Est-ce que vivre sans argent à notre époque est possible?
C’est ce que tentent de faire des petites communautés des Pyrénées orientales. Uli Alto, Lakabe et plusieurs villages ont fait ce choix, non seulement sur le plan économique, mais surtout pour un choix de vie. Bio, respectueux de la nature, indépendant : le village Uli Alto a tout pour plaire.
Trois compagnons débrouillards cherchaient un coin paisible de verdure, c’est alors qu’ils tombèrent sur ce petit village perdu dans la vallée d’Arce et abandonnée depuis les années 50. Erwan, Valérie et Lucie, décidèrent alors de quitter le système. Et c’est à ce moment là que l’aventure a commencé…
Devant le succès de l’initiative et les aspirations grandissantes à un nouveau mode de vie, d’autres les rejoignent, définitivement ou temporairement, poussés par la même envie de quitter la société de consommation pour vivre différemment.
L’autonomie est leur secret :
Quitter le système en faisant le choix de vivre sans argent
Pour quitter le système et vivre sans argent il leur a fallu gagner en indépendance : énergétique, mais aussi économique. La solution de ce mode de vie : l’autonomie.Car il en faut pour décider de ne plus être dépendant des factures d’EDF et d’eau courante! Lorsqu’ils se sont installés dans le village,ils ont commencé à s’intéresser aux énergies renouvelables et à la fabrique d’éoliennes en matériaux de récupération.
Globalement, le village fonctionne en autosuffisance économique : l’argent n’ayant plus de valeur là bas, tout est basé sur la récupération, l’entraide et la débrouille. Des toilettes ont été construites dans la nature, l’eau potable et de la douche provient de la rivière, etc.
Animaux en liberté et récoltes bio
En ce qui concerne l’alimentation, le village est 100% autonome. Avec ses chèvres, ses brebis, ses vaches et ses poules, la petite communauté possède de quoi subvenir à ses besoins en viande, œufs, lait, autres produits laitiers et un potager commun..
Tous les fruits et légumes sont cultivés sans pesticides. Parfois, les animaux en liberté piétinent le petit jardin : ce sont les risques de cette communauté sans clôture ! Il faut alors aller glaner quelques graines. Le seul argent de la communauté est un système de pot commun, qui est le fruit de la vente de leur pain bio.
Une dynamique globale
Uli Alto ne fait pas figure de totale exception. Elles sont « nombreuses » ces communautés au sein des Pyrénées à vouloir vivre autrement. Une fois par mois, ces villages organisent des rencontres lors de chantiers participatifs. Chacun amène alors son savoir faire : couper du bois, talent de menuisier, de cuisinier, de monteur… On y réalise de plus grandes constructions, qui nécessitent plus de main d’œuvre, comme construire une maison écologique.
C’est alors l’occasion de parler de l’avenir pour ce genre de communauté, qui ne peut survivre qu’à une échelle locale. Le but est de trouver des pistes pour une économie durable et autosuffisante, alors que ces petits villages sont victimes de leur succès. Ainsi, dans le village de Lakabe, ils sont désormais plus d’un cinquantaine à avoir franchi le pas pour une vie différente : cela donne matière à réflexion !
Source : Article de Toits Alternatifs et areleveetlapeste.fr
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