Plusieurs élus
frondeurs ont été évincés de leur commission
parlementaire ce mardi. Parmi eux, deux députés
valdoisiens, Gérard Sebaoun et Jean-Pierre Blazy, qui
s'étaient abstenus lors du vote de confiance à Manuel
Valls. Le premier passera des affaires sociales aux
affaires étrangères, quand le maire de Gonesse devra
rejoindre la commission défense à la place de la
commission des lois.
« Je n'ai rien demandé ! » Apprenant sa mise à l'écart de
la commission des affaires sociales, dans laquelle il
officiait depuis deux ans, Gérard Sebaoun ne cache pas
sa déception. « Je souhaitais rester »,
affirme l'élu du Val d'Oise qui devra, comme quatre
autres élus de sa commission, changer d'affectation. De
quoi parler d'une sanction ? « Ce n'est pas une
bonne nouvelle sur le plan parlementaire », se
désole-t-il. Et pour cause, l'examen du projet de loi de
financement de la Sécurité sociale (PLFSS) doit débuter
prochainement. S'il pourra assister aux commissions, le
député perd cependant son droit de vote. Un privilège
qui sera accordé aux nouveau membres de la commission,
favorables au gouvernement.
Même constat pour Jean-Pierre Blazy. « C'est une sanction », tranche d'entrée le maire de Gonesse, qui ajoute : « La discussion de ce matin au groupe ne fait aucun doute ». L'élu ne digère toujours pas sa mise à l'écart. Une méthode « pas à la hauteur » pour le député qui ne regrette pas son abstention lors du vote de confiance. « Nous considérons que le président et le Premier ministre se sont écartés de engagements de 2012, d'où les sanctions électorales ». Et d'ajouter : « Cette sanction sonne comme un aveu d'impuissance ».
« La commission des lois m'a missionné pour remettre un rapport »
Gérard Sebaoun, qui voit dans la décision de Bruno Le Roux, président du groupe socialiste, « une marque d'autorité », estime que celle-ci ne « change rien au débat de fond ». L'élu assure par ailleurs que les frondeurs ne sont pas opposés aux économies nécessaires mais veulent pouvoir débattre des « pistes » retenues pour éviter des « coups de rabot ». « Nous devons être solidaire du groupe, mais nous ne sommes pas d'accord sur le fond économique. On l'a exprimé », explique le député. Celui-ci réclame le droit de pouvoir travailler en commission. « Je n'entend pas être privé de ce rôle là », prévient-il. L'élu devra cependant s'adapter aux affaires étrangères. « C'est un réapprentissage d'une manière de travailler, sur un sujet sur lequel je n'ai pas forcement de compétences. C'est dur en milieu de mandat ».
A
l'instar de Gérard Sebaoun, Jean-Pierre Blazy entend
pouvoir continuer son travail. « La commission des
lois m'a missionné pour remettre un rapport. Je dois
pouvoir terminer mon travail et j'espère que l'on ne
m’empêchera pas de le faire », insiste-t-il,
dénonçant une décision « incohérente et injuste ».
Revenant sur son abstention lors du vote de confiance,
l'élu évoque « un vote de loyauté envers les
engagements de 2012 ». S'il affirme souhaiter le
succès du quinquennat de François Hollande, le député de
Gonesse n'a pas pour autant l'intention de défendre une
politique à laquelle il n'adhère pas. « Un député
doit voter en sa propre conscience »,
justifie-t-il.

Même constat pour Jean-Pierre Blazy. « C'est une sanction », tranche d'entrée le maire de Gonesse, qui ajoute : « La discussion de ce matin au groupe ne fait aucun doute ». L'élu ne digère toujours pas sa mise à l'écart. Une méthode « pas à la hauteur » pour le député qui ne regrette pas son abstention lors du vote de confiance. « Nous considérons que le président et le Premier ministre se sont écartés de engagements de 2012, d'où les sanctions électorales ». Et d'ajouter : « Cette sanction sonne comme un aveu d'impuissance ».
« La commission des lois m'a missionné pour remettre un rapport »
Gérard Sebaoun, qui voit dans la décision de Bruno Le Roux, président du groupe socialiste, « une marque d'autorité », estime que celle-ci ne « change rien au débat de fond ». L'élu assure par ailleurs que les frondeurs ne sont pas opposés aux économies nécessaires mais veulent pouvoir débattre des « pistes » retenues pour éviter des « coups de rabot ». « Nous devons être solidaire du groupe, mais nous ne sommes pas d'accord sur le fond économique. On l'a exprimé », explique le député. Celui-ci réclame le droit de pouvoir travailler en commission. « Je n'entend pas être privé de ce rôle là », prévient-il. L'élu devra cependant s'adapter aux affaires étrangères. « C'est un réapprentissage d'une manière de travailler, sur un sujet sur lequel je n'ai pas forcement de compétences. C'est dur en milieu de mandat ».

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire