vendredi 27 octobre 2017

La « bible » de la permaculture en PDF

Source : le 4è singe
Pour vous, petits et grands singes, nous vous proposons deux livres numériques sous format PDF traitant de la sombre et mystique permaculture. Ces livres sont considérés comme étant les « bibles » de la permaculture, pour la simple et bonne raison qu’ils ont été coécrits par Bill Mollison et David Holmgren, les fondateurs de la permaculture.
Sans attendre, nous vous invitons à découvrir – si cela n’est pas déjà fait – ces deux ouvrages qui pourront aider toutes celles et ceux qui souhaitent tenter l’aventure de l’agriculture permanente.
Permaculture 1. Une agriculture pérenne pour l’autosuffisance et les exploitations de toutes tailles. Bill Molison & David Holmgren [PDF]
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Permaculture 2. Aménagement pratique à la campagne et en ville. Bill Mollison [PDF]
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Pour ceux qui se demandent ce qu’est la permaculture, voici une petite description (wikipédia) et un documentaire qui est absolument merveilleux.
La permaculture est une méthode systémique et holistique de conception d’habitats humains et de systèmes agricoles inspirés de l’écologie naturelle (biomimétisme) et de la tradition. Elle n’est pas un mode de pensée mais un mode d’agir qui prend en considération la bio-diversité des écosystèmes. En outre, elle vise à créer une production agricole durable, très économe en énergie (travail manuel et mécanique, carburant…) et respectueuse des êtres vivants et de leurs relations réciproques, tout en laissant à la nature « sauvage » le plus de place possible.
Cette méthode a été créée dans les années 1970 par les Australiens Bill Mollison et David Holmgren. Le terme Permaculture signifiait initialement « agriculture permanente » (Permanent Agriculture), mais il a été rapidement étendu pour signifier « culture de la permanence » car il était réalisé que les aspects sociaux font partie intégrante d’un système véritablement durable. Cette dernière signification est encore aujourd’hui sujet à polémique.
La permaculture forme des individus à une éthique ainsi qu’à un ensemble de principes (design permaculturel); L’objectif étant de permettre à ces individus de concevoir leur propre environnement, et ainsi de créer des habitats humains plus autonomes, durables et résilients, et donc une société moins dépendante des systèmes industriels de production et de distribution (identifiés par Mollison comme le fondement de la destruction systématique des écosystèmes).
Elle utilise entre autres des notions d’écologie, de paysagisme, d’agriculture biologique, de biomimétisme, d’éthique, de philosophie et de pédologie. La permaculture invite à mettre ces aspects théoriques en relation avec les observations réalisées sur le terrain de façon harmonieuse.

La permaculture, l’art de vivre avec la nature.


Pourquoi la FNSEA est elle accro au glyphosate ?

