Source : La Dépêche
Faute d'université d'été qui aurait pu constituer, fin août à Nantes, une cible pour les opposants à la loi El Khomri et à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, c'est à Colomiers que les réformistes du Parti socialiste vont se réunir le lundi 29 août pour une journée de travail sur le thème: "L'essentiel, c'est la République". Une semaine après la reprise du Conseil des ministres ce lundi, c'est donc depuis la banlieue toulousaine que Manuel Valls va sonner le tocsin de la rentrée politique avec, en ligne de mire, l'élection Présidentielle de 2017. Sur ces terres historiquement socialistes, le Premier ministre fera le déplacement accompagné du ban et de l'arrière ban des "Hollandais" du gouvernement et du PS: Marisol Touraine, Najat Vallaud-Belkacem, Audrey Azoulay, Guillaume Bachelay, Claude Bartolone, Pervenche Bérès, Jean-Christophe Cambadélis, Emmanuelle Cosse, Stéphane Le Foll, Bruno Le Roux, François Rebsamen, Johanna Rolland et Didier Rolland doivent notamment faire partie de la délégation.
Un déplacement ministériel considéré par Cédric Caubère, secrétaire général de la CGT 31 comme "une provocation indécente". Dans une lettre ouverte diffusée le 18 août, le responsable syndical a d'ailleurs mis en garde tous ceux, élus départementaux de la majorité présidentielle en particulier, qui " participeront à l'offense en prenant part à ce rendez-vous politique". Si ce meeting est maintenu, "la CGT sera contrainte d'agir en fonction", a averti Cédric Caubère, sans plus de précision.
Les raisons de cette charge syndicale? "La promulgation de la loi El Khomri en pleine période estivale et sans aucun vote, la politique du gouvernement qui tente de casser tout ce pour quoi a combattu Georges Séguy, et les hommages du bout des lèvres de Manuel Valls et Myriam El Khomri à l'ancien secrétaire général de la CGT décédé le 13 août dernier", a-t-on pu lire dans le courrier du syndicaliste.
Georges Méric: "Soyons sérieux!"
Mais à l'évidence, il en faudra davantage pour décourager l'état-major socialiste départemental.
« Profondément attaché au droit de grève qui est un droit constitutionnel et au droit de manifester qui est présent dans la déclaration des droits de l’homme, j’ai toujours combattu les décisions visant à limiter ce droit et je continuerai à le faire. Pour autant, si manifester est un droit, il n'est pas permis d’interdire la tenue de réunions politiques, ni de dicter ou de menacer les élu(e)s de la République qui s’y rendraient", a ainsi répliqué Sébastien Vincini, le Premier fédéral du PS 31.
Présidente du Conseil régional Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, Carole Delga a quant à elle exprimé son étonnement devant les propos de Cédric Caubère. " Je ne vois pas en quoi l'organisation d'une réunion publique à Colomiers, ville natale de Georges Séguy, constitue une offense à la mémoire de l'ancien Secrétaire général de la CGT. Je ne veux pas entrer dans une polémique. Je suis un soutien du gouvernement et chacun le sait. Et j'ai rendu hommage à Georges Séguy", a rappelé Carole Delga.
Plus critique à l'égard des menaces proférées par le patron de la CGT 31, Georges Méric a dénoncé des "arguties" et appelé au "respect des valeurs républicaines"."Il y a des principes républicains qu'il ne faut pas transgresser. Les arguties que j'ai lues me paraissent superfétatoires. Le sérieux doit revenir. On peut discuter mais pas dans la polémique permanente. Je serai présent au meeting", a déclaré le président du Conseil départemental de Haute-Garonne.
LIONEL LAPARADE Faute d'université d'été qui aurait pu constituer, fin août à Nantes, une cible pour les opposants à la loi El Khomri et à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, c'est à Colomiers que les réformistes du Parti socialiste vont se réunir le lundi 29 août pour une journée de travail sur le thème: "L'essentiel, c'est la République". Une semaine après la reprise du Conseil des ministres ce lundi, c'est donc depuis la banlieue toulousaine que Manuel Valls va sonner le tocsin de la rentrée politique avec, en ligne de mire, l'élection Présidentielle de 2017. Sur ces terres historiquement socialistes, le Premier ministre fera le déplacement accompagné du ban et de l'arrière ban des "Hollandais" du gouvernement et du PS: Marisol Touraine, Najat Vallaud-Belkacem, Audrey Azoulay, Guillaume Bachelay, Claude Bartolone, Pervenche Bérès, Jean-Christophe Cambadélis, Emmanuelle Cosse, Stéphane Le Foll, Bruno Le Roux, François Rebsamen, Johanna Rolland et Didier Rolland doivent notamment faire partie de la délégation.
Un déplacement ministériel considéré par Cédric Caubère, secrétaire général de la CGT 31 comme "une provocation indécente". Dans une lettre ouverte diffusée le 18 août, le responsable syndical a d'ailleurs mis en garde tous ceux, élus départementaux de la majorité présidentielle en particulier, qui " participeront à l'offense en prenant part à ce rendez-vous politique". Si ce meeting est maintenu, "la CGT sera contrainte d'agir en fonction", a averti Cédric Caubère, sans plus de précision.
Les raisons de cette charge syndicale? "La promulgation de la loi El Khomri en pleine période estivale et sans aucun vote, la politique du gouvernement qui tente de casser tout ce pour quoi a combattu Georges Séguy, et les hommages du bout des lèvres de Manuel Valls et Myriam El Khomri à l'ancien secrétaire général de la CGT décédé le 13 août dernier", a-t-on pu lire dans le courrier du syndicaliste.
Georges Méric: "Soyons sérieux!"
Mais à l'évidence, il en faudra davantage pour décourager l'état-major socialiste départemental.
« Profondément attaché au droit de grève qui est un droit constitutionnel et au droit de manifester qui est présent dans la déclaration des droits de l’homme, j’ai toujours combattu les décisions visant à limiter ce droit et je continuerai à le faire. Pour autant, si manifester est un droit, il n'est pas permis d’interdire la tenue de réunions politiques, ni de dicter ou de menacer les élu(e)s de la République qui s’y rendraient", a ainsi répliqué Sébastien Vincini, le Premier fédéral du PS 31.
Présidente du Conseil régional Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, Carole Delga a quant à elle exprimé son étonnement devant les propos de Cédric Caubère. " Je ne vois pas en quoi l'organisation d'une réunion publique à Colomiers, ville natale de Georges Séguy, constitue une offense à la mémoire de l'ancien Secrétaire général de la CGT. Je ne veux pas entrer dans une polémique. Je suis un soutien du gouvernement et chacun le sait. Et j'ai rendu hommage à Georges Séguy", a rappelé Carole Delga.
Plus critique à l'égard des menaces proférées par le patron de la CGT 31, Georges Méric a dénoncé des "arguties" et appelé au "respect des valeurs républicaines"."Il y a des principes républicains qu'il ne faut pas transgresser. Les arguties que j'ai lues me paraissent superfétatoires. Le sérieux doit revenir. On peut discuter mais pas dans la polémique permanente. Je serai présent au meeting", a déclaré le président du Conseil départemental de Haute-Garonne.
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