie et représente 16 % du produit intérieur brut du pays. Il compte aussi pour 10 % du patrimoine financier des Français, "soit un dixième de la richesse entre les mains d'un cent-millième de la population", affirme Challenges.
Ce groupe de 500 compte 55 milliardaires, 10 de plus que l'année dernière, précise l'hebdomadaire. Les dix premiers du classement ont vu leur fortune croître de 30 milliards en douze mois, à 135 milliards (40 % du total).
ARNAULT, BETTENCOURT, MULLIEZ...
En tête de liste, Bernard Arnault PDG de LVMH, affiche une fortune de 24,3 milliards d'euros, en hausse de 3,1 milliards. Il est suivi de l'héritière de L'Oréal, Liliane Bettencourt, avec une fortune de 23,2 milliards, qui a fait un bond de 7,9 milliards d'euros. Gérard Mulliez, du groupe de distribution Auchan, arrive non loin derrière, avec 19 milliards (+ 1 milliard), suivi de Bertrand Puech (Hermès), dont la richesse s'est maintenue à 17,4 milliards.
Les suivants sont Serge Dassault, du groupe industriel Marcel Dassault (12,8 milliards d'euros), François Pinault (Kering, 11 milliards), Vincent Bolloré (Bolloré, 8 milliards), le "roi de la bière et du vin" Pierre Castel (7 milliards) , qui fait cette année son entrée dans le top 10, Alain Wertheimer de Chanel (7 milliards), lui aussi nouveau membre du club des 10.
Enfin, le dernier du top 10 est le fondateur de l'opérateur Free, Xavier Niel, entré dans le classement des 500 plus grandes fortunes de France en 2003 avec 80 millions d'euros et qui pèse actuellement plus de 70 fois plus (5,9 milliards).


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Classement : Niel entre dans le top 10 des plus grandes fortunes aux côtés de Arnault et Bettencourt

Créé le 09-07-2013 à 19h48 - Mis à jour le 10-07-2013 à 20h00
Eric Treguier

EXCLUSIF La 18e édition du classement des 500 Français les plus riches publié chaque été par Challenges révèle de grosses surprises. Dont l'arrivée du PDG de Free dans les 10 premières fortunes de France. 