Source :  BastaMag

La Commission européenne vient de décider de reporter le vote sur le renouvellement de la licence du glyphosate, une molécule présente dans de nombreux herbicides, et considérée comme cancérogène probable. Alors que de plus en plus d’agriculteurs français dénoncent une « hécatombe » provoquée par les cancers liés aux pesticides, le principal syndicat agricole, la FNSEA, met tout en œuvre pour défendre l’usage du glyphosate, le plus longtemps possible, quitte à s’allier avec l’industrie des pesticides. Basta ! s’est penché sur les raisons d’une telle détermination, entre business et conflits d’intérêts.
« Il faut arrêter d’emmerder le monde agricole ! » Le 22 septembre dernier, 250 agriculteurs, emmenés par la FNSEA, le principal syndicat agricole, bloquent les Champs-Élysées en étalant de la paille. Ils dénoncent la position du gouvernement français sur le glyphosate – l’herbicide le plus utilisé au monde, ingrédient actif du Roundup, produit phare de la firme Monsanto, et classé cancérogène probable par l’Organisation mondiale de la santé. Le gouvernement français envisage alors de ne pas voter la proposition de la Commission européenne d’autoriser à nouveau le glyphosate pour les dix prochaines années [1]. A Bruxelles, la FNSEA fait front commun avec le lobby des pesticides pour montrer qu’une interdiction du glyphosate provoquerait, selon eux, une baisse de la production de céréales. Comment expliquer l’attachement du syndicat agricole majoritaire à ce désherbant jugé cancérogène par plusieurs études indépendantes ?
Pour le comprendre, prenons la direction de Landerneau, en Bretagne. C’est ici que siège Triskalia, la plus grande coopérative agricole de la région. Elle emploie 4800 salariés et fédère 16 000 agriculteurs adhérents, pour 280 sites en Bretagne. Son conseil d’administration est géré par des agriculteurs membres de la FNSEA [2]. En 2016, Triskalia a réalisé un chiffre d’affaires impressionnant, à hauteur de 1,9 milliards d’euros. « Ils vendent des aliments pour le bétail, du lait... mais quand on regarde les bilans annuels, l’activité la plus rentable est la vente de produits phytosanitaires » observe Serge Le Quéau, de l’union régionale Solidaires. La vente de pesticides constitue, avec l’alimentation destinée aux animaux d’élevage, le principal levier de profits de Triskalia, sans commune mesure avec ce que lui rapporte la commercialisation de véritables produits agricoles (lait, céréales, œufs...).

Les pesticides : une machine à cash pour les grosses coopératives agricoles

La stratégie de la coopérative va donc se concentrer sur ce marché des produits chimiques : Triskalia s’appuie sur 120 techniciens spécialisés pour apporter des conseils aux agriculteurs adhérents.... tout en faisant la promotion des produits commercialisés par la coopérative. « Sur le terrain, des techniciens vont de ferme en ferme, vendre des semences de plus en plus productives mais aussi de plus en plus sensibles. Ils fournissent dans la foulée des produits chimiques, au lieu de faire de la prévention, et de proposer des méthodes alternatives », déplore René Louail, ancien conseiller régional Europe Écologie-Les Verts en Bretagne et membre du Collectif de soutien au victimes des pesticides de l’Ouest. Cette pratique est commune à nombre de coopératives gérées par des représentants de la FNSEA. Interdire le glyphosate, c’est se priver de plusieurs centaines de millions d’euros de chiffre d’affaires.
Résultat : alors que les gouvernements successifs cherchent, avec le plan Ecophyto, à réduire par deux l’usage des phytosanitaires – l’appellation officielle des pesticides – d’ici 2018, leur épandage ne cesse d’augmenter. Le dernier bilan du plan Ecophyto 2 révèle un échec total, avec une augmentation de l’usage des pesticides de 6 % entre 2011 et 2014 [3]. « Il y a d’un côté l’affichage politique, et de l’autre côté des pratiques commerciales exactement inverses, observe Serge Le Quéau. Les commerciaux employés par les coopératives ont des objectifs de vente qui prévoient une hausse des produits phytosanitaires, et subissent une forte pression managériale. » La rémunération des techniciens au sein des coopératives agricoles reste souvent liée à la quantité de pesticides vendus, même si la pratique « tend à disparaître » [4].
- Lire à ce sujet : Pourquoi tous les gouvernements échouent à réduire la présence des pesticides

« C’est un État dans l’État, ils sont incontournables »

