Pour signer :
https://www.change.org/p/chris-appel-%C3%A0-fran%C3%A7ois-hollande-pr%C3%A9sident-de-la-r%C3%A9publique
Et voilà que le même premier Ministre pointe du doigt un syndicat salarial auquel il attribue la responsabilité les débordements commis en marge de la manifestation du 14 juin 2016 pourtant organisée par une intersyndicale regroupant la CGT, FO, Solidaires, FSU, Unef, Fidl et UNL.
Comment ne pas voir dans ces vitrines brisées, ces voitures incendiées, ces vitres d'un hôpital pour enfants qu'il est bien commode d'ériger en symbole de la barbarie syndicale, l'absence manifeste d'une politique de prévention efficace et l'échec patent - au-delà de l'arrogance des mots et des déclarations d'intention - des ministres de l'Intérieur successifs ?
Partant de ce constat...
Pour signer : https://www.change.org/p/chris-appel-%C3%A0-fran%C3%A7ois-hollande-pr%C3%A9sident-de-la-r%C3%A9publique
Cela fait maintenant plusieurs mois
qu'inlassablement le peuple de France demande le retrait
de la loi Travail (dite loi El Khomri), un texte porteur
de renoncements et de régression sociale tournant le dos
de façon éhontée aux acquis du Conseil National de la
Résistance et aux progrès qui s'en sont suivis.
Largement inspiré des revendications d'un
syndicat patronal d'un autre âge, ce texte ne figurait
pas dans les 60 engagements du candidat François
Hollande à la présidence de la République en 2012.
Avant de recueillir le
soutien décisif d'un peu plus de 18 millions de
Français qui lui ont fait confiance lors du deuxième
tour de l'élection présidentielle, François Hollande
avait préalablement remporté la primaire socialiste
avec 39,17 % des voix (1 042 404) devant Martine
Aubry (30,42%), Arnaud
Montebourg (17,19%), Ségolène Royal (6,95%) et...
Manuel Valls - avant dernier du classement - avec
5,63% des voix exprimées (149 827 votants).
Largement
rejeté par le corps électoral, Manuel Valls s'est rallié
à la candidature de François Hollande au second tour de
la primaire. Il a été nommé ministre de l'Intérieur le
16 mai 2012 avant d’être désigné au poste de premier
Ministre le 31 mars 2014 dans la foulée de la défaite de
la gauche aux élections municipales de 2014.
C'est à ce titre - sans légitimité sanctionnée
par le suffrage universel - que Manuel Valls gouverne
aujourd'hui la France et tente par tous les moyens de
faire adopter un projet de loi qui non seulement ne
figurait pas dans le programme du président de la
République mais qui est, lui aussi, massivement rejeté
par une très large majorité des Français.
Élaboré en dehors de tout débat démocratique -
loin, très loin de ce fameux dialogue social dont
François Hollande se revendique être le défenseur - ce
texte n'a pas davantage été soumis à l'examen et à
l'approbation des représentants du peuple.
Le coup de force tenté par le premier Ministre
- armé d'un article 49.3 muselant tout débat
démocratique - loin de calmer la légitime colère de la
population n'a fait que l'attiser.
Au-delà des forums électroniques et des réseaux
dits sociaux, la rue est devenue l'un des rares lieu où
peut encore s'exprimer la voix d'un peuple privé de sa
représentation parlementaire et de tout autre mode
d'expression démocratique.
Faut-il dès lors s'étonner que malgré les
clichés distillés en boucle par des médias ayant
majoritairement fait le choix du choc des images au
détriment du débat, des idées et des arguments, le
mouvement de contestation loin de s'essouffler ne cesse
en réalité de croître et de s'amplifier ?
Après avoir privé les citoyens de tout débat
démocratique, muselé les représentants qu'ils se sont
choisis pour porter leurs voix à l'Assemblée Nationale,
voilà que le premier Ministre menace aujourd'hui de
faire interdire cet ultime mode d'expression qu'est la
manifestation sur la voie publique, portant ainsi
gravement atteinte au peu qu'il reste de notre
démocratie.
Et voilà que le même premier Ministre pointe du doigt un syndicat salarial auquel il attribue la responsabilité les débordements commis en marge de la manifestation du 14 juin 2016 pourtant organisée par une intersyndicale regroupant la CGT, FO, Solidaires, FSU, Unef, Fidl et UNL.
Il lui reproche sa non maîtrise de ces
individus qui se sont immiscés en tête de la
manifestation pour mener en toute impunité des actions
de guérilla urbaine sous les yeux de fonctionnaires de
police figés dans l'attente d'ordres de s'interposer,
d'interpeler les fauteurs de trouble, de les identifier
et de les mettre hors d'état de mener leurs exactions
lors des prochaines manifestations qui immanquablement
suivront celle du 14 juin.
Comment des groupes de plusieurs centaines de
personnes peuvent-ils se déplacer dans la ville, dans
les transports en commun, évoluer sur le terrain des
manifestations, commettre de telles exactions alors que
de nombreux policiers en uniforme jalonnent le parcours
emprunté par la foule des manifestants, elle même
infiltrée et surveillée au plus près par des équipes de
policiers en civil reliés en temps réel entre eux et à
leurs postes de commandement ?