Mots-clés : BordeauxFiatPeugeotL'OréalChanelFreeLVMHVolkswagenAccor, castel
330 milliards d’euros. La fortune totale des 500 Français les plus riches a progressé de presque 25 % en un an. De quoi donner le tournis. Et fournir quelques arguments à une France qui a toujours détesté ses riches, surtout en période de crise. Jamais depuis 1996, année où Challenges a lancé son classement des "500", leur fortune globale n’avait atteint de tels sommets.
En une décennie, ce chiffre a plus que quadruplé, alors que le produit intérieur brut (PIB), lui, n’a fait que doubler. Ces 330 milliards d’euros de richesse professionnelle représentent 16 % du PIB ou encore 10 % du patrimoine financier des Français, évalué à 3. 400 milliards d’euros. Soit 1/10 de la richesse entre les mains de 1/100 000 de la population. Du grain à moudre pour ceux qui dénoncent l’extrême concentration des richesses.
Les 10 plus riches pèsent un quart du top 500
Concentrée, la richesse ? C’est encore pire que ce que vous pensez : même parmi les 500 premières fortunes, il y a riches et riches : 445 millionnaires, dont le plus petit, cette année, affiche quand même 64 millions d’euros de patrimoine ; et 55 milliardaires, soit 10 de plus que l’année dernière. Et, parmi ces milliardaires, le Top-10. Des fortunes tellement élevées qu’elles jouent dans la catégorie des champions internationaux. Elles trustent ainsi 11 places dans le nouveau palmarès des 100 premières fortunes européennes que publie le magazine suisse Bilan. Ce Top-10 a une autre particularité : ses membres s’y enrichissent à un rythme beaucoup plus soutenu que les autres. En 1996, nos dix super-riches pesaient 20 milliards d’euros et 25 % de la valeur totale des "500".
Aujourd’hui, après s’être encore enrichi de près de 30 milliards en douze mois, le Top-10 pèse 135 milliards, soit 40 % du total ! Depuis l’édition de 2003, ce club ultrafermé a été partiellement renouvelé avec l’arrivée des frères Wertheimer (Chanel), du roi de la bière et du vin Pierre Castel, et de Vincent Bolloré. Mais l’entrée la plus tonitruante est bien celle de Xavier Niel , le fondateur de Free, qui a fait son apparition dans le classement en 2003 avec 80 millions d’euros, et qui pèse aujourd’hui… 70 fois plus.
La famille Peugeot a vu sa fortune rongée par la crise
Les 490 autres, fatalement, ont vu leur part relative diminuer. De fait, plusieurs étoiles ont pâli cette année. Celle de Jacques Servier, unique actionnaire de son laboratoire pharmaceutique : les suites de l’affaire du Mediator nous ont amenés à réduire de 15 % la valorisation de son groupe. Forte baisse également (- 40 %) pour Romain Zaleski : ce financier, actionnaire d’Eramet et étranglé par ses dettes, doit vendre peu à peu ses autres participations. Nous avons dû, enfin, revoir à la baisse des secteurs entiers, frappés par la crise. C’est le cas de la distribution, notamment alimentaire. Les dernières transactions concernant les hypermarchés ont marqué un net recul des valorisations, dont nous avons tenu compte pour tous ceux – il y en a près d’une centaine dans notre base de données de riches – qui exercent dans ce secteur.
L’automobile souffre aussi. Et d’abord les constructeurs, comme la famille Peugeot, ancien membre du Top-10. En deux ans, leur fortune – pourtant en partie diversifiée – a baissé de… 70 %. Mais la crise des ventes touche aussi la trentaine de distributeurs que compte le classement. Dans plusieurs grandes villes de France, ces entrepreneurs ont construit de véritables empires, qui écoulent, pour certains, jusqu’à 30 000 véhicules par an. Mais leurs marges sont historiquement faibles. Elles ont encore reculé cette année, à cause de la baisse des ventes – de 10 à 18 % selon les régions.
"Tant qu’ils restent actifs dans leur entreprise, leur fortune est préservée"
Jean Rouyer, président de Grand Ouest Automobiles (49 concessions et plus de 700 millions de chiffre d’affaires), s’en sort plutôt bien, car il distribue une douzaine de grandes marques (Fiat, Audi, Volkswagen…) en plus de Renault. Mais il le reconnaît: "Les difficultés que nous rencontrons dans la distribution automobile nous commandent d’être très attentifs…" Pour beaucoup, c’est l’heure des choix: cela explique le nombre élevé des regroupements en cours dans le secteur. Comme nous le confirme le Mosellan Stéphane Bailly, dont le groupe vient de racheter son concurrent Schwartz (Volkswagen), "la crise, ce sont des difficultés pour les petits, mais ce sont aussi, souvent, des opportunités pour les plus gros".
Aujourd’hui, pour prospérer, mieux vaut dépendre du portefeuille des étrangers que du pouvoir d’achat des Français. C’est la recette des champions internationaux que sont LVMH et L’Oréal. C’est aussi ce qui fait le succès des secteurs du vin et du tourisme, où la France bénéficie d’une situation -privilégiée. L’hôtellerie, plus particulièrement, est le domaine de prédilection de ceux qui ont fait fortune dans l’industrie ou la distribution et qui refusent de choisir l’exil fiscal. Car tout est là. Pour être riche et rester en France il faut, avant tout, avoir une activité professionnelle. "Tant qu’ils restent actifs dans leur entreprise, leur fortune est préservée parce qu’elle n’est pas soumise à l’ISF", rappelle le consultant Aldo Cardoso. En réinvestissant dans l’hôtellerie, les riches peuvent ainsi à la fois échapper à l’ISF et continuer à s’enrichir grâce à un secteur plutôt à l’abri de la crise.
Notre classement compte donc cette année une trentaine d’hôteliers. Des « reconvertis », venus d’autres secteurs, comme les Esnée, Jousse, Guillard, et le mystérieux Francis Farines… Et des self-made-men historiques, comme les célèbres Paul Dubrule et Gérard Pélisson (Accor), mais aussi des nouveaux venus tels que les Branellec, Cachan, Falco, Rollin, Carvin… L’expert-comptable Olivier Carvin, justement, en s’appuyant sur des particuliers investisseurs, a monté un petit groupe, très rentable, d’une trentaine d’hôtels.
Ces grands crus qui rapportent toujours plus
Dans le vin, le millésime des Fortunes 2013 est aussi très relevé : boostés par des exportations toujours en hausse, les tarifs des bonnes bouteilles s’envolent. La valorisation des stocks grimpe comme celle de l’hectare, qui atteint le million d’euros en Champagne et 1,6 million en Pauillac. "Les vignobles haut de gamme sont portés par la demande mondiale en produits de luxe", confirme Emmanuel Hyest, président de la Fédération nationale des sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural.
Dans le Bordelais, les domaines sont vendus à des prix souvent supérieurs aux estimations. L’assureur Suravenir a par exemple payé 170 millions d’euros pour le château Calon-Ségur, cru classé en 1855 et perle de l’AOC Saint-Estèphe. Pourtant, par fausse modestie ou par volonté d’échapper aux regards, la plupart des propriétaires feignent d’ignorer cette inflation. Le Bordelais Jean-Michel Cazes conteste ainsi la hausse substantielle de l’estimation de sa fortune par Challenges: "Le marché des grands vins de Bordeaux est très volatil et les transactions sont très rares. Le chiffre de 260 millions que vous proposez me paraît très exagéré et sans rapport avec nos résultats financiers." Ce n’est évidemment pas l’avis des experts que Challenges a interrogés, qui soulignent le côté bankable des propriétés (Lynch Bages, Ormes de Pez, Villa Bel-Air) de cet homme d’affaires avisé. Avisé puisqu’il est également propriétaire de… deux hôtels. La vigne et les hôtels : voilà les valeurs sûres de la France de 2013. Rassurant et désespérant.


