Réactions à l'emprisonnement du gouvernement catalan, « nous vaincrons l'injustice dans les urnes et dans la rue »
Carme
Forcadell décrit la décision de la juge comme « injuste et indécente »,
alors qu'Ada Colau parle de « jour noir pour la Catalogne »
Esquerra
Republicana de Catalunya (ERC), le Parti Démocrate Européen de
CATalogne (PDECAT) et la Candidature d’Unité Populaire (CUP) rejoignent
les entités dans leur appel à sortir dans la rue en opposition aux
emprisonnements
L'ordre
d'incarcération inconditionnelle pour les huit ministres du
gouvernement catalan destitué, Oriol Junqueras, Carles Mundó, Meritxell
Borràs, Jordi Turull, Raül Romeva, Josep Rull, Joaquim Forn et Dolors
Bassa, et l’emprisonnement sous caution de cinquante mille euros pour
l’ancien ministre Santi Vila, a déclenché une vague d'indignation des
principales autorités catalanes, de certains militants de Podemos et de
leurs alliés.
La
présidente du parlement catalan, Carme Forcadell, qui a également
témoigné Jeudi 2 Novembre 2017 devant la cour suprême et qui a été
libérée sous surveillance, a qualifié d’indécente la décision de la juge
d'emprisonner les membres du gouvernement destitué. « Ils envoient en
prison le gouvernement démocratiquement élu. C’est injuste et indécent.
Nous sommes avec vous et vos familles », a-t-elle assuré.
La
maire de Barcelone, Ada Colau, a assuré que le Jeudi 2 Novembre 2017
est un jour noir pour la Catalogne. « Il faut un front commun pour
obtenir la liberté des prisonniers politiques », a déclaré la maire.
«
Nous ne cesserons pas une minute de nous mobiliser avant votre retour à
la maison », a déclaré le porte-parole d’ERC, Sergi Sabrià, à propos de
l'appel lancé Jeudi 2 Novembre 2017 par les entités devant le parlement
et les municipalités, disant que « nous vaincrons l'injustice,
sereinement, dans les urnes et dans la rue ».
La coordinatrice du PDECAT, Marta Pascal, a évoqué l'impossibilité d'emprisonner les idées du mouvement indépendantiste.
En
termes similaires, le secrétaire général de Podemos, Pablo Iglesias, a
dit que « j’ai honte que des opposants soient emprisonnés dans mon pays,
nous ne voulons pas l'indépendance de la Catalogne, mais aujourd'hui
nous demandons la liberté pour les prisonniers politiques ».
La
première ministre écossaise, Nicola Sturgeon, a été l'un des premiers
dirigeants internationaux à réagir. « Indépendamment de l'opinion sur la
Catalogne, l'emprisonnement des dirigeants est une erreur et doit être
condamné par tous les démocrates », a déclaré la première autorité
écossaise.
La
députée de la CUP, Mireia Boya, a décrit l'Espagne comme un état
fasciste. « Si nous l’acceptons, c’est la négation du peuple. Nous
réagissons pour les droits humains et pour la république », a-t-elle
dit.
Pour
sa part, le secrétaire général de Podem Catalunya, Albano Dante Fachin,
a assuré « qu’avec la même force que j'ai critiqué le gouvernement
catalan, j’agirais pour qu'il soit libre ». Albano Dante Fachin a
terminé son message en disant « no pasaran ».
«
Prison pour tous, sensation de grande injustice, un jour très triste
pour la démocratie », a déclaré Jaume Alonso-Cuevillas, un avocat de
plusieurs des personnes emprisonnées.
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