Source : Revolution permanente
Acte III Gilets jaunes
Toulouse, déjà laboratoire répressif depuis 2014 lors de la mort de Rémi Fraisse, a commencé cet acte III par l’arrestation d’une des principales figures locales des Gilets Jaune, David Iniesta, embarqué hier soir vers 22h30, après avoir publié son dernier live sur les réseaux sociaux.
On voit clairement que le gouvernement essaie désespérément de mettre un coup d’arrêt au mouvement en mettant sous les verrous ceux qui leur semblent être les organisateurs et instigateurs du mouvement des Gilets Jaunes. Mais cela n’a pas arrêté les Gilets Jaunes, bien au contraire.
Le matin, la journée a commencé avec plusieurs actions de blocages et péages gratuits comme les dernières fois : salariés, retraités, syndicalistes sont présents sur ces actions.
Vers le midi, des cortèges se forment pour converger vers le centre ville de Toulouse. La répression commence alors même que le cortège, prenant de l’ampleur, manifestait tranquillement vers celui du mouvement syndical qui s’était donné rendez-vous à Arnaud Bernard à 14h, à l’appel de la CGT, FSU et de Solidaire. Malgré la répression qui s’abat sur les Gilets Jaunes, les deux cortèges parviennent à converger pour grossir les rangs sous les applaudissements, la bonne humeur et la détermination, formant un cortège de plusieurs milliers de manifestants.
Cette convergence toulousaine est un début et montre vers quoi il faut aller afin de faire passer le rapport de force au niveau supérieur avec l’entrée en scène du mouvement ouvrier et ses propres méthodes de grève et d’auto-organisation capables de paralyser le pays. L’idée d’un « Tous ensemble » commence à circuler. Hier plusieurs centaines de lycéens ont bloqué leurs lycées sur la ville.
Cet après-midi à Paris, un cortège atypique regroupait le comité Adama des étudiants, des cheminots et des Gilets Jaunes qui ont défilé ensemble sous le signe de la convergence.
Même les médias dominants font références à Mai 1968 devant des images quasi-insurrectionnelles qui ont marquées la journée.
En fin de journée, la répression s’accentuait, des barricades se montaient. Contrairement à ce racontent les médias dominants, la mobilisation, les affrontements, la violente répression de la police, la colère et la détermination ne sont pas cantonnés à Paris.
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