--> Classement des 20 premières fortunes professionnelles de France en 2013 : 
Le nouveau top 20 des milliardaires français en 2013
Publié le 10-07-2013 à 11h28
N°1 : Bernard Arnault - 24,3 milliards d'euros (numéro 1 en 2012). Entreprise : LVMH Luxe. Commentaire : Le créateur du groupe de luxe (CA : 28 milliards) possède 34,3% de son capital à travers plusieurs holdings. Sa fortune a augmenté de plus de 15% en un an, portée à la fois par la bonne tenue du titre LVMH (+8%) et par la bonne santé de ses autres participations. Notamment de ses 4,6% de Carrefour, dont le cours a progressé de 50% en un an. Il a par ailleurs vendu ses titres Paprec (recyclage) en novembre dernier. © AFP
Le nouveau top 20 des milliardaires français en 2013
Publié le 10-07-2013 à 11h28
N°2 : Liliane Bettencourt et sa famille - 23,2 milliards d'euros (numéro 4 en 2012). Entreprise : L’Oréal Cosmétiques. Commentaire: Les héritiers du fondateur de L’Oréal possèdent plus de 30% du capital du groupe de cosmétiques (CA : 22,4 milliards). Leur holding, Thétys, a reçu l’an dernier 350 millions de dividendes. Liliane conserve l’usufruit des titres et sa fille, Françoise, la nue-propriété. Mais leurs relations sont tendues depuis la mise sous tutelle de la première par la seconde. Celle-ci semble tenir les rênes et a placé son fils aîné au conseil d’administration de L’Oréal, au siège qu’occupait sa grand-mère. © AFP