Triskalia n’est pas la seule coopérative à agir à contre-courant d’une réduction de l’usage des phytosanitaires. En 2013, InVivo, le premier groupe coopératif français, renforce ses investissements dans la production de pesticides. Déjà actionnaire de Phytoeurop – un groupe spécialisé dans le développement, la production et la commercialisation de produits phytopharmaceutiques–, InVivo acquiert 50 % de la start-up Life Scientifique, une société irlandaise spécialisée en recherche et développement sur les produits phytosanitaires (notre enquête sur InVivo, coopérative agricole muée en empire industriel). « Si les géants de la chimie se détournent du marché européen, il revient aux coopératives agricoles d’assurer le développement de produits phytosanitaires pour leurs adhérents », justifie le directeur du pôle agriculture d’InVivo, soulignant que le groupe assurera l’innovation nécessaire pour s’adapter au nouveau cadre réglementaire [5].
La France compte à ce jour 2600 entreprises coopératives agricoles [6]. Bien loin des premières coopératives paysannes initiées par des agriculteurs à la fin du 19ème siècle, les coopératives actuelles connaissent une très forte concentration : 10 % d’entre elles réalisent les trois quarts du chiffre d’affaires global, évalué à près de 86 milliards d’euros. Outre InVivo et Triskalia, figurent dans le top 20 le groupe sucrier Tereos, la coopérative laitière Sodiaal, ainsi que les semenciers Limagrain et Maisadour. « Ceux qui siègent dans les conseils d’administration de ces coopératives ont des leviers politiques et financiers très puissants », note Serge Le Quéau. « C’est un État dans l’État, ils sont incontournables. »
Ci-dessus, le chiffre d’affaires des 20 premières coopératives agricoles françaises en 2013.

Un déni de la dangerosité des pesticides ?

Les représentants de la FNSEA n’ont cessé de communiquer ces dernières semaines sur la non-dangerosité du glyphosate, s’appuyant entre autres sur l’avis de l’Anses, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation [7]. Pourtant, le syndicaliste Serge Le Quéau constate que nombre de paysans adhérents de Triskalia « ont parfaitement conscience que c’est une hécatombe ». « J’ai déjà entendu certains d’entre eux dire qu’il ne faut plus participer aux épandages. D’ailleurs ils sous-traitent l’épandage des pesticides à des entreprises spécialisées qui font faire le sale boulot à des intérimaires... » En parallèle, souligne le syndicaliste, « les représentants de la FNSEA font tout pour que la Mutualité sociale agricole ne reconnaisse pas les maladies qu’ont contractés les salariés. Ce serait ouvrir la boite de Pandore », note Serge Le Quéau.
- Lire à ce sujet : Intoxication aux pesticides : l’interminable combat des ex-salariés d’un géant français de l’agroalimentaire
En juin 2013, la Commission supérieure des maladies professionnelles en agriculture se prononce en faveur de la création d’un tableau de reconnaissance faisant le lien entre exposition aux pesticides et hémopathies (maladies du sang). Seule la FNSEA vote contre ! Expliquant sa position, le syndicat indique que cette opposition ne signifie pas une non-reconnaissance du lien entre pesticides et hémopathies, mais la volonté de ne pas faire porter les indemnisations aux seuls cotisants. L’objectif serait d’impliquer l’État et les fabricants de produits dans ce processus d’indemnisation... [8]
« Ils n’ont pas intérêt à inscrire ces pathologies car il y a de moins en moins de cotisants à la MSA », note Valérie Murat, fille d’un viticulteur mort d’un cancer en 2012, qui a enclenché des procédures judiciaires. Elle déplore pour sa part le « bourrage de crâne » distillé par l’industrie chimique « qui fait croire que les pesticides sont une assurance récolte pour les paysans. J’ai vu mon père s’avouer après quarante ans d’utilisation qu’il s’était fait avoir. Mais le reconnaître auprès de ses proches, de ses collègues, c’est extrêmement difficile. »
- Lire l’entretien avec Fabrice Nicolino : « Face à l’industrie chimique, tout le monde est tétanisé »

