La défense des plus démunis de nos concitoyens vient de coller un magnifique râteau au Sinistre de l’Intérieur (Valls Manuel, Parti socialiste moral),
pour ses destructions de camps de Roms. La préfecture du Rhône est
condamnée pour une violation grave des libertés fondamentales… (Tribunal Administratif de Lyon, référé, 4 avril 2013, n° 1302164).
L’histoire est remarquable par la brutalité du ministère de l’Intérieur et par la qualité de la réaction.
Ça
démarre ce jeudi 28 mars, avec l’arrivée des cars de CRS et des bulls
pour démanteler un camp de Roms installé à Villeurbanne (Parti socialiste bobo).
Les maisons de 12 familles sont rasées par les bulldozers et cinquante
personnes, dont vingt-cinq enfants, se trouvent à la rue, c'est-à-dire
jetées dans le froid.
Mais peu importe… La préfecture applique la haute pensée de Valls (Accro aux white et aux blancos) : on met à exécution les décisions de justice. Donc, ce n’est pas moi, c’est l’autre, ie
le juge judiciaire, qui a constaté l’occupation illicite d’un terrain.
Tout le problème est qu’il y a un monde entre dire « il va falloir
quitter ce terrain » et « comment gérer l’hébergement et la dignité des
personnes ». C’est là un devoir de l’Etat, puissant dans les racines
sociales de notre pays, mais du côté de la place Beauvau, la famille
Sarko-Guéant-Valls s'égare dans le séparatisme juridique, en faisant
joujou avec des conceptions bizarres…
Toutes les ONG impliquées l’ont dit et redit au gouvernement (Parti socialiste exemplaire) :
détruire les maisons pour jeter les enfants à la rue, c’est violer la
loi. Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, fait notable, a condamné
la France pour ces pratiques. Oui, mais les héros de la gochmole
veulent faire les coqs devant l’UMP, et l’Etat sait pouvoir compter sur
le soutien les élus locaux qui, pour ce secteur, baignent dans un
assaisonnement saumâtre fait de socialisme frelaté et de
franc-maçonnerie rance.
Donc, on vire les Roms la veille du week-end de Pâques,… et ça va passer comme une lettre à la poste.
Et ben non, pas de chance, tout s’est enrayé.
Les
familles ont cherché où aller, mais toutes les portes étaient fermées
et aucun service ne voulait prendre leurs appels. Le soir, elles ont
trouvé refuge auprès du père Matthieu Thouvenot dans une salle
paroissiale de Notre-Dame-des-Anges, dans le quartier de Gerland, à Lyon, avec ces mots de bienvenue si simples : « Je
ne comprends pas comment on peut expulser des gens quand il n'y a
aucune urgence. Ils étaient sur un terrain depuis plusieurs mois, je ne
vois pas l'urgence qu'il y a à les faire partir sous la pluie et dans le
froid ».
Le père avait déjà accueilli des familles en 2011, et l’affaire avait été bien gérée : « Les familles ont un logement, du boulot et les enfants vont à l'école ». Le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, est venu rendre visite : « Je
suis venu ici pour leur dire qu'on les aime. Ils sont mieux ici que
dans la rue. Vous avez vu comme il fait froid ces jours-ci ? » Dis donc, Valls, petit polisson, tu écoutes quand on te parle ?
Ensuite,
ça a enchaîné avec la remarquable réactivité du MRAP et des réseaux.
Deux avocates ont passé le week-end à recevoir les familles, préparer
les dossiers, rédiger les actes… Mardi tout était prêt : douze requêtes
en référé ont été enregistrées devant le tribunal administratif de Lyon.
Chapeau à ses grandes amies que sont Céline Amar et Myriame Matari. Là,
la défense, ça veut dire quelque chose…
La procédure utilisée, c’est le référé-liberté de l’article L. 521- 2 du Code de Justice administrative : « Saisi
d'une demande en ce sens justifiée par l'urgence, le juge des référés
peut ordonner toutes mesures nécessaires à la sauvegarde d'une liberté
fondamentale à laquelle une personne morale de droit public ou un
organisme de droit privé chargé de la gestion d'un service public aurait
porté, dans l'exercice d'un de ses pouvoirs, une atteinte grave et
manifestement illégale. Le juge des référés se prononce dans un délai de
quarante-huit heures ».
Les
avocates demandaient au juge de constater les violations graves des
droits fondamentaux – le logement et la dignité – et d’ordonner au
préfet du Rhône de trouver à ces familles un hébergement, sous astreinte
financière. Et ces deux étoiles de la défense d’ajouter – évidente
vérité – qu’il existait des fonds européens affectés qui n’étaient pas
utilisés, car l’Etat refuse cette politique d’intégration. Tu piges, Valls (Parti socialiste désintégré) ?
Le préfet
a répondu par une conférence de presse mercredi matin. Je vous laisse
apprécier : « Il ne s'agit pas de personnes en détresse puisqu'elles
sont hébergées par la paroisse. J'ai garanti que je ne les expulserai
pas de la paroisse ». Ça n’a pas faire rire tout le monde...
La
salle paroissiale a été libérée, car elle est affectée au service d’une
école, et les familles, le prêtre et leurs amis ont campé la nuit sous
les fenêtres du tribunal. « On
a apporté à manger et j'ai amené mon duvet. Je ne pouvais plus
matériellement les héberger et je ne voulais pas les abandonner », a
expliqué le Père Matthieu Thouvenot.
Hier après-midi, le
tribunal administratif a fait droit à la demande des Roms. Il a
condamné l’Etat à reloger 10 des 12 familles, soit une cinquantaine de
personnes, sous astreinte de 75 euros par jour de retard.
Le
juge rappelle le principe issu de l’article 345-2 du Code de l’action
sociale et des familles : « Il appartient aux autorités de l’Etat de
mettre en œuvre le droit à l’hébergement d’urgence reconnu par la loi à
toute personne sans abri, qui se trouve en situation de détresse
médicale, psychique ou sociale ».
Le
dossier laissait apparaître que l’Etat n’avait pas apporté la moindre
réponse aux demandes d’hébergement d’urgence. Il n’a même pas été
répondu au téléphone…
Le
juge estime que « si le préfet fait valoir qu’en dépit des efforts
accomplis par les services de l’Etat pour accroître les places
disponibles dans les centres d’hébergement d’urgence (…), les capacités
d’accueil en urgence sont saturées, cette circonstance ne saurait
justifier qu’aucune solution ne puisse être offerte à une famille sans
abri, composée d’enfants en bas âge, compte tenu des conséquences graves
pour ces enfants ».
Il
poursuit : « La carence de l’Etat dans son obligation d’assurer un
hébergement d’urgence à des personnes sans abri est caractérisée et
constitutive d’une atteinte grave et manifestement illégale à une
liberté fondamentale des requérants ».
Ce
n’est qu’une ordonnance de référé, mais les motifs sont d’une telle
solidité que la jurisprudence a été faite. Bravo ! Valls ne peut
démanteler que s’il offre une solution de remplacement, et l’Etat va
devoir se résoudre à mettre en œuvre les politiques d’intégration
prévues par l’Europe, et financées. Le discours débile sur « les Roms
qui ne veulent pas s’intégrer » s’est scratché sur la loi.
C’est
une nouvelle contribution des plus démunis à la construction de notre
Etat de droit. Franchement, ça vaut bien une bonne fête !
La vraie vie
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