Le nouveau top 20 des milliardaires français en 2013
Publié le 10-07-2013 à 11h28
N°3 : Gérard Mulliez et sa famille - 19 milliards d'euros (numéro 2 en 2012). Entreprise : GROUPE AUCHAN Distribution. Commentaire : Près de 1.000 membres de cette grande famille se partagent 87% du capital de l’Association familiale Mulliez (AFM), le holding du groupe (CA : 60 milliards) qui chapeaute les enseignes Auchan, Leroy Merlin, Décathlon, Saint Maclou, Kiloutou, Kiabi, Norauto… et des actifs immobiliers très importants. Les résultats d’Auchan, leur principal actif, et des autres filiales sont stables, ce qui explique la faible progression (1 milliard) de notre estimation. © Sipa

Le nouveau top 20 des milliardaires français en 2013
Publié le 10-07-2013 à 11h28
N°4 : Bertrand Puech et famille Hermès - 17,4 milliards d'euros (numéro 3 en 2012). Entreprise : HERMES INTERNATIONAL Luxe. Commentaire : Les familles fondatrices (Dumas, Puech, Guerrand) contrôlent 62% d’Hermès (CA : 2,8 milliards). L’essentiel de ces titres a été placé dans le holding familial H51, qui verrouille le capital, bloquant la montée de LVMH. Leur fortune n’a quasiment pas évolué, la hausse majeure du titre ayant eu lieu en 2011, pendant l’offensive de Bernard Arnault. La bataille est cependant loin d’être terminée et s’est déplacée sur le terrain judiciaire.  © AFP

Le nouveau top 20 des milliardaires français en 2013
Publié le 10-07-2013 à 11h28
N°5 : Serge Dassault et sa famille - 12,8 milliards d'euros (numéro 5 en 2012). Entreprise: GROUPE INDUSTRIEL MARCEL DASSAULT. Commentaire: Cette dynastie d’avionneurs possède, à travers le holding familial, 50,5% de Dassault Aviation, 41,5% de Dassault Systèmes, 100% du Figaro, 26% de Thales, 6,3% de Veolia... Et bien d’autres participations, notamment dans le vin, en France et en Argentine. Mais le patriarche, Serge (88 ans) n’a toujours pas choisi de successeur. Il semblerait s’orienter vers une présidence (tournante et non exécutive) de ses quatre enfants.  © AFP

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Le classement des 100 plus grandes fortunes d'Europe

Créé le 10-07-2013 à 15h30 - Mis à jour à 15h47
Challenges.fr

Avec 40,9 milliards d'euros, l'Espagnol Ortega Gaona, fondateur du groupe de textile Zara, décroche la première marche du podium. Juste derrière : Ingwar Kamprad, le fondateur d'Ikea.

Mots-clés : Europe, classement, fortunes, Zara, INDITEX, Ortega Gaona
Ingwar Kamprad, le fondateur d'Ikea figure à la 2ème place du classement. (c) Sipa
Ingwar Kamprad, le fondateur d'Ikea figure à la 2ème place du classement. (c) Sipa
L'Espagnol Amancio Ortega Gaona, un autodidacte de 77 ans qui a créé le groupe textile Zara, est la première fortune d'Europe, avec un patrimoine de 40,9 milliards d'euros, selon le classement des 100 plus riches d'Europe, publié mercredi 10 juillet pour la première fois par le magazine suisse Bilan.
Ce magazine, qui publie déjà tous les ans le classement des 300 plus riches de Suisse, a décidé d'élargir à l'Europe ses recherches, et précise qu'il faut un patrimoine d'au moins 6 milliards de francs suisses (5 milliards d'euros) pour espérer y figurer. Un quart de ces très riches vivent en Suisse.
Bernard Arnault sur le podium
Les Français sont bien représentés dans ce listing, avec 4 places dans les 10 premiers (Familles Arnault, Bettencourt, Mulliez et Hermès). Au total, ce classement compte 12 familles françaises. En deuxième position, derrière l'Espagnol Ortega, figure le Suédois Ingwar Kamprad (Ikea), suivi par Bernard Arnault (LVMH).
Liliane Bettencourt (l'Oréal) occupe la 4ème place. C'est aussi la première femme du classement, loin devant l'Allemande Ingeburg Herz (café Tchibo, Nivea), qui occupe la 47ème place, suivie par sa compatriote Johanna Quandt (BMW). Au total, il y a 12 femmes dans ce classement.
Les fortunes Suisse en tête
En outre, 52% des listés sont des personnes qui ont hérité leur fortune de leurs parents. Les Allemands et les Russes dominent le classement, avec respectivement 27 et 23 nominés. Il n'y a que 3 Britanniques, 7 Suisses, 7 Italiens, 2 Espagnols et 5 Suédois. Une famille princière (Liechtenstein) y figure également.
Au total, 26 des familles les plus riches d'Europe vivent en Suisse, et 3 sont françaises (Castel (vin, bière), Wertheimer (Channel), Louis-Dreyfus (matières premières). Les Français ont fait fortune dans le domaine du luxe, comme les Italiens, alors que les Allemands sont plus actifs dans les domaines des biens de grande consommation.
Les milliardaires russes opportunistes
Enfin, ce classement montre qu'en Europe, les "grandes fortunes actuelles sont issues, à quelques exceptions près, de la " vieille économie", relève le journal qui ajoute que "les secteurs des nouvelles technologies de l'information sont quasiment absents de ce palmarès".
Concernant les fortunes russes, Bilan relève que les milliardaires russes ont "habilement profité de la vague de privatisation qui a déferlé sur le pays dans les années 90 pour acquérir au rabais des anciennes entreprises d'Etat". "La grande braderie postsoviétique a rempli les coffres de ces oligarques", conclut Bilan.
(avec AFP)