Front commun entre le lobby des pesticides et la FNSEA

Alors que les représentants des États membres de l’UE devaient initialement se prononcer le 25 octobre sur le glyphosate, le Copa-Cogeca, le syndicat européen englobant toutes les grandes organisations agricoles et coopératives nationales, dont en France la FNSEA, s’agite depuis quelques semaines. C’est ce qu’a pu constater l’ONG bruxelloise Corporate Europe Observatory à l’occasion d’un déjeuner et d’un diner sur la thématique du glyphosate organisés par l’Association européenne pour la protection des plantes (ECPA), qui regroupe tous les fabricants de pesticides, et le Copa-Cogeca [9]. Ces organisations auraient usé de « tactiques alarmistes pour effrayer les agriculteurs et les politiques sur les impacts d’une interdiction des herbicides à base de glyphosate ».
L’ONG s’est notamment procurée le document remis par le lobby de l’industrie des pesticides aux députés, présentant des chiffres spectaculaires sur les pertes de récoltes agricoles en cas d’interdiction des herbicides à base de glyphosate en Europe. Il est notamment mentionné que les récoltes de blé et d’orge françaises chuteraient de 7 à 15 % si le glyphosate était interdit [10]. Des données transmises notamment par l’Union de l’industrie de protection des plantes (UIPP, le regroupement des fabricants de pesticides en France) et... la FNSEA [11].

Les alternatives au glyphosate existent

Si la manifestation sur les Champs Élysées organisée par la FNSEA a été très médiatisée, René Louail, ancien porte-parole de la Confédération paysanne tempère : « Il y avait entre 200 et 250 personnes qui se sont roulées dans la paille à Paris, et il y a 487 000 paysans en France. Il faut relativiser le poids des représentants de ces paysans sur la question des pesticides en agriculture, dont les premières victimes sont les paysans. » Nombreux sont ceux qui expérimentent d’autres pratiques agricoles. René Louail et son fils, qui a repris la ferme, ont réussi à bannir glyphosate et molécules chimiques. Ils pratiquent notamment des couverts végétaux consistant à ne jamais laisser le sol nu : « Entre deux cultures, on sème des moutardes, des phacélies, des plantes qui poussent vite et qui étouffent les nuisibles sur les parcelles, tout en apportant des éléments nutritifs à la culture suivante ».
Dans le cadre du plan Ecophyto, un réseau de fermes (« Déphy ») a été créé avec pour mission de démontrer qu’il est possible de réduire sa consommation de pesticides sans que les fermes ne sombrent. Rotation des cultures, décalage des dates de semis, réduction des labours... Lors de notre enquête en mars 2015, des céréaliers conventionnels confiaient utiliser entre 40 et 60 % de phytosanitaires en moins que leurs voisins, tout en modifiant progressivement leurs façons de travailler. Selon le ministère de l’Agriculture, 2800 exploitations agricoles sont à ce jour engagées volontairement dans une démarche de réduction de l’usage des pesticides [12]. Eux ne se sont probablement pas « roulés dans la paille » avec la FNSEA.
- Lire à ce sujet : Comment sortir des pesticides, en sept leçons
Pourquoi ces méthodes alternatives ne se généralisent-elles pas ? « Elles coûtent plus cher que le recours aux pesticides et cela va moins vite, souligne René Louail. Il est beaucoup plus facile et rapide de pulvériser un produit chimique pour se débarrasser des plantes indésirables que de le faire mécaniquement. « Les gros paysans qui ont racheté les terres de leurs voisins savent qu’ils vont avoir du mal à assumer physiquement autant d’hectares. »
En creux se pose la question de la remise en cause d’un modèle agricole qui tend à remplacer les agriculteurs par des technologies. « La première fonction de l’agriculture c’est de nourrir, mais c’est aussi d’employer, de préserver, de relever le défi de la biodiversité végétale et animale », souligne René Louail. « A un moment où l’on rediscute la politique agricole commune, où chaque contribuable donne 140 euros par an à la politique agricole, il faut une conditionnalité plus forte des aides au niveau social et environnemental. Ce n’est pas possible de laisser une poignée d’acteurs imposer leur politique agricole en France. »
Sophie Chapelle
Photo : Le Roundup de Monsanto qui contient du glyphosate / CC Mike Mozart

