Chers lectrices, lecteurs |
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Ana est couturière. Elle travaille dans une
usine de chaussures, huit heures par jour, six jours par semaine, pour
moins de 150 euros par mois. Avec ce maigre salaire, elle est censée
subvenir à ses besoins ainsi qu’à ceux de ses deux garçons et de son
mari. Elle se rend à l’usine à pied (deux heures aller-retour) car elle
ne peut pas se permettre de payer le bus. Elle ne sait pas comment elle
pourra, un jour, rembourser l’argent qu’elle a dû emprunter pour
l’opération du cœur de son fils aîné.
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Produit en Europe, donc dans de bonnes conditions de travail ?
Ana ne travaille pas en Asie, mais en Europe. Ceci peut surprendre
puisque l’on associe souvent le « Made in Europe » à de meilleures
conditions de travail. Notre dernière enquête, menée dans le cadre de la coalition internationale « Change Your Shoes », montre pourtant une autre réalité.
Dans les usines de chaussures en Europe de l’Est, des dizaines de
milliers de personnes sont exploitées et travaillent dans des conditions
déplorables, pour un salaire dérisoire, souvent inférieur à celui des
fabriques chinoises. Les problèmes systémiques qui gangrènent les
industries du vêtement et de la chaussure – salaires de misère, heures
supplémentaires non payées, absence de mesures de sécurité – ne
s’arrêtent pas aux portes de l’Europe.
Dans le cadre de l'enquête, nous avons également interrogé 28 firmes
de différents pays. Les résultats sont décevants : les fabricants de
chaussures – y compris les suisses – étaient dans leurs petits souliers
lorsque nous leur avons demandé quelles mesures ils prennent pour
garantir des conditions de production justes et équitables sur leurs
chaînes d’approvisionnement.
Engagez-vous avec nous pour une production de chaussures responsable : apprenez-en plus sur notre enquête et sur les pistes pour prendre le contre-pied de la mode éphémère !
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Merci de votre intérêt !
Pour la Déclaration de Berne / Public Eye,
Floriane Fischer
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