http://www.bilan.ch/economie/sept-suisses-dans-les-100-plus-riches-deurope

Sept Suisses dans les 100 plus riches d'Europe

10 Juillet 2013
Par Matthieu Hoffstetter Zara, Ikea, LVMH: voilà le tiercé gagnant des fortunes européennes, avec les propriétaires de ces trois groupes qui composent le podium du classement des 100 plus riches d'Europe publié ce mercredi par le magazine Bilan.
Il a annoncé son départ d'Epalinges pour regagner sa Suède natale, mais Ingvar Kamprad, fondateur du géant des meubles IKEA, n'a pas seulement déménagé géographiquement: il est aussi passé, avec sa famille, de la première à la deuxième place du classement des 100 plus riches d'Europe publié ce mercredi par le magazine Bilan.
Avec 44,6 milliards de francs, celui qui, à 86 ans, a récemment passé le témoin à ses enfants est devancé par Amancio Ortega Gaona, fondateur de la marque textile Zara. L'Espagnol disposerait d'une fortune de 49,1 milliards de francs.
Sept Suisses et 26 résidents sur le sol helvétique
Sur la troisième marche du podium, c'est le Français Bernard Arnault, principal actionnaire du groupe de luxe Lvmh Moet Hennessy, qui se hisse avec ses 29,8 milliards de francs. Il coiffe sur le poteau une autre Française, Liliane Bettencourt, fille du fondateur de L'Oréal et qui détient encore 31% du capital de l'entreprise... et une fortune estimée à 28,5 milliards de francs.
Sept Suisses (ou familles suisses) se classent dans le palmarès, et plus du quart des membres de ce classement (26) résident sur le sol helvétique. La plus grosse fortune suisse est celle de la famille Hoffmann et Oeri, qui a bâti sa richesse sur les industries de la chimie et la pharmacie (Roche) et se classe au 15e rang européen.
Ernesto Bertarelli (32e avec 12,9 milliards de francs) et Hansjörg Wyss (43e avec 11,6 milliards de francs), qui ont récemment investi ensemble à Genève sur l'ancien site Merck pour leur Campus Biotech, complètent le podium helvétique.
Le poids de la «vieille économie»
Du côté des résidents, la famille Kamprad devance le Suisso-Brésilien Jorge Paulo Lemann, empereur des brasseries et ayant fait fortune dans divers secteurs de l'agroalimentaire: avec un capital estimé à 18,8 milliards de francs, cet enfant d'une famille de Langnau im Emmental (BE) émigrée au Brésil dans les années 1930 accroche la 12e place continentale.
Sur la 3e marche, la famille indienne Hinduja, active dans les banques, le pétrole et l'immobilier, affiche un patrimoine de 15,5 milliards de francs. Si le groupe est dirigé depuis Londres, une partie de la famille a élu domicile à Genève.
«En Europe, les grandes fortunes actuelles sont issues, à quelques rares exceptions près, de la "vieille économie"», note le journaliste Luigino Canal. Parmi les exceptions, le patron français d'Iliad (maison-mère de Free), Xavier Niel (76e du classement avec 6,9 milliards de francs) se distingue, par la source de sa richesse, mais aussi par son parcours: au pays des énarques et des grandes écoles, son plus haut diplôme est le baccalauréat.
Mais le modèle dominant reste la fortune familiale, basée sur l'industrie ou la distribution. Sans surprise, les grandes richesses issues de l'univers du luxe trustent nombre de places. L'exemple de Bernard Arnault avec LVMH a fait des émules. En Europe, des groupes familiaux venus de l'industrie de masse s'imposent dans le très haut de gamme, analysent les rédacteurs Fabrice Delaye et Serge Guertchakoff.
http://www.bilan.ch/stephane-benoit-godet/redaction-bilan/les-riches-une-valeur-sure