Notes

[1Ce vote devait avoir lieu le 25 octobre 2017 mais la Commission européenne a finalement décidé de le reporter.
[2Voir la liste des membres du conseil d’administration de Triskalia ici. Yves-Marie Beaudet, délégué à l’environnement au sein de la FNSEA locale et président de la section spécialisée « aviculture-ponte » de Triskalia, dénonçait par exemple en 2013 « le tapage médiatique orchestré par des associations » à propos des algues vertes.
[3Bilan d’Ecophyto 2 à consulter ici.
[4Compte-rendu de la mission du Sénat sur les pesticides, 2012. Auditions de Jérémy Macklin, directeur général adjoint du groupe coopératif InVivo, membre de l’organisation professionnelle Coop de France, et de Mme Irène de Bretteville, responsable des relations parlementaires de l’organisation professionnelle Coop de France.
[5Voir cet article de Novethic
[6Voir le site de Coop de France
[7En mars 2015, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) de l’Organisation mondiale de la santé classe le glyphosate dans sa liste des substances « cancérogènes probables » (voir son avis). « Improbable », tranche l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) en novembre 2015 (notre article). En février 2016, l’Anses affirme : « au vu du niveau de preuve limité, le glyphosate ne peut être classé cancérogène avéré ou présumé pour l’être humain, mais une classification comme "substance suspectée d’être cancérogène" peut se discuter ». C’est sur cet avis que se fonde un récent communiqué de la FNSEA
[8Voir le communiqué de la FNSEA
[9Voir le compte-rendu de CEO
[11Voir ici (page 9)
[12Source : ministère de l’Agriculture, octobre 20

mercredi 25 octobre 2017

Bure, vendredi 20 octobre : répétition générale d’expulsion ?

Source : Paris Luttes Info

Vendredi 20 octobre à Bure (dans la Meuse) s’est déroulée une attaque sans précédent des gendarmes à l’entrée sud de la forêt habitée du bois Lejuc !

Appel à soutien !
Suite à un problème de communication concernant le « coup de pression » des flics du vendredi 20 octobre à l’entrée sud du Bois Lejuc, nous voulons rétablir quelques faits déterminants et rendre l’intensité de ce moment. Ce vendredi 20 octobre nous avons vécu l’attaque la plus sérieuse de la forêt depuis la 1ère expulsion du 7 juillet 2016. Ceci est donc un cri d’alarme qui a vocation à intensifier durablement la résistance, notamment sur les barricades.
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Ce n’était pas un simple coup de pression
Les GM (gendarmes mobiles) sont arrivés de nuit, juste avant que le soleil se lève, phares éteints, en essayant de se faire discrets. C’est grâce à un projecteur installé sur la vigie qu’on a soudain pu distinguer les très nombreuses bandes réfléchissantes qui entouraient la vigie. Les occupant.e.s n’ont pas eu le temps de compter plus de 4 fourgons. A ce moment là les GM étaient en train d’embarquer les chicanes, à une cinquantaine de mètres de la vigie. La réaction immédiate des occupant.e.s fut d’enflammer la barricade devant la vigie, ensuite de quoi un cinquantaine de GM se sont mis en ligne devant la barricade en feu. Pendant que les hiboux en barricade ripostaient à cette attaque, d’autres sont allés vérifier plus à l’est du bois qu’il n’y avait pas de tentative d’encerclement. C’est là qu’ielles ont constaté que des GM tentaient de s’introduire dans le bois à travers des broussailles. Une autre barricade a donc là aussi été enflammée. Après une bonne demi-heure de résistance, les militaires se sont repliés.

Mineurs étrangers : COMMUNIQUE DU COLLECTIF AUTONOMIE APRÈS UNE SEMAINE D'OCCUPATION

