Paris,
le 15 avril 2014
Les député-e-s écologistes ont pris part à l’adoption d’une loi de « sauvegarde » qui évitera les semis de MON 810 cette année.
Cette
adoption est toutefois assombrie par le rejet des
amendements écologistes qui visaient à étendre
l’interdiction de culture à toutes les plantes OGM (et pas
seulement au Maïs). Ces amendements étaient issus de
l’ambitieuse proposition de loi déposée en février par le
groupe écologiste, et qui demeure donc d’actualité (n°1839).
Le
Gouvernement et le Parlement ont affirmé aujourd’hui leur
opposition quasi unanime à la culture de tout maïs OGM :
l’interdiction s’applique donc tant au Mon 810, seul
autorisé en Europe qu’au TC 1507, en passe d’être autorisé.
Il
convient toutefois d’anticiper les évolutions imminentes au
niveau européen : la proposition d’une nouvelle directive
sur les procédures d’autorisations des OGM, dite des « OGM à
la carte » constitue un véritable chantage antidémocratique
d’une commission en bout de course.
Une
acceptation d’OGM à la carte, par État membre, signifierait
en effet que les aliments OGM pourraient librement circuler
sur le territoire européen. Ce risque apparait d’autant plus
grand que, dans le cadre des négociations du Traité
transatlantique – TAFTA - chacun réalise le danger de voir
l’Europe ouverte aux importations massives de produits
américains génétiquement modifiées.
Au
soir de ce vote encourageant, les député-e-s écologistes
entendent maintenir la pression sur le gouvernement pour
que la France refuse cette proposition de la Commission. De
même, une expertise scientifique réellement indépendante sur
la question paraît hautement souhaitable.
Encore
une fois, la droite s’est opposée très fortement à la
proposition adoptée, par deux motions de procédure. Elle
tente de perpétuer le choix dépassé d’un modèle agricole et
alimentaire productiviste, dicté par le lobby industriel.
La coexistence entre plantes génétiquement modifiées et
conventionnelle et bio est en effet impossible. La
contamination serait en inévitable et l’augmentation de
pesticides dans l’environnement concomitante, incontrôlable.
« Nous
portons une autre solution, précise
Brigitte Allain, cheffe de file des député-e-s
écologistes sur le texte,
c’est celle de l’agroécologie. Tout en respectant les
écosystèmes, elle valorise les hommes et les savoir-faire,
en économisant les intrants".
"Le
rendez-vous des élections européennes devra être
l’occasion de porter ce projet de long terme, estime Danielle
Auroi, présidente de la commission des Affaires
Européennes :
seule, une Europe unie et solide dans son refus du diktat
de l’agro-industrie pourra œuvrer dans l’intérêt de ses
citoyens, qui sont majoritairement opposés aux OGM."
Barbara
Pompili
et François
de Rugy
Co-présidents du Groupe écologiste de l'Assemblée nationale
Co-présidents du Groupe écologiste de l'Assemblée nationale
Contact
presse
:
Charlotte Pauron : 06 82 21 33 33 -
cpauron.ecolo@assemblee-nationale.fr
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