Les riches, une valeur sûre

Vous connaissiez notre classement annuel des 300 plus riches de Suisse, voici notre nouveau ranking des 100 plus riches d’Europe. La richesse est une thématique centrale de l’économie et pourtant bien peu de travaux académiques lui sont consacrés. Et quand la presse parle de la richesse, la caricature prend généralement le dessus.
Comment les riches le sont-ils devenus? Comment investissent-ils leur argent? Qu’est-ce qui les fait rêver? Vous lirez tout cela dans Bilan.
Riche, ce n’est pas un modèle, ce n’est pas un statut, cela n’est jamais le plus souvent qu’un motif de jalousie ou le décor de films, de pièces de théâtre ou de livres de plus ou moins bonne qualité.
Pourtant cette population s’agrandit, elle s’enrichit le plus souvent, d’ailleurs, et démontre ainsi sa capacité à se mouvoir avec facilité dans le monde tel qu’il est en 2013. Ce qui donne tout l’intérêt à son étude.
En Europe, la richesse se construit dans le textile, les produits de grande consommation et les matières premières. Pas assez encore dans les nouvelles technologies, davantage l’apanage des Américains. Ces derniers conservent la place de numéro un dans la catégorie de l’ascension sociale et, en ce sens, ils ont encore beaucoup à nous apprendre. En Europe, les mentalités ont évolué sur un point. On a souvent glosé sur le fait qu’ici personne ne vous pardonnait un échec, si valorisé aux Etats-Unis. Cliché. Le principal reproche fait aux entrepreneurs sur le Vieux-Continent, c’est de réussir.
Rester attractif
Les Français, par exemple, semblent être passés, en l’espace d’une génération, de la suspicion envers ceux qui entreprenaient à une véritable haine à l’égard de ceux qui ont connu la bonne fortune. La Suisse, qui a perdu son avantage du secret bancaire et qui risque de voir les forfaits fiscaux mis à mal, doit repenser son accueil des grandes fortunes internationales.
Notre pays reste en tête de liste des destinations choisies par ces personnalités pour leurs loisirs ou leur résidence. L’ouverture d’esprit helvétique, qui s’exprimait auparavant au travers d’arrangements fiscaux et bancaires dans un pays fondamentalement «business friendly», doit se perpétuer avec de nouveaux outils. Ils restent à inventer.
Publié le 10 Juillet 2013 à 7:53

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Bio

Rédacteur en chef de Bilan
Diplômé en droit à l'Université d'Aix, Stéphane Benoit-Godet s'est spécialisé en économie du droit et a obtenu un DEA en 1995. Stéphane a ensuite embrassé une carrière de journaliste à la Tribune de Genève. Puis, il a dirigé la section économique du quotidien Le Temps pendant trois ans avant de rejoindre Bilan dont il est rédacteur en chef depuis 2006.