🚨
Comme vous le savez, le collectif AutonoMIE a réquisitionné mi-octobre un hôtel désaffecté comprenant 25 chambres pour y loger une partie des 70 mineurs isolés qui composent le collectif.
Cette ouverture constitue une victoire : celle de la solidarité et de la lutte sur les politiques racistes et capitalistes qui vont en s’aggravant. La préfecture et le Conseil Départemental doivent savoir qu’à Toulouse, la mise à la rue (quand ce n’est pas la mise sous écrou) de centaines de jeunes survivants à l’enfer migratoire, parlant notre langue, colonisés par notre pays et ne demandant qu’à bénéficier d’une infime partie de ce que nous prenons chez eux, ne peut se produire sans une réaction populaire forte et déterminée.
Pour autant, l’émotion ne doit nous faire oublier deux réalités :
- La place d’un mineur isolé n’est pas dans un squat, mais à l’école. Cette solution, bricolée dans l’urgence, est précaire. Le préfet peut décider à tout moment de nous expulser illégalement, avec les risques que cela suppose : garde à vue, centre de rétention, expulsion… De plus, elle ne répond qu’à une infime partie des besoins des jeunes (soin, éducation, juridique…)
- La quasi-totalité des jeunes sortent du collectif AutonoMIE avec une reconnaissance de minorité et un jugement de placement. Le DDAEOMIE, chargé de l’évaluation en Haute Garonne, est donc presque systématiquement démenti par la juge des enfants. Combien de nuitées d’hébergement le département compte-t-il encore économiser sur le dos des jeunes migrants ? Trouver des solutions d’urgence jusqu’à ce que les recours aboutissent ne doit pas nous faire oublier notre objectif : forcer le Conseil Départemental à respecter ses obligations légales, et ce, dès l’arrivée des jeunes sur son territoire.
En attendant, nous sommes installé-es au 75, rue de la Glacière, et nous comptons bien y rester jusqu’à obtenir gain de cause.
Nous invitons toutes les associations et collectifs amis à nous soutenir publiquement. Ce n’est pas de gaîté de cœur que nous nous sommes plié-es à l’exercice médiatique. Nous visibilisons notre initiative de façon à rendre le coût symbolique d’une éventuelle expulsion rédhibitoire ! Merci à celles et ceux qui ont déjà publié des communiqués de soutien.
Merci enfin aux dizaines (centaine ?) de personnes et d’associations nous proposant – et nous offrant ! – de l’aide chaque jour depuis dimanche. Puisse l’addition de tous ces petits gestes aboutir à un idéal commun, un horizon politique, un dépassement : contre les frontières, contre l’exploitation et contre le racisme.
On se quitte sur ces mots d’Antonio Machado :
Caminante no hay camino
> Todo pasa y todo queda,
> pero lo nuestro es pasar,
> pasar haciendo caminos,
> caminos sobre el mar.
Toi qui marches, il n’existe pas de chemin,
> tout passe et tout reste,
> mais le propre de l’homme est de passer,
> passer en faisant des chemins,
> des chemins sur la mer.
 Solidarité avec les mineurs isolés étrangers !!! 
 
 
 

vendredi 13 octobre 2017

"Fragile ma non troppo" à l'usine théâtre de Mazères sur Salat (31)

Bonjour, 
  
L'usine Théâtre accueille la Compagnie "Les Êtr'anges"
et vous invite
le vendredi 20 et le samedi 21 octobre à 20h30
aux représentations de sa dernière création: 
"Fr agile ma non troppo"
 
 
 
 
FR AGILE, MA NON TROPPO est la mise en scène d'une question : comment faire pour nous comprendre ?
Au sein du présent des instantanés surgissent : un télescopage de toutes ces informations sonores visuelles sensorielles qui nous assaillent.
On naît, on meurt et par étape se croisent des événements par lesquels nous tentons de construire un sens, d'unir l'histoire à l'intérieur du cadre. Un rien inconnu, proche et secret d'où sans cesse fuient les certitudes.
FR AGILE, MA NON TROPPO est en quelque sorte une cartographie, chaque instant dépend de celui d'avant, tout cela ne tient qu'à nous, fragment d'humanité et pourtant tout, nous même.
 
mise en scène, Françoise Robe
interprètes, Vincent Berrier, Josette Desjobert, Sabine Facchin, Adrien Louis Morel Perche, Boris Pomier et une voix.
 
 
Entrée Tarif unique: 10€
Merci de bien vouloir réserver en réponse à ce mail ou par téléphone auprès de Françoise Robe au  06 07 10 75 86
Et pour plus d'information sur la compagnie "Les Êtr'anges" c'est ici!
 
