Source : Le 4é singe
Il y a deux grands types de plantain en
Colombie Britannique, au Canada: le Plantain lancéolé et le Grand
Plantain. La plupart du temps, les quelques 200 variétés de plantain ont
les mêmes propriétés. Elles poussent particulièrement bien dans des
sols pauvres, rocailleux (au bord des routes) et on la trouve souvent
avec les pissenlits. Vous la verrez dans des gravières et des sites de
construction, là où la nature tente de régénérer le sol. Introduite en
Amérique du Nord dans les années 1600, elle fut autrefois appelée « Le
pied de l’homme blanc » par les Amérindiens, qui avaient remarqué
qu’elle poussait là où les Européens dérangeaient le sol.
Le grand plantain (Plantago major) a des
feuilles larges et des fleurs allongées. Le plantain lancéolé (ou petit
plantain ou herbe à cinq coutures) a des feuilles allongées (en forme
de lance) et des petites fleurs au bout des tiges. Quant au plantain
moyen (ou langue d’agneau), il possède des feuilles plutôt rondes et des
fleurs crème à étamines violettes alors que leurs cousines sont
verdâtres ou brunâtres et inodores.
Indications :
Les constituants du plantain (pectine, aucubine, ampigénine, flavonoïdes, tanins, soufre, calcium, fer, phosphore, mucilage…) en font une plante aux très nombreuses indications, utilisable aussi bien en interne qu’en externe. Pour les amateurs de chimie pharmacologique, précisons que l’aucubine accélère l’élimination par les reins et possède des propriétés antimicrobiennes ; l’ampigénine est un anti-inflammatoire et les mucilages freinent l’appétit et activent le transit intestinal… Le plantain est aussi concentré en vitamines du groupe B (B1, B2 et PP) et en vitamine A. Plusieurs études scientifiques ont confirmé les bienfaits du plantain. Ainsi en 1980, des médecins allemands avaient administré pendant 10 jours une préparation à base de plantain à 593 personnes souffrant d’infections respiratoires aiguës : leurs symptômes — et notamment la toux — avaient significativement diminué.
La première indication du plantain
concerne les inflammations des voies respiratoires, des muqueuses de la
bouche et du pharynx. Parce que le plantain est un expectorant naturel à
haute teneur en silicium, une infusion peut s’avérer utile en cas de
problèmes respiratoires, de toux et de rhumes. Mais, en interne, le
plantain est aussi utile pour lutter contre l’eczéma, les infections des
voies urinaires, les hémorroïdes et la constipation. En externe, on
l’utilise pour stopper les saignements, cicatriser les blessures,
soulager les piqûres et les rhumatismes. C’est un excellent collyre pour
défatiguer les yeux et lutter contre l’inflammation des paupières et la
conjonctivite… et comme si tant d’indications ne suffisaient pas, le
plantain est aussi prescrit pour lutter contre le saignement des voies
urinaires, l’ulcère gastroduodénal et la consolidation des fractures !
Le plantain a souvent été le principal
remède des randonneurs ennuyés par les moustiques. Parce qu’il absorbe
les toxines, de par sa nature astringente, le plantain peut être écrasé
(ou mâché) et placé directement comme cataplasme sur une piqure
d’abeille, une morsure d’insecte, sur de l’acné, sur une coupure, ou sur
des éruptions cutanées. Entourez la zone en question et laissez le
plantain agir pendant 4 à 12 heures. Le plantain peut aussi servir pour
fabriquer un baume pour kit de secours, en infusion, ou comme nettoyant,
pour la peau et en général.
Enfin, il serait sans doute intéressant de voir comment le plantain agit dans le cadre d’un régime amincissant puisque, d’une part, il régule l’appétit et le transit intestinal et que, d’autre part, diurétique et circulatoire, il facilite toutes les fonctions éliminatrices de l’organisme.
Le plantain est en effet reconnu pour
ses effets curatifs sur le système digestif. C’est particulièrement
utile pour quiconque a vu son système digestif endommagé par des
antibiotiques, des anti-inflammatoires ou des antidouleurs, par des
allergies alimentaires, ou par la maladie cœliaque. Les feuilles comme
les graines possèdent des vertus curatives pour le système digestif. Les
feuilles peuvent être utilisées comme du thé, ajoutées dans la soupe,
ou séchées comme des chips.
Pas de contre-indication :
Il n’existe pas d’effets secondaires liés au plantain qu’il soit pris seul ou avec un médicament. Toutefois, par prudence, on le déconseille aux femmes enceintes car il pourrait avoir un effet stimulant sur l’utérus. Seul effet indésirable, à haute dose, le plantain peut être un laxatif mal contrôlé.
Utilisation :
On conseille l’utilisation de feuilles et fleurs fraîches, ce qui n’est pas compliqué puisque le plantain se récolte 10 mois sur 12. Mais il est, bien sûr, préférable de cueillir le plantain à la floraison, au printemps et loin de toute pollution (ce qui est rarement le cas dans les pelouses !). Les feuilles doivent être soigneusement lavées. Pour les sécher, on les place au soleil ou dans un four chaud.
• salade : préférez les jeunes feuilles
que vous ajouterez à votre laitue ou à vos endives. Le goût est
légèrement amer, avec un petit parfum de champignon.
• légume : il suffit de cuire les feuilles et de les utiliser en soupe (comme pour les orties).
• infusion : laisser infuser 10 minutes, 1,5 g de parties aériennes pour
1 litre d’eau frémissante (2 à 4 tasses par jour). Pour la toux, les
bronchites et la constipation.
• décoction : à utiliser en gargarisme ou lotion. 10 à 20 g de plante
entière (feuilles, fleurs et même racines) dans 1 litre d’eau, laissez
bouillir 10 minutes. 1 tasse à chaque repas.
• macération : pour les problèmes digestifs ou urinaires. 30 à 60 g dans
1 litre d’eau. Faites bouillir 3 minutes et laissez macérer toute la
nuit. Buvez toute la macération dans les 24 heures.
• collyre : utilisez la décoction, ajoutez éventuellement du mélilot et/ou du bleuet.
• friction : frottez et massez la peau avec des feuilles fraîches. Attendez plusieurs heures avant de rincer sans savon.
• compresses et cataplasmes : feuilles fraîches sur les plaies, les varices… et même les rhumatismes.
• gélules : 2 gélules 3 fois par jour avec beaucoup d’eau.
• sirop : 2 cuillérées à soupe en cas de toux sèche ou grasse.
Vous pouvez faire votre sirop anti-toux très facilement. Séchez les feuilles lavées avec un linge propre. Écrasez-les pour en extraire le suc que vous mélangez à du miel à quantité égale. Faites cuire à feu doux pendant 20 minutes. Cela se conserve sans problème au réfrigérateur. Recommandé pour soulager les affections respiratoires et la grippe. Bien entendu, si les troubles persistent, consultez votre médecin.
Articles originaux : http://higherperspective.com/2014/01/little-weed-one-useful-medicines-planet.html?utm_source=MAM & http://www.univers-nature.com/durable-co/sante/plantain-anti-toux-51478.htmlSources:
– Prescription for Herbal Healing: 2nd Edition – Phyllis A. Balch, CNC
– Hygieia: A Woman’s Herbal – Jeannine Parvati
– Healing Secrets of the Native Americans – Porter Shimer
– The New Age Herbalist – Richard Mabey
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