Accueil > economie > Exil fiscal : grosse vague de départ dans le top 500 des plus grandes fortunes de France

Exil fiscal : grosse vague de départ dans le top 500 des plus grandes fortunes de France

Créé le 09-07-2013 à 20h06 - Mis à jour le 10-07-2013 à 11h37
Eric Treguier

Ils sont désormais une centaine à ne plus vivre en France. Leur destination préférée ? La Belgique, la Suisse et Londres.

Les adieux se font souvent sur les quais d’une gare ou dans le hall d’un aéroport. Florilège de départs parmi les 500 plus grandes fortunes de France. Ceux qui arrivent retrouvent ceux qui sont déjà bien installés à l’étranger. Une population bigarrée, mais de plus en plus nombreuse puisqu’on dénombre plus d’une centaine de membres des familles de nos 500 riches dans l’une des trois grandes capitales les plus appréciées des Français : Bruxelles, Londres et Genève…
Les adorateurs de la Belgique
La famille Mulliez a fait partie des premiers défricheurs de la Belgique. Installés à quelques centaines de mètres de la frontière franco-belge depuis déjà trois décennies, ses membres sont plus d’une vingtaine à avoir été séduits par l’absence d’ISF du royaume belge. La fiscalité légère d’outre-quiévrain a aussi attiré ceux qui ont tout récemment vendu, comme Laurent Alexandre. Le créateur du site Doctissimo, cédé à Lagardère en 2008 pour 139 millions d’euros, a décidé de développer à Bruxelles sa nouvelle entreprise sur le séquençage ADN. Il pourra y croiser Jacques Tajan, le Commissaire-priseur, qui a lui aussi rejoint les quartiers huppés de la capitale belge après avoir cédé son affaire. Sont aussi partis, Steve Rosenblum, fondateur de Pixmania et quelques héritiers de champenois, qui n’ont pas pu accéder au conseil d’administration de leurs groupes familiaux ou n’ont pas réussi à s’y faire embaucher et qui fuient l’ISF…
Les Londoniens d'adoption
Le Thalys n’a donc pas trop de soucis à se faire, il ne risque pas de manquer de clients. Eurotunnel non plus : le légendaire Alain Afflelou s’est installé sur les bords de la Tamise, quelques années après avoir fait un aller-retour en Suisse. Et y a rejoint une poignée d’héritiers Hermès : chez les Dumas, sont devenus British, entre autres Robert, Louis, Jean. Chez les Guerrand Jérôme, Blaise et Edouard, plus quelques autres, se sont aussi mis à l’Anglais. Peut-être croiseront-ils le cofondateur d’Adecco (travail temporaire), Philippe Foriel-Destezet, installé sur place depuis longtemps. Nous avons aussi déniché, à l’ombre de la Tour de Londres, un petit nouveau de plus de 90 ans : Tony Murray. Malgré son nom de joueur de tennis, c’est un poids lourd franco-britannique du monde des affaires, plus connu pour ses fêtes ("les soirées blanches") à Saint-Tropez que pour son empire qui comprend des hôtels, une compagnie d’extincteurs et de multiples participations…
Les fondus du paradis suisse
Filons la métaphore jusqu’au bout et transportons-nous sur le tarmac de l’aéroport de Genève, haut-lieu du business français où se croisent de nombreux nouveaux "résidents suisses ». Ils rejoindront Paul Dubrule (co-fondateur d’Accor), les héritiers Dreyfus (groupe Louis-Dreyfus Négoce), Philippe Hersant (Groupe Hersant) et Claude Berda, l’ancien producteur de Dorothée, s’est transformé en promoteur et en gestionnaire immobilier. Les "nouveaux suisses" auront sans doute plus de mal à repérer, caché à Zug, canton très apprécié des Riches pour sa légèreté fiscale, Claude Dauphin, un richissime trader Français qui fait partie des principaux actionnaires du géant du négoce des matières premières Trafigura. Il leur sera aussi très difficile de croiser Nicolas Puech. Cet héritier Hermès, qui a refusé d’entrer dans le holding familial, est un vrai globe-trotter. Il partage sa vie entre les alpages suisses et les plages de l’Espagne…

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