Au plaisir de vous accueillir,
 
Bien à vous, 
 
Délia Sartor
 

jeudi 12 octobre 2017

BAZAR AU BAZACLE : Le Printemps des luttes à Toulouse


Mister Freeze : La plus grande exposition de street art de France

Source : Aparté

Plus de 10 000 mètres carrés de graff, des murals de 7m de haut et 50 artistes internationaux, c’est ce que représente la plus grande expo street-art de France, Mister Freeze. Vitrine de l’art urbain, l’exposition se terminera dimanche 8 octobre.




Première étape de l’exposition à l’espace Cobalt – Photographie : Eva Battut, Aparté.com

Quand nous arrivons sur l’ancienne zone industrielle, transformée en paradis du graff, Reso nous accueille. Il est accompagné d’enfants en situation de handicap à qui il fait la visite. « Pour nous, c’est important d’ouvrir le street art à tous, et pas seulement à un public de galerie qui viendrait juste pour acheter » , nous confie-t-il devant les yeux pétillants des enfants, visiblement heureux de leur venue.

« C’est important d’ouvrir le street art à tous, et gratuitement »

Ce toulousain, nom incontournable de la scène graffiti, est un des membres fondateurs de Mister Freeze, créé il y a cinq ans. Son dada, c’est la peinture sur bois découpé. Il affectionne particulièrement les zooms : suites de murals agrandis au fur et à mesure que l’œil se déplace.


Reso pose avec l’une de ses œuvres réalisées pour l’exposition – Photographie : Eva Battut, Aparté.com

Mister Freeze, kézako ?

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce n’est pas un pseudo mais bien un symbole. « La première édition s’est déroulée dans un squat artistique de Launaguet, aujourd’hui rebaptisé Le Frigo. Dans ce squat où les artistes toulousains avaient l’habitude de développer leur créativité, il y avait un frigo industriel de stockage géant. L’idée est alors venue de créer une exposition à l’intérieur de ce frigo. C’est devenu notre symbole de fraîcheur, ce qui nous réunit tous maintenant » confie Reso. De là est née l’idée de réunir des artistes internationaux dans un espace plus grand, l’Espace Cobalt, afin de leur donner la liberté de créer dans une optique d’ouverture à un plus grand public.

« Le frigo est devenu notre symbole de fraîcheur qui nous représente et nous réunit aujourd’hui »

Cette année, une immense zone Off a été créé à côté de l’Espace Cobalt et a été recouverte de graff en seulement 10 jours. « La plus grande difficulté était de mêler à ces immenses murals des œuvres plus petites » explique Reso. Amener le monumental à Mister Freeze, c’est son initiative. Photographies, hyper-réalisme, abstraction, cubisme, calligraphie, pochoirs, installations : la variété est de mise cette année. En entrant dans la zone Off, l’immensité de certaines œuvres et la diversité des styles est frappante.

« Une réalisation collective »

« On a choisi des gens qui correspondent à notre état d’esprit. L’objectif est que les gens ressentent ce qu’on a ressenti avec le graffiti. On voulait que le graffiti soit tout public comme il l’est par nature, sur des murs, sur des toiles. Tout cela sans valoriser un artiste unique« , note Reso. Il ajoute : « on est sur quelque chose de collectif. La réalisation est collective, c’est un moment de rencontre qui crée des échanges et une force. On est beaucoup plus réactifs, on a envie de s’entraider quand on crée ensemble ».

« À chaque coin de rue on peut découvrir un graff. Il peut être d’un artiste reconnu comme d’un inconnu. Le lendemain, on repasse, il n’y sera peut-être plus. C’est ça le graffiti, c’est éphémère et anonyme »

Tout au long de l’expo, l’objectif est de ressentir les valeurs de l’univers graff, notamment son aspect éphémère et anonyme. D’après Reso, toutes ces œuvres resteront seulement gravées dans la mémoire des gens par le biais de leur œil ou de leur appareil photo.
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