lundi 9 avril 2018

NOUS AVONS BESOIN DE LA ZAD POUR HABITER LE MONDE !

Communiqué du Collectif des Intermittents et Précaires d'Ile de France

Partout la colère gronde : militant.e.s de la zad de Bure expulsé.e.s et condamné.e.s, cheminot.e.s en grève, étudiant.e.s qui bloquent les facs et s'autogèrent, précaires de l'éducation en lutte, personnel soignant en mouvement, exilé.e.s et leurs soutiens qui s'organisent...
Le gouvernement fait mine de ne rien voir ni rien entendre et, complètement hors-sol, empile sans trêve des politiques discriminatoires et répressives, au service d'une économie toujours plus prédatrice.
Il ouvre dès cette semaine un nouveau front de conflit : aujourd'hui, une centaine de chars blindés de la gendarmerie, avec mitrailleuses et lance-grenades, et de fourgons de crs sont en route vers la zad de Notre-Dame-des-Landes, où se rassemblent depuis plusieurs jours de nombreux collectifs et de nombreuses personnes de tout âge et tout horizon, prêt.e.s à lutter contre toute tentative d'expulsion.

Les habitant.e.s de la zone, réuni.e.s en collectif, souhaitent poursuivre les activités autogérées multiples qui ont été construites au fil des années - cultures classiques ou hors cadre, boulangeries et conserveries, élevage, entretien de la forêt, marché à prix libre, bibliothèque, bus radio, atelier rap, atelier mécanique, arts martiaux,  projections, groupes de réflexion sur le genre, la psychiatrie, les addictions, théâtre, anarchitectures... Les habitant.e.s souhaitent pouvoir  continuer à gérer collectivement les terres, actuellement propriété de l'Etat, sur lesquelles ces activités se développent jour après jour. C'est grâce à leur capacité d'organisation horizontale, leur invention collective  et leur créativité politique que  sur la zad, même sans un centime, personne ne dort debout ni ne meurt de froid ou de faim et que chacun et chacune peut faire entendre sa voix !

Cela est évidemment très dangereux pour l'Etat.

Nous avons envie de prendre soin des modes de vie inventés sur la zad et nous affirmons notre solidarité totale avec les habitant.e.s.  Non aux expulsions !

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