Commune
de Saint-Girons
abus
de pouvoir derrière la gare
La
chasse aux voyageurs est ouverte
Avant
la
fin
de la trêve hivernale,
la commune de Saint-Girons (Ariège) décide de couper l’eau et
l'électricité à des familles de voyageurs derrière l’ancienne
gare. Ils payaient pourtant leurs factures et ne posaient aucun
problème de troubles de voisinage. Cette coupure intempestive était
illégale. Elle a plongé plusieurs familles dans le noir et dans le
froid alors que l'hiver battait son plein. Mais, comble de cynisme,
deux
personnes
ont été mises en danger :
une dame âgée sous assistance respiratoire, et une autre en besoin
de soins réguliers, diabétique, avec un pied récemment amputé.
Plus qu'une non-assistance à personne en danger, c'est un acte
criminel car la mairie avait été prévenue.
Ce
n'est pas la première fois que la ville de Saint-Girons fait preuve
de comportements dignes de la politique de Vichy. En permanence, les
familles de voyageurs saint-gironnaises sont expulsées de la commune
ou reléguées dans des zones insalubres. Certaines d'entre elles
sont installées depuis plusieurs générations, leurs enfants vont à
l'école, ils y travaillent et participent activement à la vie de la
commune. Ils se souviennent aussi du départ de leurs grands-parents
dans les wagons de déportation nazie. Les caveaux de leurs ancêtres
sont dans les mêmes cimetières que tout le monde.
Saint-Girons
est en devoir de proposer des espaces aux citoyens
pour
qui la résidence est mobile.
Une
aire d'accueil a été aménagée au « Pont du Rat ».
Autrefois, la SPA a été déplacée de ce site car les chiens
tombaient malades. La Mairie y a, sans honte, installé les voyageurs
- un cul de sac où le soleil n'arrive jamais, humide, froid,
insalubre, sans borne incendie, surpeuplé (prévue pour 10
emplacements, 27 caravanes s'y entassent.) Chaque emplacement coûte
10 euros par jour par caravane aux occupants. Sans aide au logement,
certaines familles déboursent jusqu'à 650 € par mois. La
commune touche des aides de l’État pour la gestion. En somme, nos
habitants de caravanes rapportent des sous...
Une
aire d'accueil limite entre deux ou trois mois dans l'année la
présence de leurs usagers. En plus d'espaces où les voyageurs
peuvent s’arrêter ponctuellement, des emplacements permanents devraient
être proposés. L’État les financent en grande partie
et les usagers peuvent obtenir, comme tout le monde, des aides au
logement pour le loyer en cas de difficulté. C'est ce qu'on appelle
« les terrains familiaux ». Si Saint-Girons refuse de les
réaliser, c'est uniquement pour chasser une partie de la population,
qu'elle considère indésirable, de son territoire.
Il
existe des droits supra-constitutionnels (droit à l'eau, au
logement, à la dignité, etc.).
La
mairie de Saint-Girons s'efforce de les ignorer.
Les
voyageurs sont depuis trop longtemps des boucs émissaires de notre
société et alimentent l’imaginaire des sédentaires. Apprenons à
vivre ensemble !
Interpellez
avec
nous
la mairie par tous les moyens à votre disposition
Par
téléphone : 05 61 04 03 21
Par
courrier : M. le Maire François Murillo, Place Jean Ibanes,
09200 Saint-Girons
Par
courriel : secretariat.dgs@ville-st-girons.fr
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