Comment l'expliquer ? Comment le comprendre ?
Chacun peut le constater, les services de
l'État sont hors d'état de contrôler en amont quelques
centaines d'individus - sans rapport aucun avec ladite
contestation et les différentes organisations syndicales
qui portent la voix du salariat - individus prêts à tout
pour discréditer et décrédibiliser ce mouvement social
citoyen, légitime et démocratique.
L’État ne garantit plus l'intégrité physique
des personnes manifestant et pas davantage la protection
des biens situés sur le parcours des casseurs briseurs
de manifestations.
Cet appauvrissement est tel que le premier
Ministre en appelle à la substitution - et donc la
privatisation - du maintien de l'ordre dans les
manifestations qu'il prétend devoir désormais être
assuré par les organisations syndicales coordinatrices
de l'expression du mécontentement populaire.
Est-ce à dire qu'en matière de police aussi, ce
sera désormais aux organisations de citoyens de suppléer
aux carences de l’État ?
Doit-on comprendre : des milices en lieu et
place de la police ?
Interdire au peuple le droit essentiel
d'expression qu'est la manifestation revient à se
défausser de ses propres incuries sur les citoyens et
les représentants des salariés insoumis.
L'interdiction d'expression des citoyens ne
mettra pas fin à la contestation de cette loi voulue par
la frange rétrograde d'un patronat qui tente de monnayer
une hypothétique création d'emplois en échange d'un
retour aux conditions dites sociales du XIXe siècle.
Comment ne pas voir dans ces vitrines brisées, ces voitures incendiées, ces vitres d'un hôpital pour enfants qu'il est bien commode d'ériger en symbole de la barbarie syndicale, l'absence manifeste d'une politique de prévention efficace et l'échec patent - au-delà de l'arrogance des mots et des déclarations d'intention - des ministres de l'Intérieur successifs ?
Du massacre du Bataclan à l'assassinat de
policiers à leur domicile en passant par les exactions
d'individus cagoulés ou de hooligans agissant à visage
découvert, tout renvoie au constat de faillite de la
politique menée par ceux qui, au plus haut niveau, sont
en charge d'assurer la protection des citoyens et de
leurs biens, collectifs ou privés, et bien au delà... de
la démocratie.
Les services régaliens sont aujourd'hui dans
une étonnante incapacité d'assurer la sécurité et la
liberté fondamentale d'expression de ceux, de plus en
plus nombreux, qui ne se résigneront jamais à accepter
comme une fatalité un projet de régression sociale d'une
telle ampleur dévastatrice.
L'échec est total. Il incombe à ceux qui
exercent les plus hautes fonctions à vos côtés et sous
votre responsabilité, Monsieur le président de la
République.
Renvoyant aux accords inéquitables
d'entreprises, l’État ne veut plus être garant de la
légalité des règles sociales s'appliquant sur son
territoire.
La loi Travail, exigée par Bruxelles et les
ultras des milieux financiers, elle aussi est une
véritable déclaration de renoncement aux prérogatives
régaliennes entraînant le pays sur la voie de la
régression sociale.
Le maintien de cette loi fait désormais
encourir des risques d'une extrême gravité non seulement
à ceux qui en contestent le bien fondé mais aussi à ceux
qui se trouvent sur les lieux d'affrontements entre des
casseurs briseurs de manifestations et des forces de
l'ordre opérant le plus souvent sans instruction de
discernement.
Le temps est désormais compté.
L'épreuve de force, la volonté d'en découdre,
l'arrogance, les calculs politiciens à contre courant de
l’intérêt général et de la volonté du peuple ne peuvent
meurtrir le pays plus longtemps sans que la situation ne
devienne totalement incontrôlable.
L'entêtement de votre premier Ministre qui pour
ne pas perdre la face entraîne le pays dans une escalade
et une surenchère aux conséquences imprévisibles
pourrait conduire à une situation d'une extrême gravité
dont la responsabilité ne pourrait au final que vous
incomber, Monsieur le président de la République.
Il vous appartient avant que l'irréparable ne
soit commis, à vous et à vous seul, de mettre fin à
cette situation qui n'a que trop duré.
Partant de ce constat...
Nous, citoyens signataires de la présente
pétition, vous demandons Monsieur le président de la
République,
- de rétablir la paix et la cohésion sociale,- d'entendre la voix du peuple français qui vous interpelle et ne demande qu'à évoluer dans une France plus juste, plus humaine, plus solidaire, plus équitable dans un XXIe siècle de liberté, de fraternité et de progrès social,- de retirer, sans délai et sans condition, cette loi inéquitable porteuse d'une régression sociale sans précédent qu'est la loi Travail El Khomri - à contre emploi contre l'emploi - qui au delà de ceux de la finance ne sert en rien les intérêts des travailleurs (ouvriers, employés et cadres), des artisans, des commerçants, des paysans, des professions indépendantes, des PME et PMI et de tout ce que compte le pays de véritables entreprises qui ne demandent qu'à prospérer dans un climat apaisé et serein.
Pour signer : https://www.change.org/p/chris-appel-%C3%A0-fran%C3%A7ois-hollande-pr%C3%A9sident-de-la-r%C3%A9publique
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